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Come with me...Come in Hell ▬ Feat Mun-Hee (-18)



 
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Come with me...Come in Hell ▬ Feat Mun-Hee (-18)

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Moon Jae Sun
Moon Jae Sun
Matières : Chant, danse, théâtre
Messages : 205

Come with me...Come in Hell ▬ Feat Mun-Hee (-18) Vide
Mer 19 Sep - 1:30

Cela faisait plusieurs jours que je passais mes journées à travailler sans répit pour le film, bâclant mes devoirs et foirant la plupart de mes tests à cause du manque de sommeil qui se faisait sentir. Mon corps avait du mal à bouger et le sport était tout bonnement impraticable dans un état pareil. Seul ma volonté me poussait à dépasser toutes mes limites, à me concentrer sur ce désir de réussite qui rongeait mon être. Je voulais prouver à tout prix que j'étais capable de faire quelque chose de bien aux yeux de mon paternel que je rêvais d'entendre dire qu'il était fier de moi. Mais pour ça, il fallait que ce film soit un succès, que mes talents de comédien soient mis en avant par les critiques. Il fallait que je sois le meilleur, que je brille pour être au centre de l'attention, ne serait-ce que pour quelques minutes. J'avais passé la plupart de mes matinées à l'infirmerie après m'être écroulé de fatigue sur le tournage à plusieurs reprises. J'enchaînais les malaises jusque dans le couloir, ce qui avait alerté mes professeurs qui ne comprenaient pas pourquoi j'avais tant changé du jour au lendemain.

"Tu n'es rien, juste une erreur, la plus grosse de ma vie."

Ses mots revenaient sans cesse me hanter depuis le week-end dernier où mon père était passé me chercher à la fin des cours pour "discuter". Tout d'abord heureux de pouvoir le voir, je m'étais vite rendu compte que les raisons qui l'avaient poussé à venir à mon encontre n'étaient pas celles que j'espérais. Comme à son habitude, il s'était contenté de critiquer mes agissements, de me traiter comme le fils indigne que je n'étais pas. Depuis mon enfance je faisais tout pour rendre heureux mes parents, ce qui semblait passer totalement inaperçu. Se souciaient-ils de moi ? Avec le temps j'étais bien obligé de constater qu'ils se fichaient totalement de ma présence, sauf lorsque je risquais de leur créer des problèmes à cause de mes "caprices". Ainsi, j'avais doublé la dose de travail accordé au tournage et m'étais montré particulièrement bon les deux premiers jours avant de devoir avouer que ma fatigue handicapait mes prestations théâtrales. Je n'allais pas abandonner pour si peu, je ne pouvais pas me le permettre...

La sonnerie retentit soudainement et m'extirpa de mes songes, me forçant à me lever pour sortir de la classe et retrouver mon lit sur lequel je m'écroulais de fatigue. Exténué comme je l'étais, je n'avais pas eu le temps de voir Mun-Hee, ni même le temps de le prévenir de cette absence de contact. Je n'avais rien contre lui en ce moment, mais je ne pouvais pas se permettre de gâcher ma vie à cause du sexe. Mon paternel me détestait déjà assez pour qu'en plus il apprenne que son fils aimait les hommes. je savais qu'il serait capable de me tuer sous la colère que cette nouvelle lui apporterait... Les yeux fermés, je m'endormais en quelques secondes et me reposais plusieurs heures avant de me faire réveiller par l'arrivée de mon colocataire apparemment ivre. Après avoir jeté un bref coup d'oeil à ma montre qui indiquait une heure plutôt tardive, je me levais et me préparais rapidement avant de sortir du campus pour monter dans le premier taxi. J'aurais pu conduire moi-même, mais je savais que je n'avais pas la force de me concentrer sur la route. Je devais absolument voir mon paternel pour avoir une petite discussion avec lui, d'homme à homme. Je savais que ma mère était occupée au travail le jeudi soir et je ne pouvais pas rêver mieux pour régler nos comptes. Même si je n'avais pas envie de le voir, je sortais du taxi une fois devant le bâtiment où ma famille logeait depuis plusieurs mois. D'un pas pressé, je fronçais les sourcils en ne voyant pas les surveillants qui restaient normalement devant l'entrée 24 heures sur 24. Etaient-ils partis sans prévenir ? Sans plus m'en préoccuper, je m'engouffrais dans le premier ascenseur à ma disposition et montais à l'étage en réfléchissant aux paroles que j'allais lui cracher au visage. Perdu dans mes pensées, je commençais à sentir la pression monter d'un cran une fois les portes de l'ascenseur ouvertes. Prenant mon courage à deux mains je traversais le couloir et ouvrais la porte de leur appartement avant d'entrer en les prévenant de ma présence. Pourtant, aucun bruit ne se fit entendre malgré mon arrivée plutôt bruyante. Mon père était-il sorti ? Dans ce cas pourquoi avait-il laissé la télévision allumée et un verre de vin entamé sur la table ? Je sentais mon coeur battre à tout rompre en entendant un bruit qui me semblait familier. D'un pas prudent, je traversais le couloir et me dirigeais vers la cuisine avant de sentir mon sang se glacer. Figé, je sentais ma tête tourner à vive allure et n'arrivais pas à détacher mes yeux de ce corps qui gisait au sol, dans une marre de sang frais. Il me fallut quelques secondes pour réagir en courant attraper mon père et le secouer en espérant le voir ouvrir les yeux comme par magie. Je sentis alors un souffle froid contre ma peau et le regardais entrouvrir les yeux avant de crier à l'aide. Il n'était pas mort, tout n'était pas terminé. Je voulais hurler mais aucun son ne sortaient de ma gorge. Le visage noyé par mes larmes, je le serrais dans mes bras et l'implorais de ne pas m'abandonner. Ce fut à ce moment que j'entendis ce que j'avais toujours voulu entendre et qui aurait pu me rendre heureux dans d'autres circonstances.

"Je suis fier de toi", avait été les derniers mots que mon père m'avait dit avant de s'éteindre dans mes bras. La douleur qui avait parcouru mon corps à ce moment là n'avait jamais été aussi vive. Je restais à pleurer toutes les larmes de mon corps sur son corps, tremblant d'une tristesse qui se transforma rapidement en rage. Je fouillais dans les poches de son costume pour en sortir son portable et fouiller sa messagerie. Plusieurs messages du femme retinrent mon attention et après avoir envoyé le numéro à mon détective privé, j'allais chercher une éponge pour nettoyer le sol comme je pouvais. Je ne voulais pas que mon père meure ainsi, que ma mère le trouve ainsi en rentrant. Le regard figé dans le vide, je vomis à plusieurs reprises dans le bac que j'avais amené pour récolter le sang. Sans faillir, je me forçais à tout nettoyer avant de traîner le corps de mon paternel sur le canapé où je le couchais. Après avoir retiré le sang séché qui était collé sur sa peau, je le changeais pour lui enfiler son plus beau costume avant d'écrire sur un bout de papier quelques mots à l'intention de ma mère en utilisant l'écriture de mon défunt père. J'allais lui faire croire à un suicide pour ne pas avoir de problèmes...J'espérais seulement qu'elle me pardonnerait un jour d'avoir enjoliver la mort de l'homme qu'elle aimait.

Une fois fait, je ne pris pas le peine d'enlever le sang qui tachait mon visage et mes vêtements. Mon détective m'avait donné l'adresse de cette femme ainsi que de brèves informations sur la liaison qu'elle entretenait avec mon paternel. En voyant la façon dont il avait été tué, je n'étais pas étonné d'apprendre que cette famille faisait partie de ce clan dangereux qu'on appelait les yakusas. La fureur qui envahissait mon coeur me poussait à m'y rendre sans armes et sans aucun plan de survie. Je n'avais qu'une envie, tuer l'homme qui avait détruit ma famille, le tuer de mes propres mains. Je venais de prendre une voiture dans la rue après en avoir extirpé son conducteur. Je démarrais alors en trombe et me rendais devant leurs appartements où j'entrais sans faire attention aux vigiles. Je montais ensuite à l'étage et me retrouvais bloqué devant des gardes du corps qui ne semblaient pas d'accord de me laisser passer. Je commençais alors à les taper en sachant très bien que je n'avais aucune chance de passer. Hurlant à la mort, je criais le nom de cet homme en l'en suppliant presque de venir se battre. Les gardes essayaient tant bien que mal de me faire taire mais rien n'y faisait, je hurlais en sentant les larmes couler sur mes joues encore une fois. J'étais en train de devenir fou et pourtant je continuais d'essayer de les frapper en me prenant plus de coups que je n'en donnais. En voyant la porte s'ouvrir derrière eux, une lueur d'espoir traversa mon esprit avant que je ne fixe la personne qui venait de sortir. Je m'arrêtais aussitôt de hurler. Le nom de cette famille...Rhee...le même que Mun-Hee. Comment avais-je pu passer à côté du information aussi primordiale ?! Comment avais-je pu oublier ce détail qui changeait tout ? Je reculais alors sans le quitter des yeux. Etait-ce un coup monté ? M'avait-il séduit pour détruire ma vie ? Les larmes s'étaient soudainement arrêtées de couler sur mes joues et un silence de mort avait rempli la pièce.

"Comment...comment as-tu pu ?"


Dernière édition par Moon Jae Sun le Mar 25 Sep - 1:12, édité 1 fois
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Rhee Mun-Hee
Rhee Mun-Hee
Matières : Dessin & Peinture
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Come with me...Come in Hell ▬ Feat Mun-Hee (-18) Vide
Mer 19 Sep - 18:00

Ce matin là, j’avais une terrible tête dans le brouillard. Ce n’était pas dans mes habitude d’être autant fatigué, mais je ne parvenais plus vraiment à vivre convenablement sans penser à une certaine personne : Jae Sun. Ces derniers jours, je ne faisais rien d’autre que de m’engouffrer dans une routine que je ne désirais pas. J’étudiais, je rentrais de temps-en-temps à la maison pour m’occuper de ma chienne, Jade ou bien d’aller me promener dans le parc situé non loin de l’université. Je ne faisais rien d’autre hors de me poser des centaines de questions auxquelles je ne parvenais à trouver de réponses. J’attendais. J’attendais qu’il me laisse un message, qu’il me passe un coup de fil…, mais rien. Je venais à me demander ce qu’il pouvait bien faire ? Avec qui ? Et surtout, pourquoi ne me donnait-il plus aucun signe de vie ? Après tout, même après ces quelques semaines passées, ça ne faisait pas bien longtemps que nous nous étions rapprochés et je n’étais jamais parvenu à savoir ce qu’il avait dans la tête. Il ne m’avait jamais rien dit de lui. Jamais, dit ce qu’il comptait faire de sa journée, de son week-end. Avec toutes ces choses qui me tourmentaient, j’avais passé une terrible nuit. J’avais mené un long combat pour trouver le sommeil. J’avais vu les heures défiler à vive allure, je n’avais pas cessé de tourner et me retourner dans mon lit telle une crêpe dans une poêle avant d’arrêter tous ces mouvements incessants et finalement, planter mon regard droit dans le plafond malgré que celui-ci soit masqué par la pénombre. J’avais aussi passé une bonne partie de la nuit à regarder la lueur de la nuit se filtrer petit-à-petit entre mes volets. Je n’avais plus rien entendu hormis les profondes respirations endormi de mes colocataires. Au moins, ils n’avaient pas connus cette insomnie persistante et qui donne mal au crâne. Ca ne me ressemblait pas de penser autant et le pire dans tout cela, c’était que je n’arrivais pas à me défaire de toutes ces idées. Encore de sa faute. Pourquoi ? Je ne l’avais pas vu depuis quelques jours et il me manquait… Terriblement.

