Une journée ensoleillée qui allait certainement se terminer par une nuit pluvieuse, tel était le pressentiment du jour d’Ellya, elle qui était derrière son contoir en fin de matinée, la jeune femme n’avait rien de mieux à faire qu’à penser au temps. La jeune femme n’avait pas beaucoup de client, seulement deux habitués et un homme d’une trentaine d’année qui buvait un simple café à une table isoler. Ellya était curieuse et très observatrice, elle pouvait facilement deviner les soucis et parfois, la vie de certains seulement en les regardants dans les yeux. La jeune brune était plutôt bien vêtue en ce dernier jour de semaine. Portant des vêtements de sa couleur favorite, la jeune femme portait un short en jean plus ou moins déchiré avec un débardeur ainsi qu’un petit gilet sans manche. La journée passait, les clients se succédaient puis vient le moment de fermeture du bar et ce soir-là, c’était bien sur Ellya qui était chargé de la corvée.

Lorsque le dernier client passa la porte, la jeune femme s’empressa de tourner la fameuse pancarte sur la porte, cette dernière montrait que le bar était donc fermé, cependant, Ellya ne prit pas la peine de fermer la porte à clé, elle retourna derrière son contoir, rangea ce qui trainé, lava certains verres puis finit par prendre son torchon et l’accrocha à la ceinture de son short, après quoi elle se dirigea vers les tables et commença à nettoyer. Une fois le nettoyage terminé, elle partit dans la réserve faire l’inventaire puis elle prit un balai avec lequel elle retourna en salle. Le balai dans la main, elle s’approcha de l’ordinateur qu’elle avait caché sous le contoir et mis une clef usb avec laquelle elle mit la musique et commença à passer le fameux balai dans la salle. Ellya est une femme très intuitive, et bizarrement, elle sentait que quelque chose allait dérailler ce soir-là, c’est pour cela qu’elle se pressa pour terminer ce qu’elle était en train de faire.

Une fois le balai passer, elle partit le reposer dans la réserver et se plaça derrière le bar, attendant que son heure de départ arrive. Pour faire passer le temps, la jeune femme pris un verre et le rempli de vodka mélanger à une boisson énergétique. Elle observa un instant son verre puis le prit soudainement et commença à le boire quand soudainement, la porte du bar s’ouvrit. Ellya avala ce qu’elle avait en bouche et reposa le verre. Elle cligna des yeux puis souri légèrement. Il était évident qu’elle avait reconnu la personne qui venait d’entré, cependant, malgré son léger sourire, la jeune femme commença à taquiner un peu car il faut dire, elle ne c’était pas trop amuser aujourd’hui.

« Le bar est fermer, va ailleurs !.. »

Ne sachant pas garder son sérieux la jeune femme fit un grand sourire avant d’exploser de rire devant la personne, personne qui était un jeune homme qu’elle connaissait très bien. Elle le fixa des yeux un instant puis lui fit signe du regard de s’installer sur un tabouret face à elle. Ellya attrapa un verre qui était poser sur l’étagère derrière elle puis, elle le posa sur le contoir.

« Alors !.. Je te sers quoi cette fois ?.. Du fort ? Du doux ?.. Fait ton choix chéri, c’est la maison qui offre ! »

« Cette fois » , « chéri ».. D’après ces mots, le jeune homme était un habitué de la maison. Ellya avait l’habitude de le voir quelques temps après la fermeture chaque soir. Pour les deux jeunes gens, le bar n’était pas leurs seuls lieux de rencontre. Il fut un temps, les deux jeunes étaient dans la même classe et étudier ensembles jusqu’à ce que Ellya disparaisse de la circulation. Cependant, le jeune homme ne savait en rien que la belle avait disparu car elle était dans le coma durant trois longues années, Ellya avait laisser tomber son ami sans rien dire, sans même se confier ou autre, en tout cas, la belle est toujours sure d’une chose.. C’est que le garçon l’attire toujours autant mais bien sûr, ça il ne le fait surement pas..

