Aujourd’hui était une journée signée détente parce qu’une journée à la plage est toujours une journée de détente. Oui je sais, la période ne s’y porte pas forcément vu que le degré de chaleur peut varier en fait mais ce n’est pas grave étant donné que je n’y vais que pour me promener et éventuellement voir si quelqu’un est intéressé par une nuit avec moi étant donné que ça fait un moment que je n’ai rien fait de ce côté-là. Mais bon, en ce moment j’étais vraiment difficile parce que je veux la perfection. Mais la perfection n’existe pas en fait et donc la rechercher est inutile mais que voulez-vous, je suis comme ça il me faut quelqu’un que je vais définir comme parfait pour moi. Puis surtout, en ce moment je suis terriblement frustré du refus d’une personne mais je jure encore une fois que cela changera. Après tout, personne n’est en droit de me résister juste parce que je l’ai décidé. Bon, est ce qu’une demoiselle était assez bien et intéressée pour que je puisse passer quelques heures de folies et de plaisir ? Car oui, l’acte se résumait souvent à ça, un moment d’amour fugace, qui durait juste le temps d’une nuit ou de quelques heures avant que ça ne se termine mais c’était toutes des filles avec qui j’aurais pu être en couple en d’autres circonstances. La vie est parfois bizarre du point de vue où je pourrais aisément être en couple mais que je refuse cette idée en préférant une pseudo liberté.

Et quelques minutes plus tard j’avais enfin une proie en vue et j’étais même déjà en train de passer à l’attaque en me faisant charmeur à souhait, proposons déjà de lui offrir une soirée où elle le désirait et j’étais fier de moi car cela fonctionnait plutôt bien. Mais pour planifier une telle soirée alors que nous étions au milieu de la journée, il me fallait son numéro et c’est précisément ce que j’essayais d’avoir… Moi et mes manières que l’ont peut qualifier d’occidentales hein, pour draguer, je drague et un peu plus que la moyenne parce que j’aime quand même y mettre un peu du mien malgré le fait que ce soit souvent gagné d’avance. Puis alors qu’elle était en train de me noter son numéro sur un bout de papier, je repérais une demoiselle que je n’avais que trop l’habitude de croiser maintenant enfin, façon de parler et c’était en lançant un merci à la jeune femme que je m’en allais en prétextant que je devais maintenant préparer toute une sortie alors qu’en fait je la lâchais pour aller retrouver l’autre jeune femme. Celle-ci était plus âgée que moi de quatre ans mais l’âge ne faisait rien, je m’approchais donc d’elle et la coupait carrément dans sa balade.

« Coucou ma belle, alors tu ne veux pas toujours m’offrir un rendez-vous ? Je prends en charge toutes les dépenses, tu pourras tout gérer… »

Je vérifiais aussi que j’avais bien rangé le bout de papier dans ma poche parce que je sentais qu’il allait bien me servir même si c’était sûr qu’il me servirait en fait. La vie était belle parfois, j’avais mon petit plan pour la soirée et en plus, je venais de croiser la si jolie Na Jun, aussi difficile soit-elle mais ce n’était qu’un détail ça. Cette fille, j’allais voir et peu importe ce que j’allais devoir faire, il en était ainsi, elle me donnait du fil à retordre et je n’allais donc pas la laisser filer en lui donnant cette victoire. Mais pour le moment, j’en étais vraiment loin et ça me saoulait énormément en fait, parce que ça faisait trop longtemps à mon goût que je voulais la mettre dans mon lit, ça en devenait obsessionnel et je ne m’apercevais pas encore à quel point ça pouvait être mauvais. Parce que quand on vit comme moi, on est assez insouciant mine de rien et on ne voit pas certaines choses, oui dans le fond je suis débile et je l’assume en plus je crois.
« Bon, au moins tu veux bien venir avec moi pour faire un tour maintenant ou alors tu as un rendez-vous important ? Promis, je t’offrirai le meilleur moment de toute ta vie. »

Modeste ? Moi ? Mais alors là, pas d’un brin parce que quand je suis sûr de moi, je le suis à cent pour cent même si quelque chose au fond de moi me disait que le retour de bâton allait être dur là, enfin dans un sens. Parce qu’à force de foncer vers un mur mon petit Yoon Baek, tu vas finir par ne pas l’éviter et te le prendre en pleine face et ça risque de faire très mais vraiment très mal alors modère-toi un peu si tu peux.

