Le vent soufflait au dehors. Il parcourait le ciel bleu, annonçant la pluie prochaine. Quiconque aurait levé les yeux vers le haut aurait pu prévoir qu'un orage et une averse se préparaient. Mais la météo est bien ennuyante, et les gens aiment être surpris, ainsi, personne ne prêtait attention au ciel qui s'assombrissait au fil des minutes. Même moi, je ne me rendis pas directement compte que les nuages se faisaient plus épais. Après tout, il n'était que dix heures du matin, nous étions un samedi et je profitais de ma matinée pour m'amuser avec [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] pour le peu que je le voyais. En général, je n'étais pas vraiment proche des animaux, mais avec mon chien, c'était un peu différent. Je l'avais recueillis sur un coup de tête et depuis, j'étais tombé sous le charme de son caractère adorable. Ainsi, je riais aux éclats en le voyant se prendre une porte alors que j'essayais de lui échapper. Je m'arrêtais et lui demandais s'il allait bien même si je savais très bien qu'il ne me répondrait pas. C'était un tic chez moi de fermer les portes quand je me sentais en danger. Non pas que Sol était méchant, mais il prenait le jeu trop au sérieux des fois.

Après des longues minutes passées à coiffer mon animal de compagnie, je me posai devant la fenêtre de mon salon, regardant le paysage que je voyais. Ce n'était pas aussi bien que la campagne, mais mon jardin semblait en pleine forme. La balançoire que j'avais installé se soulevait doucement à cause du vent. « Du vent ? ». Je levai la tête vers le ciel et remarquait enfin qu'il y avait des nuages tout le long. Comme un second souffle, je me mettais à soupirer fortement pour faire comprendre mon mécontentement, même si personne ne pouvait me voir soupirer inlassablement. Je me levais et allais prendre une douche avant de sortir de chez moi avec une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] plutôt banale à mon goût. M'élançant dans la rue les mains dans les poches, j'évitais de peu de me faire renverser par ma vieille voisine qui me regardait toujours méchamment, commençant à croire qu'elle voulait ma mort pour je ne sais qu'elle raison.

Je haussais des épaules en lui faisant un signe vulgaire de la main. En général, je n'étais pas vraiment vulgaire, mais on va dire qu'elle le cherchait. Puis, les vieilles folles qui parlent avec leurs chats, ça n'attire pas vraiment la populace. Ainsi, je me retrouvais dans la rue avant de jurer. Je fis demi-tour pour aller chercher Sol qui me grogna dessus. Oui, chez moi, c'était Sol qui commandait. Enfin, il savait où était sa place, qui était le maître et tout ça, mais je le laissais avoir des sauts d'humeurs, il m'avait déjà mordu, mais pas à sang, et puis, je l'aimais moi mon chien ! Je prenais le bout de la laisse et le serrai contre ma paume, ordonnant à l'animal de « rester aux pieds », ce qu'il fit. Je passais donc la fin de ma matinée à vagabonder dans les rues en regardant un peu partout. Les magasins, les gens qui passaient, ceux qui me regardaient comme si j'étais un monstre, ceux qui se prenaient pour James Bond en voulant éviter mon chien, on faisait si peur que ça ?

Vers midi, je ramenais Sol à la maison, saluant mon autre voisine, plus sympathique que la précédente. Elle m'annonça alors que le clébard qui me servait d'animal de compagnie avait essayer de manger son chat le mercredi précédent. Je lançais un regard haineux envers Sol qui comprit directement qu'il allait se faire gronder. Je m'excusais calmement avant de rentrer dans la maison. Je fixais mon ami avant de lui sourire et de ressortir. A quoi bon ? Il ne comprenait rien de toute façon. Je partis manger un sandwich dans un bar, tout en buvant un verre de jus d’ananas. Tout était calme, et c'était ce genre de vie que je voulais. Pas de tirs, pas de sang, pas de pleurs, rien, une vie banale dont tout le monde ou presque veut le changement. J'pouvais paraître bizarre à penser cela, mais bon, j'étais et suis comme ça moi.

Le reste de ma journée se passa tranquillement, après tout c'était un samedi comme un autre. Je passais par le club de sport pour m'entraîner un peu avant d'aller prendre à Milk-shake. Lorsque la nuit tomba, je me décidai enfin à rentrer chez moi et me posais sur mon canapé, allumant les infos. Toujours et encore des morts. Ils ne pouvaient pas parler d'autres choses ? Genre de la pluie qui venait de se mettre brusquement à frapper contre les vitres de chez moi, m'exaspérant doucement. Je zappais jusqu'à trouvé la chaîne des musiques du moment. Je m'endormis assez vite devant la télévision, la tête de Sol sur mon ventre, à moitié affalé par terre et sur le canapé.

Vous allez vous demandé, pourquoi je raconte ma journée stupide alors que je me suis endormi vers dix heures du soir ? Et bien simplement parce que cette journée n'était pas totalement terminée. En effet, le ronflement le plus sonore que je n'ai jamais entendu me réveilla en sursaut. J'ouvris les yeux d'un coup brusque et me levais pour aller vérifier mon visage dans la glace de la salle de bain. Je me recoiffais à la va-vite, passais mon visage sous l'eau avant de sortir de chez moi, porte feuille à la main. Il me fallait un café, et je n'en avais plus, ainsi, je me mis à marcher pendant plus de dix minutes avant d'arrivé au « quartier commercial ». Je rentrais alors dans une boutique de nuit pour commandé un starbuck et des macarons lorsque je vis une jeune femme rentrée à l'intérieur. Contrairement à ce que certains peuvent penser, elle n'était pas bien habillé. Non, j'aurai pu l'ignorer en pensant que c'était une gamine venue acheter des médicaments pour sa vieille mère où je ne sais quoi, mais non, devant moi se trouvait une étudiante de Mangyo en pyjama. Et pas n'importe lequel ; on pouvait apercevoir la célèbre princesse du dessin animé « Raiponce ». Et alors qu'elle s'approchait de la caisse je lui fis un sourire amicale, riant intérieurement.

« Chouette pyjama. Commençais-je en laissant passé un homme âgé devant moi. Tu es à Mangyo toi aussi, non ? »