Vous savez, il y a des jours où on a pas envie de sortir, mais plutôt de rester à glander toute la soirée sous la couette, à manger des bêtises, à jouer aux jeux-vidéos, ou encore regarder des films jusqu’à pas d’heure. Dans ce genre de cas de force majeur, en général, on éteint notre portable, et on fait le mort. Et ce, uniquement dans le but qu’on nous laisse tranquille, et aussi pour être déchargé de toutes nos responsabilités le temps d’une nuit, ou d’une journée entière quand on est vraiment faignant…
…Eh bien, ce n’est pas du tout ce que j’ai fait ce soir.
Non, je suis sorti faire la fête en ville avec des amis. C’était franchement l’éclate jusqu’à ce que leurs copines respectives les appellent et qu’ils rentrent tous chez eux. Je veux dire, rester tout seul au bar ça la fout mal, et je n’ai pas envie de draguer. Cette soirée a remis au goût du jour mon souci. Ellya, oui Nam Ellya. Avec elle, je ne sais pas vraiment sur quel pied danser. Elle m’a déjà prouvé par le passé qu’elle m’appréciait beaucoup. En ce qui me concerne, je ne le nierai pas, elle me plait aussi. Mais une question subsiste, quand est-ce qu’elle va enfin me le dire ? Je sais ô combien elle peut se montrer fière et têtue parfois, mais à quoi bon ? Enfin qu’est-ce que je peux y faire.
Je sors de mes pensées et me rends compte que le serveur me regarde avec des yeux vraiment bizarres. Je frissonne de dégoût, je suis peut-être bi mais je ne joue pas avec n’importe quoi. Je descends de mon tabouret et vais chercher ma [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] puis sors de la discothèque sans me retourner.
Je préfère ne même pas imaginer le regard qu’il a dû me jeter quand je me suis levé.
Une fois dehors, l’air froid vient me chatouiller les joues. Je viens fouiller dans ma poche pour en sortir mon I-pod. Je dois retourner à l’université, il n’est pas encore si tard… Au pire, je me débrouillerais pour entrer même si l’internat est fermé. Je marche donc, le long d’une grande avenue, pour au final, arriver devant un bar qui m’est familier, car j’y ai déjà passé beaucoup de temps. Légèrement surpris de là où mes pieds viennent de me mener, je range mon I-pod, et m’avance un peu plus près de la porte, ou je vois l’enseigne « fermé ». Je m’attarde un peu plus sur ce qui se passe à l’intérieur et la vois, attendre au bar. Sans m’en rendre compte un petit sourire se dessine sur mes lèvres.
Peut-être que ce n’est pas tant que ça le fruit du hasard ma venue ici.
Je pousse doucement la porte et entre à l’intérieur du bar, me dirigeant directement vers le bar. « Le bar est fermé, va ailleurs !.. » Je m’arrête, surpris. Puis ris tout simplement avant de lui répondre :

« Eh bien quel accueil ! Avec tant d’amabilité, les affaires doivent bien marcher ! » En venant m’asseoir sur le tabouret juste en face d’elle.

Il n’y a pas un bruit, c’est elle qui fait la fermeture ? Cela ne doit pas être drôle d’attendre tout seul. Son sourire et son rire sont communicatifs, et je ne peux m’empêcher de sourire à mon tour. Le verre qu’elle pose sur le bar m’indique que je ne vais pas partir tout de suite, et puis de toute manière, ça ne me dérange pas tant que ça de passer un peu de temps avec elle « Alors !.. Je te sers quoi cette fois ?.. Du fort ? Du doux ?.. Fait ton choix chéri, c’est la maison qui offre ! » Je me frotte les mains, comme si elle venait de m’avouer la nouvelle du siècle, puis je luis souris gentiment :

« Une vodka citron s’il te plait ma belle, dis-je en lui décochant un clin d’œil, après tout c’est elle qui a commencé, je jette un coup d’œil alentour, et remarque un verre, je soupire, toujours un petit sourire dessiné sur les lèvres : Tu joues à la petite chimiste ? Je peux jouer moi aussi ? » dis-je en pointant le verre vide.

Bah quoi ? Moi aussi j’aime bien jouer au petit chimiste.