La plage, le soleil, la mer, les coquillages, le grand air… Endroit parfait pour se remettre d’une semaine de travail acharné ! De bonne humeur, je m’étais vite rendue à la plage, histoire de décompresser, me dégourdir les jambes et profiter du beau temps et de la chaleur. En short et en T shirt, j’appréciais la douce chaleur que j’y trouvais. J’avais mes écouteurs sur les oreilles et m’écoutais ma chanson préférée en boucle, tout en marchant les pieds dans l’eau. Ce lieu avait ce petit truc extraordinaire qui était de vous détendre au point que vous en oubliez tous vos soucis.

Et là c’était parfaitement le cas. Je ne pensais à rien. Ou presque. Disons que tous mes soucis de travail et tous ce qui m’emmerdais durant la semaine avait quitté ma petite tête. Sauf un. Mais lui, c’était comme s’il était toujours collé au fond de ma boîte cranienne 24 heures sur 24. J’avais tout essayé pour l’en déloger, mais ce fut peine perdue, alors depuis il reste là, bien sagement. Ca me gavait un peu de toujours penser à lui. C’était devenu juste une obsession : être avec lui, tout partager… Mais vu son caractère, c’était juste impossible, je ne le supporterais pas plus de deux minutes ! Ou non en fait je risque surtout d’être jalouse et pas heureuse… Et ça me gonflait. Pourquoi avoir une telle tête dans le crâne, si en plus elle n’en vaut pas la peine hein ?! Parfois je me trouvais bizarre.

Je marchais toujours tranquille plongée dans mes pensées. Je regardais mes pieds, puis je me risquais à lever le regard. Et là je vis une tête blonde connue qui apparemment venait de gagner ce dont elle souhaitait tous les jours dès qu’il y avait une fille dans le coin : un numéro de téléphone. On ne la fait pas à une grand-mère, mais on ne la fait pas non plus à ma petite personne ! Tseuh ! Irrécupérable celui-là. Absolument irrécupérable. Mais tellement chou que c’en était un vrai gâchis ! Le pire dans cette histoire, c’est qu’il me courrait toujours après, dès qu’on se voyait. Il ne pouvait pas me lâcher la grappe deux minutes. Surtout après avoir draguer une fille juste devant mon nez… Il voulait que je pète une crise de jalousie ? Si c’était ça, c’était raté… J’étais juste déçue qu’il saute de fille en fille comme s’il était un bourdon qui va butiner une fleur puis une autre… Tout ça pour finalement se faire constamment rembarrer par ma petite personne. Mais dieu ! Qu’il est têtu comme une mule ! Je pense que même si je lui disais de me laisser tranquille en chinois, il n’allait pas le faire. Nos regards se croisèrent, et il laissa tomber l’autre fille pour venir me rejoindre. Moi ? Je ne m’étais arrêtée le moins du monde.

Fatiguée d’entendre la même chanson, j’avais pris le risque de retirer mes écouteurs et de les ranger dans mon sac. Je le vis faire genre il n’avait pas de numéro de téléphone. Ah mon pauvre, tu ne sais pas que je t’ai vu !

Et le petit jeu commença.

« Coucou ma belle, alors tu ne veux pas toujours m’offrir un rendez-vous ? Je prends en charge toutes les dépenses, tu pourras tout gérer… »

Après avoir demandé un numéro de téléphone, petit sésame indiquant « j’ai déjà un rendez-vous », il osait venir me voir ? En plus je voyais que l’autre fille l’avait entendu… Vraiment pathétique. Je lui souris :

« Non toujours pas. Même si c’est moi qui aurait les commandes. De plus... » Je plongeais mes doigts dans sa poche et en tira le petit sésame qu’il avait gagné auparavant : « … T’oses oublier que tu en a déjà un. Allons, me la fait pas à moi, je t’ai vu. Après si tu veux te taper les foudres de la jalousie féminine, c’est pas mon problème hein. Mais tu devrais aller la voir, puisqu’elle a l’air de te plaire~»

