▬ Salut, moi c’est Kyang Ja, j’ai vingt ans et je suis en troisième année à la FAC. Je fais du foot… Pour être plus précis, lorsque je ne suis pas en cours, je passe mon temps à taper dans le ballon… Ah, ce n’est pas ça que vous voulez savoir ? Bon et bien remontons un peu dans le temps pour voir comment est-ce que j’en suis arrivé là, vous voulez bien ?
L’île de Jeju, c’est de là où je viens et c’est là que commence ma vie. Au départ, il faut être clair, rien ne laissait présager que j’arriverais à Busan un jour pour y faire mes études. L’ainé de la famille, mon petit frère n’est arrivé que très peu de temps après moi. Mon père travaillait dans une serre pour oranges… On ne vivait pas aisément, non pas quand même. Mais la vie à la maison, c’était calme. Mon frère et moi passions notre temps à jouer dehors, et c’était vraiment agréable. Ce qui s’arrangea d’autant plus lorsque mon père obtint un travail nettement plus gradé, ce qui nous valut une hausse de qualité de vie phénoménale. On est passé de la petite maison de campagne à la grande… Maison de campagne. Et j’ai eu mon premier ballon de foot. Plutôt doué ? Carrément !
L’école ? Je n’ai jamais eu aucun problème, et même que je m’y suis fait le meilleur ami de toute ma vie. Ahn Lee Sian, avec lui, c’était à la vie à la mort. Les 400 coups ? Oui, et beaucoup d’autres encore. Notre duo était connu dans toute l’école, et à chaque fois que l’on passait les classes, nous nous faisions à nouveau une réputation digne de ce nom. Lui, à la batte et moi le ballon au pied. On s’est même percé les oreilles en même temps, et je porte encore aujourd’hui la boucle d’oreille de ce fameux jour. Mais il est parti… Oui, ça a été si rapide que j’ai eu du mal à m’en remettre. Mais la vie est ainsi, qu’est-ce qu’on peut y faire ? C’est comme ça que j’ai décidé de penser. Jei Myeon était là lui aussi, il m’a beaucoup aidé à tourner la page. Je ne me suis jamais fait un ami comme Lee Sian par la suite, mais j’imagine que c’est normale…
Dans tous les cas, mon père fut muté à Busan, et nous nous sommes tous y allés, pour arriver dans un appartement de fonction que son patron lui avait loué. La grande classe, je ne vous dit pas. C’est donc comme ça que je suis arrivé à Mangyo. L’université m’ouvre ses portes, et qu’est-ce qu’il va se passer dorénavant ?