J’avais assez réfléchis pour aujourd’hui, beaucoup trop même, que j’en avais complètement oublié de suivre le cours. La sonnerie se faisait entendre et je rangeais mes affaires lentement tout en laissant un profond soupire se faire entendre et résonner en travers de ma gorge. Mes affaires dans mon sac, je sortais de la salle et me faufiler en travers des personnes logeant dans le couloir. J’étais fatigué, je voulais du calme et je ne l’obtiendrais pas en restant à l’université. Je n’avais pas prit le temps de réfléchir plus longtemps à la situation que j’étais déjà en train de sortir de l’école pour aller prendre le bus et de marcher quelques minutes pour arriver au QG de mon père. C’était assez effrayant de passer inaperçu au travers de la bande de gars habillés de noirs qui surveillent les entrées comme les sorties. Je pris l’ascenseur pour arriver au quatrième étage. Je saluais rapidement d’un mouvement de tête les types qui sont chargés de la plus grande surveillance de mon père avant d’aller frapper à l’une des rares portes trônant dans le couloir et d’y entrer sans attendre une quelconque autorisation. Je jetais rapidement un coup d’œil à l’intérieur et souriait à la vue de mon père en train de fouiller dans une pile de papiers.

• « Bonjour Papa ! » Disais-je en me dirigeant devant son bureau.
• « Salut Fils ! Tu peux rester dans la salle à côté si tu veux, il y a personne aujourd’hui. » Entendis-je.

J’hochais brièvement la tête avant de me diriger dans la salle d’à côté et d’enfin rencontrer ce calme que je recherchais tant depuis le début de la journée. Je déposais mes affaires sur le petit bureau mis à disposition, puis par la suite, je pris la direction vers un meuble où des étagères tenaient de nombreux livres. J’en pris un dans mes mains et le feuilletait rapidement sur place avant d’aller m’installer sur le siège et de commencer à le lire. Au bout de quelques pages tournaient, mon père fit son apparition pour me prévenir qu’il allait s’absenter un petit moment que je n’avais pas besoin de rester ici à l’attendre. Je prenais en compte sa recommandation, mais ce bouquin avait quelque peu attiré ma curiosité et avec celui-ci, ma tête cessait de penser et se focalisait uniquement sur l’histoire.

Je ne savais pas combien de temps s’était écoulé depuis que mon père m’avait fait relever la tête de mon livre pour la dernière fois, mais ce qui me surprenait le plus, c’était d’entendre un mouvement assez curieux provenant du couloir avec un type qui ne cessait de clamer et de hurler de vouloir rencontrer mon père. Je fronçais les sourcils et la curiosité m’envahissant, je quittais les yeux de mon livre et le posait avant de me relever de ma chaise pour aller y jeter un coup d’œil. Ma curiosité me faisait vraiment défaut, mais cette voix… Elle ne me semblait pas si inconnue que cela. J’entrouvrais la porte et regardait ce qui se passait depuis quelques minutes. Une fois que j’avais clairement décrypté l’intrus, je me raidissais et écarquillait les yeux. J’étais fichu !

• « Comment… Comment as-tu pu ? »

Que voulait-il dire ? C’était plutôt à moi de lui poser des questions. Qu’est-ce qu’il pouvait bien faire ici ? Et pourquoi voulait-il si soudainement faire face à mon père tout en sachant qu’il n’était pas une personne comme une autre ? Le pire dans tout ce bordel, c’était qu’il venait de mettre la main sur un terrible secret que je gardais au plus profond de moi. Mais là, ce n’était pas vraiment le moment pour moi de lui demander des explications, c’était en posant un peu plus les yeux sur lui que je le vis recouvert de sang. Aussitôt, mon sang se glaça et je m’imaginais tout un tas de choses qui aurait pu le blesser de cette façon. Je me fichais de l’air surprit qu’il optait depuis que nous nous retrouvions en face à face, j’étais paniqué, j’avais peur que les gardes du corps lui avait mit des coups mal placés jusqu’à le faire saigner et rapidement, je m’avançais vers lui.

• « Sunny ! Tu es blessé, est-ce que ça va ? Tu n’as rien ? » Lui demandais-je terriblement inquiet et d’une voix tremblante. De mes mains, je tapotais un peu partout sur son torse et sur ses bras pour voir s’il n’était pas sérieusement blessé. « Sunny… ? » Murmurais-je en posant mes mains sur chacune de ses joues et en le fixant droit dans les yeux pour essayer en vain de déceler une quelconque réponse. « Viens, je t’emmène à la maison ! » Disais-je avant d’aller récupérer mes affaires dans la salle et de revenir précipitamment sur mes pas en prenant sa main au passage et de l’inviter à me suivre jusqu’à la maison.

Le trajet se passa dans un silence qui m’angoissait jusqu’à la mort. Une fois arrivé devant le portail de la maison, j’entrais un code d’accès qui permettait à celui-ci de s’ouvrir et je faisais passer Jae Sun avant moi pour refermer la porte derrière notre passage.

• « Ne t’inquiètes pas… Il y a personne ici, sauf mon chien et n’est pas peur si tu la vois, elle est impressionnante, mais très gentille ! » Lui disais-je pour le rassurer malgré que ce n’était pas vraiment la situation adéquate.

Je le fis entrer dans la maison avant de le guider jusqu’à la salle de bain où je fis remplir la baignoire d’eau tandis que je retirais ses vêtements un par un.

• « Je pense que ça te feras du bien… » Disais-je en allant éteindre l’eau et m’occuper de nettoyer ses vêtements tâchés de sang dans le lavabo.

Je me demandais sérieusement ce qu’il avait pu bien faire pour se retrouver dans cet état. Son visage n’était plus si souriant qu’avant, il était vide toutes expressions et je n’osais pas le lui demander. Je voulais attendre un moment plus convenable, mais quand est-ce que cela serait-il possible ? Une fois ses vêtements assez nettoyé à la main, je les fis mettre dans la machine à laver et la mettait en route afin qu’il puisse les récupérer pour demain matin. En attendant, j’allais lui prêter des affaires. Je m’éclipsais deux petites minutes le temps d’aller fouiller mon armoire et de lui ramener ce dont il aurait besoin. Ensuite, je m’agenouillais à côté de la baignoire et je posais délicatement ma min sur sa joue afin de la caresser.

• « Tu as l’air fatigué en ce moment…, tu devrais te reposer un peu… » Lui disais-je gentiment. Par la suite, je me redressais et allais chercher une serviette que je lui tendis. J’attendais qu’il soit prêt pour le guider jusqu’à dans ma chambre, puis je le forçais doucement à s’installer dans mon lit. Je m’installais ensuite à ses côtés et le prit dans mes bras. Un long silence se faisait pesant tandis que je laissais ma main caresser ses cheveux. Je le regardais quelques instants avant de lui demander ce qui l’avait amené à venir à l’immeuble et surtout… Comment avait-il pu avoir l’adresse ?

• « Sunny…, qu’est-ce qu’il s’est passé ? Est-ce qu’on t’a fais du mal ?... Dis-moi… »
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Moon Jae Sun
Moon Jae Sun
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Come with me...Come in Hell ▬ Feat Mun-Hee (-18) Vide
Mer 19 Sep - 21:28

Jamais je n'avais imaginé ce qui allait se passer en cette fin de journée, mais depuis mon réveil j'avais senti que quelque chose n'allait pas sans réellement y faire plus attention que ça. J'avais passé une semaine assez éprouvante et ma journée était par conséquent loin d'être agréable à cause de cette fatigue que je commençais à ne plus pouvoir supporter. Je me rendais compte en allant en cours que j'avais pas donné le moindre signe de vie à Mun-Hee depuis notre dernière soirée passée ensemble et me sentais coupable de l'avoir laissé attendre. Le brun m'était totalement sorti de la tête à cause de mes nouvelles préoccupations et en sens, ce n'était pas plus mal. Après tout, nous n'avions pas d'avenir ensemble et je me voyais mal rompre avec Mi Ran pour ses beaux yeux, même si l'idée m'avait plusieurs fois tenté après qu'il ait quitté mes bras.

Après avoir passé ma journée à travailler, je m'accordais une courte sieste avant de prendre la direction de l'appartement de mes parents, situé dans les beaux quartiers de Busan. Je n'avais pas spécialement envie de les voir, mais je comptais bien régler les différents qu'il y avait entre mon père et moi en espérant pouvoir retrouver une vie plus tranquille. Au lieu de ça, je m'étais retrouvé nez à nez devant une scène qui allait jusqu'à jamais marqué mon esprit avant de tenter en vain d'avoir l'espoir de le voir survivre comme par magie. Malheureusement et je le savais, il avait perdu trop de sang et les urgences ne feraient que lui compliquer la tâche. En le voyant s'endormir à jamais dans mes bras tremblants, je me laissais aller pendant quelques longues minutes et finissais par me reprendre en main pour nettoyer la cuisine et tenter de cacher tout ce qu'il s'était passé ici en l'absence de ma mère. Je savais pertinemment qu'en agissant ainsi, sa douleur serait moins vive que de savoir qu'il l'avait trompé avec une autre femme...