Il était chou. Oui chou à faire des gaffes pareilles. Je lui souris même, juste parce qu’en un sens il me faisait pitié le petit garçon là. Tout ça pour dissimuler autre chose. Ça m’énervait tout simplement de le voir tourner autour des autres, pour le voir ensuite venir à moi comme ça, comme si je n’avais rien vu et que j’étais cruche comme toutes les autres. Mais jamais je ne lui montrais mon énervement, je me contentais de le repousser loin, très loin. Je jouais aussi très bien mon rôle je trouve. Voire mieux que lui au fond. Je continuais de marcher, mais je savais que je venais encore de lui foutre un râteau dans les dents. Pourtant ce n’est pas faute de lui avoir répété que la drague ne marchait pas avec moi ! Il insistait encore en plus là ! Ah lala… Irrécupérable celui-là…

« Bon, au moins tu veux bien venir avec moi pour faire un tour maintenant ou alors tu as un rendez-vous important ? Promis, je t’offrirai le meilleur moment de toute ta vie. »

Là il me tua. J’étais morte de rire. « Je t’offrirai le meilleur moment de toute ta vie » C’était tellement suave, et dégoulinant de guimauve que je ne pouvais pas m’empêcher de rire. S’il était sincère en disant ça, j’étais triste pour lui, parce que je ne suis pas du tout une adepte de la guimauve…

« Ah non mais tu aurais dû faire comique ! Je n’ai pas de rendez-vous important, mais… Ok, je t’accorde… Une ballade sur la plage. En gros ce que l’on fait là en ce moment. Mais gardes le meilleur moment de toute ma vie pour une autre fois hum ? »

Je lui tapotais l’épaule amicalement, me remettant à rire en repensant à sa phrase, reprenant la marche au bord de l'eau...

Et voilà, je venais de faire l’énorme bêtise de l’aborder mais que voulez-vous, on ne me changera pas pour ça en fait. Chaque fois que je la voyais, c’était plus fort que moi et je me jetais pleinement dans la gueule du loup d’une certaine façon et plus elle se refusait à moi plus je la désirais. Je sais, je suis complètement tordu là. C’est vraiment à croire que j’aime bien les défis ou même que je suis juste maso là, enfin je ne sais plus l’expression tant pis, mon cerveau est perdu. D’ailleurs, les réponses de la demoiselle que je venais d’aborder n’allait pas tarder à se faire entendre et je sentais déjà l’agacement grimper en moi en prévision du futur vent. « Non toujours pas. Même si c’est moi qui aurait les commandes. De plus... » Non mais… Depuis quand elle se permettrait de plonger la main dans ma poche, MA poche quoi. Non, ce n’était pas possible là. « … T’oses oublier que tu en a déjà un. Allons, me la fait pas à moi, je t’ai vu. Après si tu veux te taper les foudres de la jalousie féminine, c’est pas mon problème hein. Mais tu devrais aller la voir, puisqu’elle a l’air de te plaire~» Non mais vraiment quelle… Aish, insupportable et gamine pour le coup, si chaque fois je reviens vers elle c’est parce qu’elle me plait mais à croire qu’elle le fait exprès pour m’énerver. Et franchement vu que je venais de m’arrêter de marcher là, j’étais bien plus qu’agacé. Je lui arrachais ensuite le numéro de téléphone pour le remettre dans ma poche.

« Tout ça ne te regarde pas en même temps, je peux encore avoir plusieurs non ? » Bien sûr, rien ne me l’interdisait puis je faisais vraiment ce que je voulais de ce côté-là. Libertin c’est libertin, un point c’est tout et ce n’est pas sage non plus, seulement quand ça veut. « Puis pour me taper les foudres de la jalousie féminine, il faudrait déjà que tu sois jalouse, ce qui n’est pas le cas. » Bien évidement, c’était impossible de recevoir une crise de jalousie en ce moment. Je la regardais donc s’éloigner avant de me décider à marcher derrière elle, pensif mais je ne savais pas vraiment sur quoi. Voilà comment mon pauvre petit cerveau venait de s’embrouiller totalement aux phrases de mon aînée, mais dieu qu’elle était énervante, j’ai tellement l’impression de me répéter là aussi. Puis en fait, tout en marchant un petit peu à l’écart d’elle j’en profitais pour la regarder parce qu’après tout, c’était juste plus fort que moi.