Du face à face, par de réel mot pouvant ouvrir une quelconque conversation ne sortait de la bouche de la belle brune, elle se contenta seulement de rendre les sourires que lui lancer Kyang Ja. « Une vodka citron s’il te plait ma belle » dit-il de façon enjouer. La jeune barmaid lui tourna le dos un instant pour ensuite attraper ce dont elle avait besoin, après quoi, elle lui prépare son verre et l’avança vers lui en souriant légèrement. « Voilà pour toi beau mâle !» Ah ~ c’est qu’elle aimait jouer les provocatrices Ellya, surtout avec lui. Ce garçon ne lui avait jamais été indifférent, bien au contraire, il fut un temps, elle lui tourner autour sans même lui avouer ces sentiments. Il était bien trop parfait pour une fille aussi destructrice qu’elle, elle ne le méritait certainement pas, c’est pour cela qu’elle gardait le silence depuis tant d’années.

« Tu joues à la petite chimiste ? Je peux jouer moi aussi ? ». Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune américaine. Elle se retourna à nous et attrapa toute sorte de bouteille d’alcool et les déposa devant lui en lui faisant un clin d’œil. « Fait toi plaisir ! Profite tant que le boss n’est pas là, tu ne payes pas » Venant d’elle, cette phrase pouvait dire beaucoup de chose, mais bien sûr, Ellya n’avouerai jamais ouvertement ces pensées, elle préfère largement jouer avec les sous entendues. Elle le regarda d’un air amusé puis soudainement, elle se tourna vers son ordinateur et mis la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Elle fit le tour du contoir et se dirigea vers la porte qu’elle ferma à clef pour ensuite fermer les rideaux, montrant bien que le bar était désormais inaccessible.

Elle s’avança vers Kyang Ja d’un air amusé puis s’installa à ces côtés, juste sur le tabouret situation à la droite du jeune homme. « Bon alors petit prince ! Qu’as-tu à me raconter depuis ?.. je ne sais combien de temps ! » Elle pausa son coude sur le contoir et mis sa tête dans le creux de sa main, elle se mit à regarder le garçon dans les yeux et bien sûr, elle se perdit vite dans ces pensées. Elle ne savait quoi dire, et ni quoi faire. Leur relation était tellement spéciale qu’Ellya en était perturbé. Ce garçon qu’elle aimer depuis des années était à côté d’elle, bien sûr qu’elle voulait lui sauter dessus, mais pourquoi faire ? Se servir de lui l’espace d’une nuit pour le jeté comme les autres le lendemain ? Oh non, elle le respecter trop pour faire ça. Elle préféra se taire, continuant de l’observer malgré tout, prenant sur elle sans rien dire. La jeune femme était peut être une dure à cuire, mais comme tout le monde, elle a un cœur et même si tout le monde la croit ignoble, au fond, elle n’est pas forcément le monstre que l’on croit qu’elle est.

« Je crois que…un jour, toi et moi, on sera vieux et on ira dans la même maison de retraite !» dit-elle en souriant. Comme à son habitude, elle lui lançait de petit sous-entendu. Pourquoi ? Simplement parce qu’elle n’était pas du genre à balancer ces sentiments sur la table comme une pauvre faible. Dans sa tête, c’était clairement le gros bordel, elle n’osait plus rien dire et encore moins bouger, elle entendait que les choses se fasse naturellement et peut être, elle osera certainement lui dire le fond de ces pensées mais aussi, ce qu’elle a sur le cœur. « Buvons à nous et notre relation bizarroïde veux-tu ?! »