Une fois fait, je sortais en trombe de l'immeuble en comptant bien aller étranger de mes mains l'homme qui avait osé toucher à ma famille. Qu'il soit cocu ne justifiait pas un meurtre et encore moins celui de mon père, et si il croyait que ça allait s'arrêter là, il se trompait. Je voulais me venger, me défouler sur lui en le faisant souffrir comme il me faisait souffrir à cet instant précis. Car même si mon père et moi entretenions une relation compliquée, je l'aimais et je savais que c'était réciproque. J'avais perdu mon père et mon modèle en l'espace de quelques minutes et je savais que cette mort allait avoir un impact sur le reste de ma vie. La douleur qui me transperçait semblait vouloir me pousser à me faire tuer pour oublier ce qu'il m'arrivait, mais je ne pouvais pas me résigner à laisser ma mère seule...Elle aussi, je l'aimais et de ce fait je ne voulais pas la faire souffrir davantage. Elle avait perdu son mari, elle ne supporterait pas de perdre son unique progéniture.

Une fois devant le bâtiment en question, je montais à l'étage sans problèmes mais me faisais rapidement barré le chemin par des hommes beaucoup plus costauds que moi, qui même musclé, se faisais battre à plate coutures par ces deux gardes du corps. Je tremblais de rage en essayant à plusieurs reprises de passer et me mettais à hurler pour attirer l'attention de cette homme. Au lieu de quoi, je n'en crus pas mes yeux en voyant apparaître Mun-Hee devant moi. Comme un débutant, je n'avais pas fait attention à cette information qui allait changer le cours de ma soirée. Celui-ci se rapprochait alors de moi en me fixant d'un air grave en étant persuadé qu'il m'était arrivé quelque chose. Que pouvais-je lui répondre à ce moment là ? Je restais incapable de le regarder, de laisser le moindre son sortir de mes lèvres. Quand il posa ses mains sur mes joues je le regardais sans afficher la moindre expression et sans lui répondre. Je ne savais pas si je devais le haïr ou ne pas le mettre dans le même panier que son père. Après tout, personne ne m'avait dit qu'il faisait lui aussi partie de cette bande et je ne voulais surtout pas y croire...Il fallait dire que je tenais à cet homme qui m'avait apporté tant d'affection en seulement deux nuits passées avec lui...Même si il avait un quelconque rapport avec l'assassin de mon père, j'étais prêt à l'ignorer par pur égoisme.

« Viens, je t’emmène à la maison ! »

Sans sourciller, je restais figé à ma place, incapable de réfléchir. Je sentais les larmes mouiller mes yeux encore une fois mais les retenais du mieux que je pouvais avant qu'il ne revienne pour prendre ma main et me tirer jusqu'à chez lui. Je me laissais totalement faire, n'ayant pas la force de me battre après ce que je venais de vivre. J'étais tout simplement paralysé par la douleur qui ne semblait pas vouloir laisser mon coeur en paix. Dire que je me sentais mal était un euphémisme...Je n'écoutais pas la suite de ses paroles sur son chien qui pour ainsi dire, ne m'intéressait pas, mais alors pas du tout ! J'étais bouffé par le chagrin et par la haine, je n'avais donc pas la tête à penser à ces réflexions franchement inutiles et loin de me réconforter comme il pensait sûrement faire. Une fois dans sa salle de bain, je continuais de fixer le vide en restant muet tandis qu'il me déshabillait avant de me pousser à entrer de l'eau, ce que je faisais sans faire de crise. Pendant un court je me disais que ça me permettrait de me noyer si je le désirais, mais une fois de plus je ne le faisais pas, pour ne pas laisser cet enfoiré en vie. Je devais d'abord me venger...Et ensuite, je verrais bien où les choses allaient me mener. Même dans l'eau je ne bougeais pas, me contentant de me lever lorsqu'il me le demandait pour me sécher et m'habiller avec les vêtements qu'il m'avait prêté. J'allais ensuite me coucher dans son lit et le laissais me serrer dans ses bras alors que je n'avais rien demandé. J'étais une poupée qu'il pouvait à présent utiliser comme il le désirait. Je lui en voulais, à lui et à sa famille, et pourtant je l'avais suivis, peut-être parce que je ne voulais pas me retrouver seul face à cette dure réalité. En sentant sa main dans mes cheveux, je posais mes yeux sur lui sans afficher la moindre expression.

« Sunny…, qu’est-ce qu’il s’est passé ? Est-ce qu’on t’a fais du mal ?... Dis-moi… »

J'étirais un sourire en écoutant ses questions et prenais le téléphone dans ma veste avant de l'allumer pour le lui tendre. J'avais laissé mes échanges avec mon détective privé allumés pour qu'il puisse lire une partie de la raison pour laquelle m'étais pointé chez lui, à savoir que mon père avait une liaison avec la mère de Mun-Hee et que le mari de celle-ci était un yakusa. Je le reprenais alors pour jeter un oeil aux nombres impressionnants d'appels en absence de ma mère. Elle le savait à présent, et pourtant je ne désirais pas la voir ni même lui parler. Je posais une nouvelle fois mes yeux sur lui en ne retenant pas quelques larmes de couler sur mes joues. Je souriais pour contraster avec la tristesse qui, j'en étais sûr, pouvait à présent se lire sur mon visage. Ma gorge était sèche et ma voix tremblante, mais je n'y faisais pas attention.

"Mon...mon père, il est mort...tué par le tien..."

Je posais ensuite mes yeux sur le mur derrière lui et serrais levais la même pour retirer sa main de mes cheveux dans un geste plus sec. Je lui en voulais de m'avoir caché qu'il était un Yakusa et le fait qu'il me touche me dégoutait au plus haut point. Lui lançant un regard noir, je reprenais alors. "Tu comptais me cacher éternellement que t'étais le gosse d'un yakusa ou tu pensais me le dire le jour où on aurait du se mettre ensemble ? Je reste cette nuit, mais demain je traquerais ton père et je logerais une balle entre ses deux yeux." Le ton que j'avais utilisé était froid et pourtant je continuais de pleurer sans pouvoir m'arrêter.

"Tu dois souffrir autant que moi, tout cela aurait pu être évité si tu ne m'avais pas caché ça."

Mettre la faute sur lui me soulageait même si je savais pertinemment qu'il n'y était pour rien. Je n'étais pas au courant de la liaison de mon père avant de voir les messages sur son portable... J'étais peut-être ignoble de lui dire ça, mais je ne pouvais pas m'en empêcher.

"Tu étais dans le coup ? Me mettre dans ton lit et me forcer à coucher avec toi, c'est ton père qui en a eu l'idée ?"

Je lui crachais mon venin à la figure pour me défouler. Je n'avais qu'une envie, qu'il me prouve qu'il ne connaissait rien de cette histoire, qu'il n'y était pour rien pour que je n'ai pas besoin de le haïr comme son père...
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Rhee Mun-Hee
Rhee Mun-Hee
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Messages : 112

Come with me...Come in Hell ▬ Feat Mun-Hee (-18) Vide
Jeu 20 Sep - 12:48

Ayant vu Jae Sun s’introduire aisément dans l’enceinte du QG de mon père m’avait quelque peu troublé. Des questions s’étaient remises à défiler dans ma tête, à vive allure et sans aucunes réponses qui avaient le pouvoir de faire cesser tout ce manège. Ma journée avait été des plus fatigantes et à ce moment précis, j’avais compris que je n’en avais pas terminé avant un long moment. Malheureusement. J’avais terriblement eu peur en voyant les vêtements de mon amant de deux nuits peinturés d’une couleur rougeâtre que je reconnus être du sang. Finalement, il s’était avéré que ce n’était qu’une fausse alerte. Soulagé, mais apeuré. À qui pouvait bien appartenir ce sang ? Qu’avait-il vu pour garder un profond silence aussi troublant ? Pourquoi ne m’avait-il pas sourit cette fois-ci ? Même une fois parvenue à la maison, son mutisme n’avait pas disparu. Je lui avais recommandé des tas de choses, mais qui semblaient passer dans l’oreille d’un sourd. Dans ses bons jours, il m’aurait répliqué que j’avais le don de l’énervé ou quelque-chose de ce genre, mais cette fois-là, ce n’était que le silence qui me répondis. Une fois installé confortablement dans mon lit, j’avais pensé que c’était l’endroit, le moment idéal pour savoir et le comprendre, mais finalement, je n’avais fais face qu’à son visage enterré sous des larmes qui ne demandaient qu’à être versé. Jae Sun, pleurer ? C’était deux choses bien différentes et tout cela me troublait. Je me sentais mal, il me faisait ressentir cette tristesse qui l’enfonçait un peu plus dans la pénombre de ses pensées. Finalement, il agissait en cherchant son téléphone portable. Durant de courtes secondes, il semblait chercher quelque-chose qui pourrait me mettre sur la voie de son mal-être intérieur. Il me tendit son téléphone que je récupérais et y jetais un œil. C’était une conversation. Une conversation entre Jae Sun et quelqu’un qui semblait être en possession d’informations très importantes. C’était à ce moment précis que je compris que ma mère avait eu une liaison avec son père et que le mien, sûrement dans un excès de colère, avait dû donner l’ordre de l’abattre froidement. Maman…, que t’était-il passé par la tête ? Je comprenais parfaitement pourquoi elle aurait tenté de fuir avec cet homme, quelque part, j’en étais heureux qu’elle ait pu connaitre quelqu’un qui avait comblé son cœur, qui avait pu prendre soin d’elle, mais elle avait visiblement oublié l’une des règles importantes lorsque l’on est impliqué dans un réseau de mafieux. Alors que je m’étais égaré dans mes pensées, Jae Sun me reprit le téléphone des mains et face à son regard si froid qu’il me lançait ainsi qu’à ses larmes qui coulaient le long de ses joues, je me sentais tout autant détruit que lui. Je n’arrivais pas à imaginer la peine qu’il pouvait ressentir, mais jamais je n’aurai pensé qu’un jour j’aurai vu ce garçon si fier, si fort s’effondrer en une fraction de secondes et parvenir à montrer que son cœur n’était finalement pas construit que de pierres.

• « Mon… Mon père, il est mort… Tué par le tien… »

Je ne savais quoi lui répondre. Je me retrouvais planter là, comme un imbécile. Depuis la nuit des temps, j’avais compris le principe, le métier d’un yakuza, mais jamais je n’aurai pensé qu’un jour ça pourrait toucher quelqu’un qui m’étais cher à mes yeux. Je n’avais pas non plus les bonnes raisons pour expliquer les agissements de mon père et je me rendais bien compte qu’il n’était pas excusable, qu’il ne le sera jamais d’ailleurs. J’essayais en vain de le calmer en lui lançant des regards compatissants, tendres tout en lui caressant les cheveux, mais c’était une peine escompté et lorsqu’il retira brutalement ma main de ses cheveux, j’en avais eu le cœur brisé. J’avais pensé être assez bon pour pouvoir supporter cela, l’aider à se relever pour se montrer davantage plus fort, mais je n’avais obtenu rien d’autre qu’un rejet.