« Ah non mais tu aurais dû faire comique ! Je n’ai pas de rendez-vous important, mais… Ok, je t’accorde… Une ballade sur la plage. En gros ce que l’on fait là en ce moment. Mais gardes le meilleur moment de toute ma vie pour une autre fois hum ? »

Et voilà ce qu’elle venait de me sortir… Non mais franchement, qu’ai-je fait pour mériter ça ? En fait, cette phrase, aussi banale soit-elle venait de me faire sortir de mes gonds. Elle m’accordait une balade au bord de la plage et c’était censé me donner un sentiment de fierté ? Bon d’accord un peu mais quand même voilà. Du coup, je la regardais et je venais de lâcher et profond soupir d’agacement puis soudainement… Je venais d’attraper la jeune femme et je l’avais soulevé pour finalement la jeter à l’eau comme elle était, avec ses petits vêtements qui ne la couvraient pas tellement mais c’était de saison donc bon. Et là, j’étais vraiment « méchant » parce que je pensais que c’était bien fait pour elle et qu’elle n’avait qu’à être moins sur la défensive, enfin même si elle agissait juste comme d’habitude.

« J’espère que l’eau n’est pas trop froide ma chérie ? » Et paf, un premier sourire qui démontrait le fait que je trouvais cette situation plutôt plaisante. Surtout quand elle allait sortir de l’eau en fait… Et voilà que mon cerveau se remettait à partir un peu en sucette, c’était toujours pareil. En plus je venais quand même de lui donner un surnom qu’elle allait certainement me reprocher, tant pis. C’était tout simplement ce qu’il y avait de drôle à faire un peu comme si elle m’appartenait, même si nous étions vraiment loin de ça, je ne pouvais pas encore espérer l’avoir pour une nuit, peut-être en la faisant boire et même là, ce n’était pas une affaire gagnée d’avance…

Je savais qu’en le repoussant j’avais pris le risque de le mettre en rogne. Mais c’était toujours comme ça. Il s’énervait, ne voulait pas comprendre pourquoi je le repoussais comme ça. Il n’avait pas du tout conscience que le voir draguer des filles ça m’énervait. En fait, s’il ne pouvait draguer que moi ça me conviendrait. Mais je savais aussi que selon ma logique, si j’acceptais ses avances tout de suite, il me jetterait comme une vieille chaussette... En somme comme toutes les autres. C’était ça que je ne voulais pas. Qu’il me jette après m’avoir possédé toute entière. Du coup je lui menais la vie dure. Je le repoussais encore et encore, quitte à ce que ça l’énerve. Je refoulais ma jalousie, je me maitrisais et faisais bonne figure devant lui. C’était devenu érintant, fatigant et je sentais cette fois ci que s’il persistait j’allais juste péter mon fusible. Et très fort, sans doute.
Quand je lui pris le numéro de sa poche et le prévenait de la prochaine menace de la crise de jalousie que pouvais lui faire la fille qu’il venait de draguer il me lança :

« Tout ça ne te regarde pas en même temps, je peux encore avoir plusieurs non ? » Et bien si. Bizarrement je me sentais concernée. Le voir draguer une autre que moi, et qu'il ait une collection de téléphone féminin, comme toujours m’énervais. Mais je me contentais de rire légèrement. D'ailleurs il n'aura jamais mon numéro... Jamais. « Puis pour me taper les foudres de la jalousie féminine, il faudrait déjà que tu sois jalouse, ce qui n’est pas le cas. » Et bien si mon petit, seulement je me retiens de te la cracher à la tronche ma crise de jalousie… « Ah mais je ne parlais pas de MA crise de jalousie mais de SA crise de jalousie »

Je lui fit comprendre de qui je parlais par un bref regard vers l’autre demoiselle, avant de reposer mon regard sur son visage d’ange diabolique, puis je repris ma marche. Je sentais son regard me fixer, m’analyser, me décortiquer. Ca me faisait un peu rougir tout ça, mais j’arrivais encore à me contrôler. Et puis faut dire qu’il avait de quoi profiter, je ne portais qu’un mini short et qu’un T- Shirt.

Comme il insistait pour qu’on fasse quelque chose ensemble, je lui avais juste proposé déjà une promenade là sur la plage. Mais je savais encore une fois que ça n’allait pas lui plaire. AU fond je ne voulais pas juste cette ballade. Ca me suffisait juste d’être avec lui, mais c’était la seule manière de le lui faire comprendre, mais comme toujours il n’avait pas compris. Il s’était mis en rogne, sans doute encore blessé de s’être fait rejeté. Mais autant dire que ça lui donnait un aperçu de ce que cela faisait de se faire rejeter et repousser. Au moins il pouvait peut être comprendre ce que pouvait ressentir ses vieilles conquêtes, mais je savais aussi que son cas était… Désespéré.