Je ne sais pas pourquoi c’est si compliqué entre nous deux. Je veux dire, vu que je suis certain de ce qu’elle ressent pour moi, je pourrai alors faire moi-même le premier pas, et ensuite l’histoire se simplifierait d’elle-même. Alors pourquoi je ne le fais pas ? Pourquoi est-ce que je me cache derrière cette excuse de « J’attends de voir si elle est capable de se confesser toute seule. » Peut-être que je suis un peu effrayé en fin de compte ? Quand je la vois, Ellya paraît si forte en apparence, j’en arrive à me demander à quoi elle pense, a-t-elle déjà seulement ouvert son cœur à quelqu’un ?
Le bruit de bouteille me ramène les pieds sur terre. Je pense un petit peu trop, il est temps que je me calme et que je profite juste de passer un peu de temps avec elle. « Fait toi plaisir ! Profite tant que le boss n’est pas là, tu ne payes pas » Je jette un coup d’œil à la diversité d’alcool qu’elle vient de sortir et un petit rire s’échappe de mes lèvres :

« Eh eh, alors oui je vais profiter ! Je termine mon verre de vodka d’une traite et commence à mélanger toute sorte d’alcool pour arriver à une couleur assez… étrange, je lève mon verre, et en fixe le contenu d’un air perplexe : Tu crois que c’est toxique ? » Je penche ma tête pour croiser le regard d’Ellya, alors qu’un sourire amusé vient plisser mes yeux.

Je la regarde lorsqu’elle passe de l’autre côté du bar, et qu’elle va fermer les rideaux, on dirait bien que je ne suis pas encore rentré chez moi, je hausse les épaules et ris discrètement. La musique me fait bouger la tête doucement en rythme, là j’aime ! C’est beaucoup plus calme que mon début de soirée ! Attention, je ne dis pas que je n’aime pas sortir en boîte hein, je dis juste que de temps à autre, une ambiance un peu plus calme, ça ne fait pas de mal. Je me donne des claques mentales pour éviter de reluquer les jambes interminables d’Ellya. Pour accentuer mon mal, elle se trouve être aussi incroyablement sexy… Je secoue la tête pour éviter de penser à ça.
Elle vient alors s’asseoir à côté de moi, tandis que je fais distraitement, tourner mon verre plein dans ma main : « Bon alors petit prince ! Qu’as-tu à me raconter depuis ?.. je ne sais combien de temps ! » C’est vrai ça ! On n’a pas eu de moment comme ça depuis un sacré bout de temps, je pose alors mon verre sur le bar et me tourne vers elle, posant mes deux mains sur mes cuisses :

« Hm… Que dire ? Ah, je suis marié et j’ai deux enfants. Je la regarde le plus sérieusement du monde, mais en fait, ça ne colle pas du tout. Moi ? Marié ? LOL. Non plus sérieusement, rien de très spécial, mis à part que Jeju me manque, faudra que je t’y emmène un jour ! L’espace d’un instant, je me suis demandé si ça lui plairait, et j’ai arqué un sourcil, perplexe. Bof, je n’ai pas encore l’occasion d’y retourner, on a encore de voir venir : Et toi, tu fais ça souvent alors ? Disparaître, réapparaître… Tout ça ? Je lui tire la langue, faisant référence au moment où elle a complètement disparue de la circulation sans laisser la moindre trace. Bien sûr que non, je ne lui en veux plus.
Ou peut-être encore un peu ?


« Je crois que…un jour, toi et moi, on sera vieux et on ira dans la même maison de retraite !» Une fois de plus, je sors de mes pensées pour venir poser mes yeux dans les siens. Encore un sous-entendu, je souris quelque peu. Et je finis par lui répondre : « On est bien parti pour, qu’est-ce que t’en penses ?! » Je ris à l’idée de réellement me retrouver avec elle dans une maison de retraite lorsque je serai vieux, ce serait vraiment… Le comble, pas vrai ? « Buvons à nous et notre relation bizarroïde veux-tu ?! » Je ris une nouvelle fois, et attrape mon verre, je le fais tinter en le cognant doucement dans celui d’Ellya, et le bois d’une seule traite, puis je le pose sur la table, et mon visage se tort dans une petite grimace. Bizarre ce mélange :

« Bien dit ! Je regarde les ombres arrêtés devant les rideaux fermés, et penche la tête sur le côté en pointant la porte du doigt : T’es certaine que ça dérange pas ? » Oui, parce que bon en général, je ne me soucie pas trop des problèmes que je peux créer, mais avec Ellya, c’est différent.

Tout ce qu’il y a de plus « différent ».