• « Tu comptais me cacher éternellement que t’étais le gosse d’un yakuza ou tu pensais me le dire le jour où on aurait du se mettre ensemble ? Je reste cette nuit, mais demain je traquerais ton père et je logerais une balle entre ses deux yeux. »

Que voulait-il dire par « être ensemble » ? Le premier qui se refusait à cette idée, c’était bien lui et tout cela parce qu’il ne parviendrait pas à assumer son attirance pour les deux sexes et aussi pour cette excuse bidon qui me relançait sans cesse au sujet d’une certaine demoiselle. J’avais été bien trop bête de prendre de la compassion aussi bien pour ses beaux yeux que pour elle et finalement, j’en venais à penser que Jae Sun n’était pas non plus aussi sain d’esprit que je ne l’avais pensé. Il avait beau me dire que je l’attirais, mais avouer ce secret de famille aurait pu le mettre en danger, mais il ne pouvait pas s’imaginer à quel point. L’énervement lui montait beaucoup trop à la tête, je le ressentais et à ses paroles qui devenaient incohérentes surtout en menaçant de foutre la vie de mon père en l’air. Seulement, se faisait-il à l’idée qu’il n’était jamais facile de tuer le chef d’un clan, il fallait être très malin pour y réussir cet objectif. Très. Le seul dans cette histoire qui pourrait recevoir une balle entre les deux yeux en une fraction de secondes, c’était bien Jae Sun. Pour les membres d’un clan comme celui-ci, il ne serait qu’un mouton parmi les autres.

• « Tu dois souffrir autant que moi, tout cela aurait pu être évité si tu ne m’avais pas caché ça. »

Il me tuait à petit feu, mais il me rendait malade à la fois, j’avais terriblement envie de lui cracher au visage tout en lui disant de la boucler, qu’il ne savait pas de quoi il parlait, qu’il n’y connaissait absolument rien. J’étais profondément touché, il m’avait détruit en mille morceaux. Encore une fois. Une seconde fois. À cet instant, j’en venais à penser que les hommes agissaient tous de la même manière lorsqu’il perdait complètement le contrôle d’une situation. J’étais dégoûté. J’aurai préféré le laisser crever entre les mains des gardes du corps plutôt que de me prendre autant de méchanceté en plein visage. Malgré ma force de caractère, j’avais envie de pleurer. J’avais clairement l’envie, mais je me refusais de verser une larme en face de lui. Il en serait trop fier et il ne le mériterait pas. J’en venais à froncer les sourcils pour me contenir avant de baisser la tête et de me mordre nerveusement la lèvre. Je n’avais rien à lui répondre et s’engueuler comme des oies n’allaient mener à rien sauf, peut-être, à notre perte.

• « Tu étais dans le coup ? Me mettre dans ton lit et me forcer à coucher avec toi, c’est ton père qui en a eu l’idée ? »

Là, c’était les mots de trop. Les phrases de trop. La connerie l’emportait sur sa raison et l’énervement me gagnait de plus-en-plus. Sur le coup, je n’avais pas pu retenir ma main venir se heurter violemment contre sa joue.

• « ARRÊTE CA ! » Hurlais-je.

J’avais relevé la tête même si je sentais une larme s’échouer sur ma joue. Ce mec était totalement stupide, aussi bête que ses pieds. Il ne se rendait pas compte à quel point il m’avait démolit. À quel point il me prenait pour un simple pion sur son échiquier. Cet abruti ne s’était même pas rendu compte que j’étais tombé fou amoureux de lui malgré son attitude de tête de con borné jusqu’au fin fond de son être. Je l’aimais, oui, mais ma haine venait à l’emporter et je me faisais violence pour ne pas en venir à lui arracher les yeux.

• « Tu parles, tu parles, mais tu ne sais rien ! Tu ne sais pas ce que c’est de vivre dans une famille comme celle-là ! Tu ne sais pas ce que c’est de ne pas avoir des parents auprès de toi, d’être constamment rejeté de la société, tu ne sais pas ce que c’est d’apprendre et de grandir, seul ! Tu ne sais rien ! Et au lieu de chialer comme un gamin parce que tu n’as pas pu exploser la tronche de mon père en guise de vengeance, tu ferais mieux de verser de véritables larmes pour ton père parce que tu ne le reverras plus jamais en vie ! » Lui crachais-je littéralement au visage sans avoir prit le temps nécessaire afin de récupérer une once de respiration entre chaque phrases. « Tu as beau dire que tu as de la dignité, mais l’humanité, tu ne l’as sûrement pas et contrairement à toi, je sais la ranger dans mon froc ! Pauvre tâche ! » Rajoutais-je avant de me lever et d’aller le plus rapidement possible m’enfermer dans la salle-de-bain.

Une fois à l’intérieur, je n’avais pas pu m’empêcher de pleurer.

De longues minutes étaient passées et j’avais cessé d’évacuer ma peine, ma colère. Je m’étais mis face au lavabo pour me passer un coup d’eau froide sur le visage sans doute pour essayer de faire disparaître mes yeux rougit. Je m’essuyais le visage et décidais de sortir de la salle-de-bain. Lorsque j’avais ouvert la porte, je n’avais pas dressé un regard vers ma chambre, je m’étais directement dirigé vers la seconde qui se trouvait au même étage et qui était vide de toutes personnes. Je refermais la porte derrière moi et me laissais tomber sur le lit dans lequel je m’entourais des draps et d’essayer en vain de trouver un peu le sommeil.
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Moon Jae Sun
Moon Jae Sun
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Come with me...Come in Hell ▬ Feat Mun-Hee (-18) Vide
Jeu 20 Sep - 14:23

En connaissant mon père, jamais je n'aurais pu l'imaginer mourir de la sorte, et encore moins à cause d'une pute. Comme si le monde n'était pas assez grand, il avait également fallu que l'être que j'allais détester ait un fils qui étudiait dans la même université que moi et qui s'était déjà retrouvé dans mes bras à deux reprises. Le sort semblait s'acharner sur ma famille sans que je ne puisse rien y changer et la rage qui avait pris le dessus sur mes agissements n'était pas prête à s'en aller avoir d'avoir pu venger mon père. J'avais beau l'avoir détesté pendant plusieurs années, je n'en restais pas moins un jeune garçon qui venait de perdre son père. J'étais humain et comme la plupart des gens, j'étais effondré de l'avoir vu mourir dans mes bras. Il n'allait pas revenir, jamais. Et même si cette idée m'angoissait au plus haut point, j'essayais d'en faire abstraction pour ne pas partir en vrille. Malheureusement, je ne pouvais pas passer à côté de ce que cette enflure avait fait et pour l'honneur de mon père et de ma famille, je devais terminer le travail. Cela pouvait paraître stupide, mais au fond je n'avais plus grand chose à perdre. Cet homme avait littéralement détruit ma vie en une seule fraction de seconde. Une balle, une seule...et je me retrouvais seul dans les méandres d'une douleur qui n'allait sans doute jamais s'en aller. Comme si je n'étais pas assez renfermé sur moi-même, il fallait que je devienne encore plus froid et à présent rongé par une vengeance qui je le savais, allait considérablement changer ma vie. J'étais aveuglé par ma soif de souffrance que j'allais lui faire subir à son tour, quitte à y perdre la vie. Me comporter de la sorte n'allait pas m'aider à retrouver une vie normale, mais au moins cela apaiserait mon coeur beaucoup trop meurtri et peut-être celui de ma mère qui au fond, devait savoir que son mari ne s'était pas suicidé.

Couché sur le lit de mon amant, j'étais complètement perdu dans mes pensées, sans faire attention aux gestes de compassion que Mun-Hee tentait de faire pour me calmer. Tout allait si vite dans mon cerveau pour que je ne puisse m'arrêter de penser. J'essayais d'y voir clair, de trouver un moyen de le tuer, de lui faire subir la même souffrance qu'avait subite mon paternel. A contrario de lui, je comptais bien le torturer jusqu'à ce qu'il m'implore de couper fin à ses souffrances, qu'il me supplie de le tuer. Que Mun-Hee soit son fils, je m'en fichais royalement. Je voulais qu'il souffre lui aussi par simple question de jalousie. Pourquoi le sien était-il encore en vie alors que le mien était passé dans un autre monde ? Malgré le comportement qu'avait mon père envers moi, il n'avait rien fait de mal ! Il était, tout comme moi, un homme ambitieux qui avait réussi dans sa vie, assez pour monter son petit empire. Jamais il n'avait mal parlé à qui que ce soit à par moi, et au fond je commençais à comprendre ce qui l'avait poussé à être aussi ignoble avec moi. Il voulait que je réussisse, que je ne fasse pas d'erreur pour être heureux et vivre par mes propres ailes quand il ne serait plus là. Malheureusement j'étais encore incapable de m'occuper de moi, alors comment pouvais-je soutenir ma mère ? J'étais devenu en l'espace d'une nuit le seul homme de la famille Moon encore en vie et ma génitrice n'allait pas me laisser partir à présent. Enfant unique, elle ne pouvait plus compter que sur moi, le fils indigne et irrespectueux que j'étais. Après avoir repoussé sa main brusquement, j'avais alors commencé à me montrer sous un nouveau jour. Le Jae Sun souriant et fort que j'étais habituellement semblait si pathétique en cet instant que j'en avais honte. Je rangeais mon téléphone après lui avoir montrer ce que j'avais découvert et lui crachais tout ce que je reprochais à sa famille à la gueule sans y aller avec des baguettes. Sans l'avoir vu venir, je sentais sa main claquer sur ma joue et à laquelle je n'avais pas réagi. Je ne devais pas m'énerver contre lui ou il allait avoir mal, très mal...

"ARRÊTE CA !"

Sans sourciller, je serrais les dents pour me retenir de lui sauter dessus pour l'étrangler de toutes mes forces. Comment osait-il me dire d'arrêter alors que je venais de lui dire que son enfoiré de père avait butté le mien ?! J'avais envie de hurler à mon tour, de le voir lui aussi m'implorer de lui laisser la vie en s'excusant d'avoir osé hausser la voix devant moi. La haine pouvait facilement se lire dans mes yeux que je n'avais cessé de poser sur cet être que j'avais cru apprécier lors de nos précédentes rencontres. Au final, je m'étais totalement trompé sur son compte....