Je m’étais arrêtée face à la mer et j’avais posé mon sac quand je l’entendis soupirer d’agacement. J’allais aussi prendre mon appareil photo, mais je me sentis soulevée et bientôt je me retrouvais à la flotte… La flotte… Heureusement que j’avais pied, sinon je me serait tout simplement noyée. Par contre…. Il avait osé me mettre à la flotte comme ça… Ça passait mal. Très mal…

« J’espère que l’eau n’est pas trop froide ma chérie ? »
Me lança-t-il avec un sourire, satisfait de son action. Ca passa encore moins du coup. Je me redressais d’un coup. Ah il avait cru que j’étais une fille facile, sans force du tout qu’il pouvait maîtriser comme il voulait ! Erreur mon garçon ! Grave erreur. D’ailleurs cette action avait suffis à faire ressurgir ma colère, mon énervement face à cette tête blonde. Je me redressais d’un coup, mon T-shirt me collait à la peau, et étant blanc la transparence était générale. Mais je ne me préoccupais pas le moins du monde de la transparence de mon T Shirt. Lançant un regard plus qu’assassin au blond, je lui attrapait le poignet et le tirant en avant de toutes mes forces je l’envoyait aussi dans la flotte

« Gouttes-y toi-même, comme ça tu te feras une idée de la température tout seul ! » Le regardant avec mépris, je poursuivis mon discours. « Ta chérie ? Qui est ta chérie ? Celle qui t’as donné son numéro ? Moi ? Toutes les autres ? Non franchement ne m’appelle JAMAIS comme ça si tu veux garder ta sale tête d’ange intacte »

Je remontais vers mon sac énervée, agacée…. Frigorifiée. En plus je venais de proférer une menace que sans doute je n’arriverai jamais à tenir. Il me poussait à bout. Il me faisait péter mon fusible. Et ça allait juste chauffer sec pour ses fesses…

Vraiment dans un sens cette fille me faisait rire, tourner la tête, m’énerver mais rire aussi parce qu’elle avait de ses réactions, aussi disproportionnées que les miennes. Mais bon, c’était ce qui faisait son charme et ce pourquoi j’avais envie de l’avoir. Non mais vraiment, elle virait à l’obsession pour moi, vous savez, comme le jouet dont vous rêvez et que jamais vous n’aurez ? Bah elle en arrivait à devenir ça pour moi, une obsession pure et dure. Mais vraiment, ça faisait combien de temps que je n’avais pas eu autant d’intérêt pour quelqu’un ? En fait je n’en avais jamais eu parce que j’avais beau essayer de m’en souvenir, je ne me souvenais pas d’avoir insisté comme ça pour quelqu’un. Car comme j’avais toujours eu ce que je voulais du premier coup, je n’avais pas l’habitude de devoir insister autant mais plus elle se refusait, plus je la voulais, c’était comme ça. Sans même me douter qu’en fait tout ça me plaisait et qu’elle provoquait en moi ce sentiment auquel je ne voulais pas penser et donc je l’ignorais juste totalement. En même temps c’était un sentiment que je ne connaissais pas et donc, je ne pouvais pas le déceler.

« Ah mais je ne parlais pas de MA crise de jalousie mais de SA crise de jalousie » Peu importe, je savais de quoi je parlais et c’était l’essentiel parce qu’en général les crises de jalousie de mes conquêtes je n’en avais absolument rien à faire. C’est vrai qu’une petite crise faisait plaisir de temps en temps mais à force, ça devenait lourd surtout que je ne m’intéressais pas vraiment à elles. Mais que Na Jun me fasse une crise de jalousie et là je serais certainement heureux et je crois que me laisserai bien engueuler avec un sourire béat sur le visage, oui j’en deviens totalement gaga là. C’est mal en plus mais bon, ça passerait une fois que j’aurais eu ce que je cherchais avec elle. Parce que comme toujours, je n’allais pas rester après quelqu’un une fois que j’avais eu ce que je voulais. Mon pauvre… Ce que tu peux être naïf quand il s’agit de sentiments. Et puis je m’en foutais royalement qu’elle me désigne l’autre demoiselle inintéressante là.