« Tu parles, tu parles, mais tu ne sais rien ! Tu ne sais pas ce que c’est de vivre dans une famille comme celle-là ! Tu ne sais pas ce que c’est de ne pas avoir des parents auprès de toi, d’être constamment rejeté de la société, tu ne sais pas ce que c’est d’apprendre et de grandir, seul ! Tu ne sais rien ! Et au lieu de chialer comme un gamin parce que tu n’as pas pu exploser la tronche de mon père en guise de vengeance, tu ferais mieux de verser de véritables larmes pour ton père parce que tu ne le reverras plus jamais en vie ! »

Serrant les poings pour ne pas lui démolir la mâchoire, je recommençais à trembler de rage face à ses propos. Oui, je ne savais rien de sa vie, mais je n'en avais absolument rien à foutre ! Je venais de perdre mon père, ses problèmes familiaux ne m'intéressaient pas, et quand bien même, je ne comptais pas avoir pitié de lui après ce que sa famille m'avait fait. De plus, il semblait sous entendre que ma vie était parfaite avant que mon père ne meure, ce qui n'était de loin pas le cas. J'avais beau être riche et avoir des parents "normaux", ça ne signifiait pas que ma vie était facile et que j'avais pas souffert. J'avais grandi seul, loin de mes parents la moitié de ma vie, loin de mon pays parce que mon père avait jugé que je faisais honte à notre famille et que par conséquent, il se sentirait mieux à l'idée de me voir partir. Et puis, il se plaignait, mais ses parents à lui étaient encore en vie ! En l'entendant me parler de cette vengeance, je sentis mon sang se glacer une seconde fois. Je ne pleurais pas parce que je n'avais pas pu le tuer, cet homme ne méritait pas même pas que je me fasse violence en continuant de le chercher malgré mon état actuel. Ses larmes étaient tout simplement le reflet de la douleur qui grandissait petit à petit dans ma poitrine et Mun-Hee ne semblait pas être assez intelligent pour le comprendre.

« Tu as beau dire que tu as de la dignité, mais l’humanité, tu ne l’as sûrement pas et contrairement à toi, je sais la ranger dans mon froc ! Pauvre tâche ! »

Comment osait-il me parler d'humanité maintenant ? Comment osait-il fuir devant de tels propos ?! Je me retenais de le suivre pour le frapper jusqu'à la mort pour avoir osé me parler comme à une sous-merde. La seule personne inférieure ici n'était pas moi, mais bien lui. Je fermais alors les yeux et tentais tant bien que mal de me calmer en revoyant passer en boucle l'image de mon père en sang dans mes bras. La seule personne que j'aurais pu imaginer me remonter le moral m'avait rabaissé comme si je méritais ce qu'il m'arrivait et je ne comptais pas lui laisser le plaisir de penser ça bien longtemps. Je cessais rapidement de pleurer et me levais en entendant quelqu'un sonner à la porte. Et si il s'agissait de son père, ou bien d'un de ses chiens ? Je me dépêchais de sortir de la pièce pour ouvrir et écarquiller les yeux en voyant ma mère sur le pallier. Sans avoir eu le temps de prendre la parole, celle-ci s'était jetée dans mes bras en pleurant toutes les larmes de son corps. Par automatisme, je refermais mes bras autour de sa taille pour la serrer contre moi et enfouir mon visage dans son cou. La chaleur de ses bras m'apaisait et pourtant je ne pleurais plus. Devant elle, je ne pouvais pas défaillir, au contraire. Je devais être fort pour la rassurer du mieux que je pouvais. En l'entendant me dire qu'elle était au courant de ce qu'il s'était passé, je la serrais un peu plus contre moi et me retenais de courir tuer cet homme. Je mis plusieurs minutes à la calmer avant de la pousser à se coucher dans le lit de Mun-Hee. Restant à ses côtés, j'hochais la tête en l'entendant me demander de venger son mari. La laissant s'endormir, je quittais alors la pièce et commençais à fouiller la maison en espérant trouver une arme ou bien quelque chose qui me permettrait de le tuer si il se pointait ici. Je m'arrêtais alors en voyant Mun-Hee dans une chambre avant de m'avancer vers le lit pour attraper son bras et le forcer à se lever.

Ma mère est dans ta chambre, maintenant dis-moi où il cache ses armes et tout de suite.

Je serrais son bras avec tellement de force qu'il devait avoir mal, mais je m'en contefoutais royalement. Tout ce qui m'importait à cette instant, c'était de mettre la main sur une arme et d'organiser un plan minutieux pour le coincer dans un piège. Je lâchais ensuite son bras pour le regarder avec insistance.

"Si tu n'y es pour rien, alors tant mieux. Je sais que ce que je vais faire est une mission suicide, mais ma mère compte sur moi pour le venger et je ne peux pas la décevoir. Je suis désolé pour ton père, mais je n'ai pas le choix..."

Je sentais à nouveau les larmes me monter aux yeux et sans réellement savoir pourquoi, je le tirais dans mes bras pour le serrer contre moi et pleurer en silence. Je ne tenais pas spécialement à mourir, mais à présent je n'avais pas le droit de la laisser seule avec ses remords. J'aimais ma mère plus que tout au monde et par conséquent, j'étais obligé d'entreprendre ce qu'elle m'avait demandé de lui promettre. Je me sentais mal, comme jamais je ne m'étais senti...Et honteux de faillir devant Mun-Hee alors que quelques minutes auparavant il m'avait clairement fait comprendre qu'il me détestait. Au fond de moi, le simple fait qu'il soit en colère contre moi me faisait du mal, sans savoir pourquoi. Je tenais à lui malgré ce que son père avait fait et ne voulais pas le faire souffrir.

"Excuse moi pour ce que je t'ai dis tout à l'heure, je ne le pensais pas. Tu sais, mon père je l'ai longtemps détesté pour m'avoir créer alors qu'il ne voulais pas de moi. Même si je le craignais, je l'aimais parce qu'au fond, je suis sûr qu'il n'a jamais voulu me faire souffrir même si c'était le cas."

Je me détachais alors de lui et lui tournais le dos avant de soulever mon t-shirt pour lui montrer les cicatrices qui marquaient mon dos et qu'il avait sûrement vu à plusieurs reprises sans jamais y faire attention. Je remettais ensuite mon haut correctement pour me retourner et le regarder.

"C'est mon père qui me les a faites tu vois...Alors même si tu en veux à tes parents, profites des derniers instants où il est en vie, parce que si j'en ai l'occasion, je le tuerais. "
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Rhee Mun-Hee
Rhee Mun-Hee
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Come with me...Come in Hell ▬ Feat Mun-Hee (-18) Vide
Ven 21 Sep - 22:34

J’avais craché ma haine. Toute ma rage s’était évaporée. Je l’avouais, je n’y avais pas été en douceur et je ne lui avais pas épargné le fin fond de mes pensées. Mes propos avaient été durs à entendre, peut-être même à encaisser dans un moment comme celui-ci, mais je ne pouvais le laisser continuer dans son acharnement à me reprocher tout un tas de choses dont je n’avais pas été le coupable. J’avais été sûrement un simple défouloir à cet instant, il avait eu sans doute ce besoin d’évacuer toute cette tristesse qui allait le ronger jusqu’à la fin de sa vie, mais s’il voulait insulter, rabaisser quelqu’un, ce n’était pas moi. J’avais été bien trop gentil d’être à ses côtés et je n’en avais pas reçu un remerciement. Dans tous les cas, il avait fallut que je lui fasse comprendre par ses paroles que je n’étais pas un être insensible et aussi en profiter pour le calmer. À force de m’avoir autant balancé ses méchancetés en plein visage, j’avais eu besoin d’extériorisé cette petite chose invisible qui me rongeait de plus-en-plus et surtout au fur et à me sure qu’il m’avait jeté la faute. Il m’avait profondément meurtri. J’avais senti mon cœur se déchirer comme un simple morceau de papier. Il m’avait fait du mal et j’en venais à souffrir même après avoir pleuré pendant de longues minutes. Par la suite, j’avais finis par rejoindre une autre chambre afin de nous permettre de prendre un certain recule et que cette prise de tête ne pouvait plus avoir lieu. Une fois allongé dans mon lit, je ne parvenais pas à trouver le sommeil. Je voulais dormir. Je voulais m’endormir pour mieux oublier et me réveiller le lendemain matin comme si tout cela n’avait jamais existé. Comme si ça n’avait été rien d’autre qu’un mauvais rêve. Je me serais réveillé auprès de Sunny sans une once de colère ni de malheur. Il m’aurait juste sourit et tout aurait été parfait. Son sourire… Il me manquait. Cette journée était finalement une des plus merdiques de toute ma vie. J’avais bien cru que mon repos allait pouvoir commencer lorsque mes yeux se fermaient enfin d’eux-mêmes. Enfin. Malheureusement, c’était une nouvelle fois une peine perdue lorsque Jae Sun fit son apparition précipitamment toujours enveloppé par cette colère si noire, si effrayante qui ne lui était pas encore passée et que j’avais clairement pu apercevoir lorsqu’il s’était saisit violemment de mon bras avec une force que je ne lui connaissais pas et avec laquelle il avait insisté pour me relever de mon lit.

• « Ma mère est dans ta chambre, maintenant dis-moi où il cache ses armes et tout de suite. »

À mon égard, il avait totalement perdu ses esprits. Il osait me faire du mal en tord et à travers, mais en plus de cela, il commençait sérieusement à m’apeurer. J’avais bien cru qu’il aurait été capable de m’étrangler pour me faire cracher le morceau ou, peut-être, même pour simplement se retirer cette idée qui lui creusait le cerveau de vouloir massacrer mon père. Et puis, qu’était-ce cette question au sujet d’armes inexistantes au sein de cette maison ? Je lui avais pourtant expliqué que personne ne vivait ici hormis moi et mon chien, mais apparemment, il n’avait pas comprit et c’était une évidence vu que nous étions en train de nous hurler dessus comme des ours pour un poisson.

• « Tu perds les pédales ! Si tu m’avais écouté, tu aurais compris que personne ne vit ici hors moi. Cette maison m’appartient, c’est la mienne. » Lui disais-je le plus calmement possible pour ne pas que notre querelle puisse reprendre de plus belle. « Jae, tu me fais mal ! » Rajoutais-je aussitôt en sentait ses doigts de planter plus fortement dans ma peau.

Par n’importe quel miracle qui pouvait exister, ma prière fut entendue et exaucée, il se décida de relâcher mon bras. J’en venais à me masser l’endroit où il m’avait tenu fermement tout en le regardant en fronçant les sourcils avec un soupçon d’interrogation. Je ne le reconnaissais plus. Je ne le comprenais plus. On ne se comprenait plus. Pourquoi ? Dans les moments passés où nous avions pu se disputer, on parvenait toujours à régler nos problèmes d’une manière ou d’une autre, mais cette fois-ci, je savais que ce n’était pas possible de lui faire entendre raison. De toute façon, il ne m’écouterait pas, mais m’avait-il ne serait-ce qu’une petite fois écouté depuis notre rencontre ?

• « Si tu n’y es pour rien, alors tant mieux. Je sais que ce que je vais faire est une mission suicide, mais ma mère compte sur moi pour le venger et je ne peux pas la décevoir. Je suis désolé pour ton père, mais je n’ai pas le choix… »

Il planait. Ce n’était pas possible d’avoir eu un comportement autant étrange. Enfin, je pouvais parfaitement comprendre qu’il se retrouvait rongé par la tristesse, mais cette idée de vengeance ne me plaisait guère. De plus, il disait beaucoup de choses au sujet de cette tentative d’assassinat de mon père, mais il ne savait certainement pas là où il désirait poser les pieds. À ce stade, ce n’était plus un cas de suicide, mais c’était carrément se jeter dans la gueule du loup avec aisance. Personne – même pas la personne la plus friquée du monde – ne pouvait se permettre de poser la main sur un chef dans clan dans ce genre-ci. S’il osait, je savais déjà qu’il ne reviendrait jamais. J’avais de la peine rien qu’en pensant à ce qui pourrait lui arriver. Je n’étais pas inquiet du fait que mon père soit directement touché, je savais que quoi qu’il puisse arriver, il s’en sortirait. Mais, je m’inquiétais du sort de Jae Sun. J’avais peur et je n’allais pas arriver à lui faire entendre raison. Par aujourd’hui. Peut-être pas demain, non plus. Mais avait-il pensé à toutes les choses extérieures en dehors de cette histoire de vengeance personnelle ? Je doutais fortement de sa lucidité, j’aurai eu beau essayer de le ménager, j’aurai plutôt fait la rencontre d’un mur. D’un bloc de ciment, de béton, mais je ne pouvais le laisser dans cette inconscience. Ca le tuerait.

• « C’est totalement irréalisable ! Tu ne parviendrais jamais à poser le moindre petit doigt sur lui que tu serais déjà en train de te vider de ton sang. » Lui disais-je. « Ecoute, tu as le droit d’avoir cette idée en tête, je le comprends, mais tu n’imagines quand même pas laisser ta mère seule. Elle a déjà beaucoup trop souffert pour perdre une nouvelle fois quelqu’un qui a construit toute sa vie. Tu ne peux pas l’abandonner, tu n’as pas le droit de l’abandonner. » Essayais-je de lui dire afin de lui faire reprendre raison. « S’il-te-plais… Reste. Pas pour moi, mais pour elle. » Tentais-je avec désespoir.

Aussitôt, je me sentais envelopper dans une étreinte que je n’avais pas retrouvé depuis quelques jours. C’était vrai que lorsque j’avais tenté de comprendre ce qui avait bien pu se passer, il m’avait rejeté. Ignoré. Son visage se logeait au creux de mon cou tandis que je ressentais de légers spasmes masqués volontairement pour que je ne puisse pas remarquer qu’il était en train de pleurer. Je laissais mes mains se poser automatiquement, doucement, dans son dos essayant de compatir à ce si grand chagrin qui l’envahissait.

• « Excuse-moi pour ce que je t’ai dis tout à l’heure, je ne le pensais. Tu sais, mon père je l’ai longtemps détesté pour m’avoir créé alors qu’il ne voulait pas de moi. Même si je le craignais, je l’aimais parce qu’au fond, je suis sûr qu’il n’a jamais voulu me faire souffrir même si c’était le cas. »

Je jetais un œil lorsqu’il se détachait de moi, sans que j’avais eu besoin de lui demander quoi que se soit, il me montra son dos en ayant commencé à remonter le tee-shirt que je lui avais prêté pour me montrer quelque chose que j’avais autrefois aperçu en le voyant nu. Ses cicatrices. Je les avais plus ou moins ressenties à maintes reprises, mais j’avais gardé le silence de peur de faire une terrible faute en lui demandant comment et pourquoi il avait ses marques si profondes inscrites dans sa chaire. Je le regardais quelque peu stupéfait de m’avouer tout cela à ce moment précis alors qu’il n’y a même pas deux minutes auparavant, il ne faisait que me répéter qu’il voulait massacrer mon paternel.

• « C’est mon père qui me les a faites tu vois… Alors même si tu en veux à tes parents, profites des derniers instants où il est en vie, parce que si j’en ai l’occasion, je le tuerais. »

J’hochais brièvement la tête sans rien ajouter de plus et ainsi lui faire comprendre que j’avais clairement entendu ses explications.

• « Je dois aussi m’excuser. J’ai dis des choses que je ne pensais pas vraiment, mais tes mots…, ça m’a fait du mal. » Avouais-je. « Et quand tu as dis que tu pensais que c’était un coup monté de te charmer, tu n’imagines pas à quel point tu m’as fais du mal. Tu m’as brisé le cœur sans même t’en rendre compte. Je comprends que tu puisses dire toutes ses choses sous la colère, mais si tu le penses vraiment… On ferait mieux de ne plus se revoir… » Lui disais-je en ayant tourné la tête sur le côté afin de ne plus rencontrer son regard qui se posait sur moi.

Je n’avais pas honte de lui dire toutes ses choses, mais je ne supporterais pas s’il ne m’écoutait pas encore une fois. J’avais eu sûrement cette crainte qu’il en vienne à me dire qu’il n’en avait rien à faire, que ça lui faisait les pieds plutôt qu’autre chose, que ça ne le touchait même pas.

• « Et, si je n’ai rien dis au sujet de ma famille, c’était uniquement pour ne pas que tu t’éloignes de moi… » Disais-je en le regardant avec une moue légèrement boudeuse.

Je me rapprochais de lui et posais chacune de mes mains sur ses pectoraux. Je me mordais nerveusement la lèvre avant de lui demander :

• « Sunny… Je suis terriblement désolé que ça soit arrivé, est-ce que tu me pardonneras, un jour ? »
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Moon Jae Sun
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Come with me...Come in Hell ▬ Feat Mun-Hee (-18) Vide
Sam 22 Sep - 0:33

Dans un moment comme celui-ci, je me sentais clairement vulnérable et incapable de prendre des décisions réfléchies. Il était rare que je sois dans un tel état de rage, mais ce que j'avais vu une heure auparavant avait marqué mon esprit et réveillé mon besoin de vengeance. En tant normal, je n'aurais envisagé de tuer, mais dans l'état actuel des choses, je me savais capable de tout faire, quitte à prendre le risque d'y perdre la vie. Sous la colère, je devenais un autre homme, le Jae Sun violent et complètement fou. Je savais que mes réactions n'étaient pas celles d'un homme normalement constitué, mais après tout qu'avais-je à perdre ? La prison ne me faisait pas peur et la mort ressemblait presque à une délivrance à côté de ce que je vivais en ce moment. Jamais je n'avais ressenti une telle tristesse et j'étais persuadé que celle-ci n'allait pas me quitter d'aussi tôt, à mon grand regret.

Couché dans son lit, les idées confuses, j'allais alors répondre à la porte en n'étant pas vraiment surpris de voir ma mère sur la pallier. Il n'était pas difficile de deviner que celle-ci était au courant de mes plans et tout comme moi, elle avait fait appel à son détective pour me retrouver rapidement. Rester seule devant le cadavre de mon paternel était tout bonnement insupportable pour elle et je la comprenais...Tentant en vain de la calmer, je la tirais dans la chambre pour la forcer à se coucher sans la quitter pour autant. Elle avait besoin de moi à cet instant précis et je ne comptais pas faillir devant elle, tout simplement car elle n'avait pas besoin que son fils soit lui aussi dévoré par le chagrin. Se faisant, il restait alors plusieurs minutes afin qu'elle s'endorme avant de fouiller la maison à la recherche d'éventuels armes. En tombant sur Mun-Hee, je lui demandais d'un ton agressif où celles-ci étaient planquées tout en le tenant fermement, ce qui ne semblait pas lui plaire.

"Tu perds les pédales ! Si tu m’avais écouté, tu aurais compris que personne ne vit ici hors moi. Cette maison m’appartient, c’est la mienne. Jae, tu me fais mal !"

Si je perdais les pédales ? En y repensant, il avait totalement raison mais je ne pouvais pas le lui avouer. J'étais complètement bouffé par la haine et mon cerveau semblait ne plus vouloir s'intéresser à autre chose qu'à retrouver la tête de son père gisant au sol. Le Jae Sun qu'il connaissait n'existait plus et ça semblait le troubler, mais au fond, qu'est-ce que j'y pouvais ? Mon père était mort et la seule personne encore en vie dans ma famille m'avait clairement fait comprendre qu'il fallait le venger. J'espérais sincèrement qu'elle ne comptait pas couper les ponts avec moi si je ne réussissais pas à faire ce qu'elle m'avait demandé et en un sens, cette situation m'effrayait. Je le lâchais alors et le fixais sans sourciller. Qu'étais en train de faire ? Pourquoi lui faisais-je du mal alors qu'il ne m'avait rien fait visant à me faire souffrir ? Je me sentais soudainement mal à l'aise face à cette homme que j'appréciais plus que je ne voulais le penser et qui, dans un élan d'affection, avait tenté de m'aider. Je commençais gentiment à me faire peur et à vouloir fuir cette maison, ce pays, pour ne plus repenser à ce qui m'était arrivé et m'arrivait à présent.

"C’est totalement irréalisable ! Tu ne parviendrais jamais à poser le moindre petit doigt sur lui que tu serais déjà en train de te vider de ton sang. Ecoute, tu as le droit d’avoir cette idée en tête, je le comprends, mais tu n’imagines quand même pas laisser ta mère seule. Elle a déjà beaucoup trop souffert pour perdre une nouvelle fois quelqu’un qui a construit toute sa vie. Tu ne peux pas l’abandonner, tu n’as pas le droit de l’abandonner. S’il-te-plais… Reste. Pas pour moi, mais pour elle."

Je savais pertinemment que la raison pour laquelle il ne voulait pas que je reste n'était pas uniquement liée à ma mère, et en sens je me renfrognais davantage en le voyant me mentir ouvertement. Oui, il se passait quelque chose entre nous et nous en n'étions conscients, tout les deux. De l'amitié ? Non, notre relation était beaucoup plus spéciale, beaucoup plus plaisante. Les propos qu'ils venaient de me balancer étaient censés mais pas assez pour me faire renoncer. Il parlait de ma mère, mais il s'agissait de la promesse qu'elle m'avait demandé de lui faire...Quitte à y perdre la vie, je voulais au moins essayer, et lui rendre un peu de son honneur si cruellement retiré.