Enfin, maintenant la demoiselle était à l’eau, comment ? Grâce à ma bonne volonté et mes pulsions en fait, sinon elle serait encore au sec. Après tout, elle l’avait cherché et mon geste était encore très gentil là, oui, vraiment très gentil parce que je pense que je peux être bien pire si j’en ai envie. Donc là, elle avait tellement de chance, bon j’avoue en fait non, elle est juste « bien tombée » mais de là à avoir de la chance je crois que j’abuse juste totalement. Puis ce fut le drame… Enfin pas exactement mais à sa vue je restais là, bouche bée et totalement obnubilé par ce que j’étais en train de voir mais j’avais terminé à l’eau en moins de temps que ce que j’avais pu penser de ce fait. « Goûtes-y toi-même, comme ça tu te feras une idée de la température tout seul ! » Na Jun, je te bénis là en fait je te remercie carrément parce que l’eau est froide et que donc, elle a le mérite de me refroidir instantanément. « Ta chérie ? Qui est ta chérie ? Celle qui t’as donné son numéro ? Moi ? Toutes les autres ? Non franchement ne m’appelle JAMAIS comme ça si tu veux garder ta sale tête d’ange intacte » Par contre là, elle me faisait revenir sur mes pensées et je la regardais avec une mine assez agacée, sourcils froncés quoi. Parfois, elle redevenait bien plus qu’agaçante dans ses réponses mais tant pis, gardons le sourire n’est ce pas ? C’est d’ailleurs un sourire que j’arborais à ce moment précis en prenant un petit temps pour lui répondre parce que la vue était juste intéressante donc ça méritait le silence. « Hmm… Mais toi, qui d’autre enfin ? Franchement, c’est une question idiote là que tu me poses. Ohlala ce n’est pas comme si c’était une agression de t’appeler « chérie » maintenant hein ! » Je me lève ensuite pour sortir de l’eau et je regarde les alentours alors que la légère brise me donne un frisson désagréable vu que je suis trempé et que… Mon téléphone ! Mon numéro ! Non mais vraiment celle-là, ça ne m’aide pas vraiment mais tant pis, elle me le rendra d’une manière ou d’une autre.

Je m’approche ensuite d’elle avant de l’enlacer par derrière au niveau de la taille pour donc venir me coller dans son dos. Une tentative ? Pas vraiment si ce n’est celle de l’embêter totalement et de la faire râler alors que je venais déposer un petit bisou sur sa joue, autant profiter jusqu’au bout. Puis l’effet de surprise c’est souvent ce qu’il y a de mieux pour finalement tenter une approche « subtile. » Mais bon, maintenant que faire ? Il fallait que je remette mes pensées en place parce que voilà que je me mettais à ne plus penser à rien sauf au goût salé de sa peau suite à son petit séjour dans l’eau.

« Dis chérie… Tu n’aurais pas une serviette dans ton sac histoire que je puisse au moins sécher mes cheveux ? » Tout en lui posant cette question, je me perdais dans mes pensées en me disant que j’allais peut-être attraper mal mais dans le fond ce n’était pas grave avec ou sans il fallait bien que j’étudie. Enfin, ce n’était pas le moment pour penser à ça et d’ailleurs, mes pensées s’étaient bien vite éloignées de ma vie scolaire. « Tu sais que tu me fais vraiment douter de moi… Juste par ta faute, je me dis qu’en fait je ne dois pas plaire autant que ça, enfin c’est compliqué, comme tu l’as si bien dit, je suis juste mignon. » C’était venu comme ça, sans raison particulière juste parce que j’y avais pensé durant une fraction de secondes.

Mouillée jusqu’aux os, frissonnant sous la brise à cause d’un abruti, qui ne voulait pas me lâcher la grappe, j’avais perdu mon sang-froid et mon calme. J’étais énervée, en colère contre lui, j’appréhendais la suite, j’étais à ma limite, il me poussait juste à bout. Et moi je savais que je risquais de finir malheureuse comme les autres. Et j’avais peur. Elle montait d’ailleurs cette crainte. Encore plus maintenant, tandis que je sentais son regard encore plus sur moi. En même temps, le T-shirt transparent, il voyant plus que ce que je voulais lui montrer. Et je savais aussi que s’il continuait à me chercher, il finirait par me trouver. Je n’allais plus pouvoir m’empêcher d’être brutale, sauvage, comme une tigresse. Déjà, m’avoir mise à l’eau comme ça. Il aurait fait quoi, si je m’étais noyée ? Peut-être qu’en fait, j’aurai du me noyer. J’avais mal. Mal à la poitrine. Je ne savais pas vraiment pourquoi. Mais c’était comme ça. Et j’avais froid. Je voulais rentrer chez moi. Lui en coller une. Le laisser là attraper froid aussi.