"Ma mère...c'est elle qui veut que je le tue...elle me l'a demandé. Tu ne peux pas comprendre, je n'ai pas le choix !"

Les larmes n'allaient pas tarder à perler sur mes joues et je le tirais rapidement contre moi pour me blottir contre lui et pleurer en silence. Lorsque ses mains se posèrent sur mon dos, je le laissais faire en fermant les yeux pour tenter de me calmer. Je me sentais mieux dans ses bras, et pour rien au monde je ne désirais les quitter, mais je ne pouvais faire autrement si je voulais lui montrer l'objet de mes anciennes souffrances. Après m'être détaché de lui, j'exposais mon dos à sa vue pour qu'il puisse me croire...

"Je dois aussi m’excuser. J’ai dis des choses que je ne pensais pas vraiment, mais tes mots…, ça m’a fait du mal. Et quand tu as dis que tu pensais que c’était un coup monté de te charmer, tu n’imagines pas à quel point tu m’as fais du mal. Tu m’as brisé le cœur sans même t’en rendre compte. Je comprends que tu puisses dire toutes ses choses sous la colère, mais si tu le penses vraiment… On ferait mieux de ne plus se revoir…"

Sans le quitter des yeux, je me sentais défaillir à nouveau devant lui mais me retenais de pleurer pour ne pas l'attrister encore plus. J'avais été odieux avec lui et mon comportement n'était pas excusable malgré les derniers événements. En l'entendant me dire que je lui avais brisé le coeur, je baissais le regard pour fixer le sol, honteux. Les sentiments que j'avais pour lui dépassaient largement ceux que je portais à Mi Ran, et pourtant, je ne voulais en aucun cas me l'avouer et encore moins le lui avouer...Qu'allait-il advenir de notre relation jusqu'à presque parfaite ? J'étais triste de me dire que nous n'allions peut-être plus jamais nous revoir...En l'entendant m'expliquer les raisons qui l'avait poussé à ne pas me dévoiler son secret, je sentais une fois de plus les larmes me monter aux yeux. Plus il parlait et plus je culpabilisais de l'avoir traiter comme un con alors qu'il était loin d'en être un. Je relevais le regard en sentant ses mains sur mon corps et le fixais intensément avant de le pousser un peu violemment sur son lit en prenant place entre ses cuisses. Je me rendais compte que je n'allais probablement plus avoir l'occasion de le revoir, et je ne voulais décidément pas perdre mon temps à m'énerver avec lui. De plus, j'avais besoin de penser à autre chose, de m'évader quelques heures dans ses bras pour oublier tout les événements qui avaient marqué ma journée. Je l'embrassais alors avec passion pour essayer de lui faire comprendre que je ne faisais pas ça pour me jouer de lui avant de me détacher de lui pour m'asseoir sur le bord du lit et cacher mon visage entre mes mains. Je restais quelques secondes silencieux et finissais par sortir mon téléphone pour demander à un ami de m'amener de quoi me détendre le temps d'une soirée. Sans rajouter un mot, je sortais de la chambre pour aller réquisitionner la drogue avant de retourner auprès de Mun-Hee.

"Tu veux fumer avec moi ? J'ai besoin de décompresser, je suis au bord de la crise de nerfs...."

Sans attendre son avis, je me roulais un joint et le glissais entre mes lèvres. Je l'allumais rapidement et me couchais dans son lit tout en posant mes yeux sur lui. La drogue n'allait pas m'aider à contrôler mes pulsions bien longtemps, mais elle avait au moins permis de me couper dans mon élan et ainsi m'éviter la honte de me faire repousser. Je ne savais pas si il voulait de moi et ça m'angoissait au plus haut point. M'aimait-il ou me faisais-je des idées encore une fois ? Il était hors de question que je lui avoue mes sentiments le premier, par peur de me faire casser dans mon élan d'honnêteté. N'ayant aucun avenir avec lui, je n'en voyais de toute façon pas l'utilité...Je tirais plusieurs lattes de fumée grisâtre qui s'échappait rapidement de ma bouche. Je le lui passais alors et en profitais pour fermer les yeux et me laisser gentiment envahir par les premiers effets enivrants que cette drogue douce m'apportait. J'avais été généreux sur la dose, ce qui n'allait pas m'aider à rester sain d'esprit bien longtemps. Je laissais quelques minutes passer avant d'ouvrir les yeux et de redresser mon buste pour retirer le t-shirt que le brun m'avait prêter plus tôt. Sans attendre son accord, je lui prenais le joint des mains et le finissais rapidement avant de l'écraser dans le verre qui trainait sur sa table de nuit. J'étais complément parti et ça n'allait pas tarder à s'empirer. Je m'emparais alors du bas de son t-shirt pour le soulever lentement avant de le pousser doucement à se poser son dos sur les draps pour reprendre la place où je m'étais installé plus tôt. Avec une douceur extrême, je l'embrassais en caressant son flan dénudé. Je n'avais pas envie de brusquer les choses, ni même de le forcer, au contraire. L'état second dans lequel je me retrouvais m'avait complètement détendu, ce qui n'allait pas me déranger pour la suite des événements, si il y allait en avoir une. Mes lèvres scellées aux siennes, je déplaçais ma main sur la sienne pour entrelacer nos doigts. A contrecoeur, je me séparais de sa bouche pour respirer.

"J'ai besoin de tendresse, d'affection...S'il te plait, accordes moi quelques heures de réconfort et je te laisserais ensuite tranquille...Je ne mérite pas ton attention."

Je me sentais faible à cet instant précis, ce qui ne m'avait pas empêché d'avoir osé lui demander une telle chose. Je ne voulais pas coucher avec lui, je voulais lui faire l'amour, ce qui dans mon esprit n'était pas du tout la même chose. A travers mes gestes et mes mots, je voulais lui faire comprendre que je ne tenais pas à lui en tant que simple ami. Allait-il seulement accepter ma requête ? Je n'en savais rien...
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Rhee Mun-Hee
Rhee Mun-Hee
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Come with me...Come in Hell ▬ Feat Mun-Hee (-18) Vide
Sam 22 Sep - 15:12

À cet instant précis où je lui avais posé la question fatidique afin de savoir s’il me pardonnerait que mon père avait pu assassiner le sien, je m’étais imaginé tout un tas de choses. Le pire comme le meilleur. Le pire, dans le sens où il refuserait mon pardon, se serait qu’il s’éloigne définitivement de moi, qu’il me raye de sa vie. J’avais senti mon cœur se serrer jusqu’à me procurer une désagréable envie de vomir ce qui m’avait fait aussitôt penser à la deuxième solution à cette question : le meilleur. Sans me mentir, cette réponse m’arrangerait. Au moins, je pourrais garder Jae Sun. On continuerait à se voir et à partager des moments si précieux, si secrets. C’était plutôt égoïste de penser à ça, mais je ne pouvais plus imaginer un bout de mon chemin, un bout de ma vie, sans lui. Et même si je venais à le regretter un jour, il aurait eu, au moins, le chic de me redonner le sourire. Son silence en avait dit long et je redoutais le pire. Je redoutais le voir tourner les talons et disparaître comme s’il n’était jamais entré dans ma vie. Je m’étais mordu la lèvre jusqu’à sang. Discrètement. J’avais essayé. J’avais eu cette soudaine envie de pleurer, peut-être aussi pour lui faire pitié et lui retirer cette idée qui aurait pu hanter ses esprits, quelques secondes, à en venir à me détester. Mais j’avais sans doute porté un jugement trop rapide et sans même que je m’y apprêtais, il me poussa assez violemment pour que je puisse atterrir sur le lit. En percutant là où je me retrouvais, je levais les yeux sur lui et fronçait les sourcils. Qu’allait-il me faire ? Je m’attendais à tout, j’en étais presque apeuré. Pourquoi ? Je ne savais pas exactement, je ne pensais pas que Jae Sun serait capable d’agir aussi bêtement. Je ne l’espérais pas. Les doutes que j’avais eu à son égard s’étaient évaporés en une fraction de secondes, lorsqu’il avait prit possession de mes lèvres. Ma crainte s’était enfuit et j’en venais à répondre à ce baiser pour mieux prendre goût à ses lèvres qui m’avaient tant manquées. Je ne parvenais pas à connaître son secret, mais lorsqu’il faisait ça, je me sentais plus heureux. J’avais l’impression que ça me chargeait d’électricité, que ça me donnait plus goût à la vie. Il me ressuscitait. Lorsqu’il interrompait volontairement notre baiser, j’empreignais une légère moue boudeuse sur mon visage. Je le suivais du regard et je le vis s’asseoir au bord du lit avant de se frotter le visage à l’aide de ses mains pour ensuite prendre son téléphone portable et communiquer avec une personne dont je ne connaîtrais jamais l’identité. Je le regarderais à la fois curieux et inquiet. Que manigançait-il encore ? Il avait le don de me retourner les entrailles selon des réactions et depuis que je l’avais vu sous un nouveau jour, je craignais qu’il s’en prenne à tout et à n’importe qui. Même à moi.

Pendant de longues minutes, le silence s’était fait roi. Je n’osais pas engager une nouvelle conversation comme si de rien n’était, je n’osais pas non plus lui demander ce qui pouvait bien trotter dans son cerveau. J’avais peur de faire une bêtise. J’avais peur de mal agir aussi. Finalement, il se releva et me laissa planter sur mon lit comme un imbécile. Où allait-il ? Qu’allait-il faire ? J’avais eu l’envie de regarder à travers la fenêtre, mais ça aurait été déplacé de faire cela.

Il ne s’écoula que quelques secondes entre chaque claquement de portes, je fronçais les sourcils pour déceler enfin ce qu’il faisait lorsque je le revis revenir le plus naturellement possible. Il avait vraiment prit ma maison pour un moulin, celui-là. D’accord, je l’avais gentiment invité, mais ce n’était pas la peine de faire comme s’il était chez lui et l’idée que même sa famille vienne dormir ici ne me plaisait guère. Si mon père venait à apprendre ses allés et venus incessants, je me ferais sans doute gronder pour mon inconscience, mais il m’enverrait directement dans un autre pays sous un faux nom pour ne plus qu’on me retrouve. Cette idée m’angoissait, il ne valait mieux pas que j’y pense. Pas pour l’instant.