J’avais essayé de lui faire comprendre que je n’étais pas sa chérie, et qu’il n’avait pas à m’appeler de cette manière, mais il n’avait pas eu l’air de le comprendre. J’avais envie de lui coller une belle baffe, mais décidément je n’avais pas la force d’abîmer ce visage. Visage qui me hantait presque tous les jours.

« Hmm… Mais toi, qui d’autre enfin ? Franchement, c’est une question idiote là que tu me poses. Ohlala ce n’est pas comme si c’était une agression de t’appeler « chérie » maintenant hein ! »

Si c’en était une. Je me retenais de lui cracher le fond de ma pensée. Je me contentais de lui dire d’une façon encore plus glaciale que le froid provoqué par le vent sur son corps mouillé.

« Nan mais tu crois que la vie c’est un kiwi et que tu peux m’appeler comme tu veux ? T’as perdu des neurones en prenant la flotte ou quoi ? Tu veux que je te le dise en quelle langue ? je ne suis PAS TA CHERIE ! C’est quand même pas compliqué à comprendre ! »

Je m’étais éloignée, avait récupéré mon sac. Il avait paumé son numéro ? Je m’en moquais. Au moins ça évitera qu’il rajoute une fille à son palmarès. Et… Cinq minutes après je crus mourir. Il me prenait dans ses bras. Il faisait quoi là ? Je parvins à garder mon calme, même si ce contact, aurait pu me faire frissonner, et faire perdre la tête à mon palpitant. Je restais très maître de moi-même. Même lorsqu’il mit un bisous sur ma joue. Il jouait à quoi ? Il voulait faire imploser mes sentiments ? Il voulait mettre mon cœur en miette ? Me tuer ? Je me pinçais la lèvre, fronçant les sourcils. Et ses paroles ne me calmèrent pas du tout.

« Dis chérie… Tu n’aurais pas une serviette dans ton sac histoire que je puisse au moins sécher mes cheveux ? »

« Chérie »… Décidément il n’avait pas du tout compris… Je sentais la fureur m’envahir. La fureur, l’hystérie… C’est lui, et juste lui qui me mettait dans un état pareil. Je devenais presque folle. Il me faisait tourner en bourrique, il me faisait perdre mes moyens. Et moi j’en devenais dingue. J’avais envie de ce contact, mais ces mots là je n’en voulais pas. Et puis c’était trop éphémère à mon goût. Il n’aura jamais ce qu’il cherche. Jamais. Foi de moi-même. « Tu sais que tu me fais vraiment douter de moi… Juste par ta faute, je me dis qu’en fait je ne dois pas plaire autant que ça, enfin c’est compliqué, comme tu l’as si bien dit, je suis juste mignon. »

Eh bien doute. Doute de tes actes. Doute de toutes tes forces. Je me dégageais vivement de ses bras. Je mis une distance convenable entre lui et moi. Lui jetant un regard froid. C’était plus fort que moi. Il me blessait. Comme toujours.

« J’ai pas de serviette. Je me les gèle aussi à cause de toi. T’es juste mignon oui. Juste mignon. Y’a que ça à ton avantage. Sinon t’es juste un démon, un brise-cœur, un destructeur de sentiments. T’es horrible. Tu penses plaire, mais elles sont toutes naïves. Moi je sais ce que t’es. Alors garde tes distances. »

C’était affreux ce que je disais là, je m’en voulais. Mais j’allais aussi m’en vouloir si je le laissais là attraper froid.

« Et si tu ne veux pas attraper froid, t’as juste à me suivre au fond. Mais tu m’approches, je te défonce les côtes. »

Cette fois, pour la menace j’étais sérieuse. Je lui tournais le dos et je pris la direction de la sortie de la plage. Je savais même plus ce que je disais, ni ce à quoi je pensais. Je savais juste que je commençais à perdre la tête à cause de lui.

{RP TERMINE. SUITE CHEZ NA JUN~}