• « Tu veux fumer avec moi ? J’ai besoin de décompresser, je suis au bord de la crise de nerfs… »

Voilà qu’à présent, il allait prendre ma maison pour un squatte de drogués. Le faisait-il exprès ? Voulait-il vraiment que je m’énerve contre lui une bonne fois pour toute ? Il n’avait pas idée à quel point j’étais contre ce genre de produits, mais face à sa question, j’avais eu du mal à refuser. Je me voyais mal refuser d’ailleurs, puisqu’avec toute cette histoire, ça nous avait beaucoup remués et j’avouais que cette petite chose pouvait m’aider à m’endormir et d’essayer un minimum de passer une bonne nuit. J’avais finalement hoché la tête affirmant mon accord et entre le temps qu’il enroule son produit dans une feuille, je me relevais afin d’ouvrir la fenêtre – histoire que l’odeur ne s’imprégnerait pas dans les lieux. J’allais ensuite refermer la porte puis m’installer à ses côtés. Il me passa sa « cigarette faites maison » et j’y aspirais à plusieurs reprises de ce produit qui envahissait mes poumons et petit-à-petit, mon esprit.

Je commençais à être enveloppé par ce nuage, ce cocon de bien-être lorsque j’apercevais Jae Sun se lever, retirer son tee-shirt et me reprendre le joint des mains qu’il finissait en quelques aspirations et qu’il écrasa dans un verre que j’avais laissé là par mégarde. Suite à cela, je sentais ses mains se poser sur moi pour que je m’allonge tandis qu’il me caressait d’une manière beaucoup trop douce qui me procura un violent frisson. Telle une poupée, je me laissais embrasser. J’avais envie de le dévorer. J’avais cruellement eu ce manque de lui, de sentir ses bras me serrer, ses lèvres se poser sur les miennes, sur mon corps, de me caresser. Il ne suffisait pas de grand-chose pour me faire perdre pied et à ce moment où nos mains s’étaient liées, je venais de comprendre que plus jamais je ne pourrais me défaire de lui.

• « J’ai besoin de tendresse, d’affection… S’il-te-plait, accordes moi quelques heures de réconfort et je te laisserais ensuite tranquille… Je ne mérite pas ton attention. »

Quelques heures ? C’était uniquement ce qu’il désirait ? Il abusait, comment pouvait-il prendre mes propos au pied de la lettre ? Mais au fond, je n’avais vraiment aucune idée de ce qu’il pouvait ressentir à mon égard. Si ça se trouvait, je n’étais rien d’autre qu’une personne parmi tant d’autres de son entourage avec laquelle il s’adonnerait avec plaisir à quelques parties de plaisir, mais ça… Je n’en voulais pas. Je ne voulais pas. Je le voulais. Lui. Tout entier. Rien que pour moi malgré les interdictions, malgré les contraintes, malgré tout. Face à sa demande, j’hochais brièvement la tête positivement avant de le couper dans son élan, en lui disant :

• « D’accord, mais… Je n’ai pas envie que tu me laisse tranquille. » Avouais-je pour la première fois sans aucune crainte, sans aucune timidité.

Je le fixais intensément dans les yeux essayant de déceler une quelconque expression qui pourrait me faire comprendre qu’il ne désirerait plus continuer avec moi. Rien. Il n’avait pas réagit. J’en avais eu le cœur qui s’était mit à battre la chamade comme un fou. J’avais bien cru qu’il allait exploser ou parvenir à trouver une issue de secours hors de ma poitrine. J’encerclais doucement sa nuque de mes bras avant de lui dérober un baiser. Je mordillais sa lèvre sans agressivité afin qu’il puisse laisser un léger accès à ma langue pour qu’elle puisse y retrouver sa jumelle. Une fois cette requête accomplie, je laissais nos langues se rencontrer pour la énième fois en dansant un bal des plus enflammés tandis que je relevais mes jambes pour emprisonner son bassin et le faire se coller un peu plus contre le mien. J’ondulais sensuellement des hanches afin de nous échauffer à petite dose. Je sentais son souffle se faire court, mais je n’avais vraiment pas envie de me séparer de lui. Malheureusement, au risque de procurer une nouvelle mort, nos lèvres se séparaient à contre cœur. Je le regardais à nouveau tout essoufflé, cette vision eu le don de m’exciter davantage. Etait-ce la dite « cigarette » qui m’avait procuré cette sensation ? Je ne le serais sans doute jamais.

J’obéissais à mes envies. Je ne contrôlais plus rien. Plus mes faits. Plus mes gestes. Je laissais mes mains retracer du bout des doigts ses courbes si masculines tandis que je sentais ses mains m’ôter mes vêtement un à un. Nu face à lui, nu en-dessous de lui, je n’avais plus cette peur d’autrefois. J’avais enfin confiance. Je lui avais finalement tout donné de moi, il aurait pu bien me chiffonner et me mettre au fin fond d’un placard que je n’aurais pas su me défendre. Malicieusement, j’avais glissé mes mains jusqu’à la ceinture de son jogging que je fis baisser en même temps que son boxer. Puis, s’était au tour de mes jambes de prendre le relai et d’abaisser ses vêtements jusqu’au niveau de ses mollets. Je le serrais plus fort contre moi avant de le sentir s’insinuer en moi avec la plus grande des délicatesses. C’était assez surprenant venant de lui, jamais il n’avait fait ça les autres fois, ça m’avait surprit, mais ça m’avait tant rassuré. Je comprenais que je n’étais finalement pas qu’un vulgaire pantin entre ses bras. Le sentir s’enfoncer en moi à maintes reprises avec lenteur et sans précipitation m’avait fait lâcher un couinement de plaisir, mais à force de ressentir ce bonheur m’envahir, je me mordais violemment la lèvre afin de ne pas gémir beaucoup trop fort et de réussir à réveiller une certaine personne à l’autre bout du couloir. Ses coups de reins me faisaient tourner la tête jusqu’à m’empêcher de respirer correctement. Je relevais la tête en arrière et entrouvrait les lèvres essayant en vain d’oxygéner mes poumons. Mes mains s’étaient cramponnées à ses bras comme à son dos et par moment, mes doigts se cramponnaient violemment dans sa peau y laissant de légères traces rougeâtres. J’avais terriblement chaud et ma tête me tournait. Je laissais celle-ci se caler contre le visage de Jae Sun lui gémissant à l’oreille librement. Mais alors que j’avais atteint le summum du plaisir, mes paroles furent prononcés sans avoir vraiment percutées que cela pourrait le faire fuir. Dans un chuchotement, j’avouais ce que j’avais véritablement sur le cœur :

• « Sun…, Sunny… Je t’aime… »
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Moon Jae Sun
Moon Jae Sun
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Come with me...Come in Hell ▬ Feat Mun-Hee (-18) Vide
Sam 22 Sep - 17:12

Jamais durant ces vingt ans de vie sur terre, je n'avais autant envie de perdre dans les bras de quelqu'un pour essayer de faire partir cette douleur qui s'agrandissait de minutes en minutes. Dans d'autres circonstances, j'aurais déjà serré Mun-Hee dans mes bras pour lui faire part de cette tristesse qui me rongeait depuis que j'avais vu mon père mourir dans mes bras, mais remonté contre lui comme je l'étais en arrivant dans sa maison, je me voyais mal faire ça. Pourtant, et une bonne plus tard, je m'étais à nouveau retrouvé en face de lui, à continuer de lui cracher mon venin à la figure, comme si il était fautif dans cette histoire. Je savais mieux que quiconque que l'on était pas toujours d'accord avec le comportement de ses géniteurs, et en quelques sortes, je me sentais assez confiant en face de lui pour lui expliquer pourquoi j'avais ces cicatrices qui zébraient la peau de mon dos. Rassuré par ses mots, et surtout par sa présence, je m'étais considérablement calmé et avais même assumé mon envie de me détendre en le poussant sur le lit en me dépêchait de me coller contre lui pour l'embrasser. Ses bras m'avaient manqués et j'avais l'impression de découvrir ses lèvres une nouvelle fois. Je me sentais incroyablement bien en sentant la chaleur de la pièce m'envelopper doucement et me séparais à contre coeur de sa bouche pour m'asseoir au bord du lit et calmer mes sentiments qui semblaient se bousculer dans ma tête. J'allais être incapable de me détendre correctement si je n'aidais pas mon corps à se calmer, ce qui m'avait poussé à appeler un petit dealer du coin qui m'avait apporté de quoi nous détendre. Après l'avoir payé, je remontais les escaliers pour regagner sa chambre et commencer à fumer sans lui demander son avis. Je savais pertinemment qu'il n'allait pas me demander d'arrêter alors je n'en voyais pas l'utilité. Je laissais mes poumons se remplir et mon corps se détendre au fur et à mesure que les minutes passaient avant de le lui donner pour qu'il puisse en profiter aussi. Quelques minutes seulement avaient suffit à me redonner l'envie de sourire, ce que je ne fis cependant pas, sans réellement savoir pourquoi. Je me levais par la suite et éteignais le joint après avoir retirer un des vêtements que je portais pour le laisser tomber au sol. Tout en restant silencieux, je le poussais à se coucher pour reprendre ma place entre ses cuisses et caresser sa peau avec une douceur qu'il ne me connaissait pas. Sans le quitter des yeux, j'entrelaçais nos doigts et lui faisais part de mon envie de rester dans ses bras, ne serait-ce que pour une nuit...

"D'accord, mais...Je n'ai pas envie que tu me laisses tranquille."

Que venait-il de me dire ? J'avais du mal à rester neutre face à cette remarque qui malgré moi me faisait chavirer. Je n'avais pas envie de le quitter à jamais, cette situation me serait tout bonnement déplaisante et pourtant, je ne voyais pas comment je pourrais continuer à le voir avec ce qu'il s'était passé. Bien que je ne lui en veuille pas, je savais que ma mère allait faire ses recherches et découvrir que je fréquentais le fils de l'homme qui avait tué son mari. Quelle allait être sa réaction lorsqu'elle le découvrirait ? Je n'en savais rien et pour être honnête, j'avais un très mauvais sentiment. Le visage fermé, je ne disais plus rien, et me laissais totalement faire en le sentant mordre doucement ma lèvre pour que nos langues se rencontrent encore une fois. Je sentais une étrange sensation parcourir mon être avec volupté et cela bien avant qu'il se mette à onduler ses hanches pour gentiment faire monter la température de la pièce. Comme scellé à lui, je soupirais doucement en le laissant séparer nos lèvres pour reprendre notre respiration.

A ce moment précis, je savais qu'il était trop tard pour revenir en arrière. J'étais tout simplement piégé dans ses bras que je ne désirais plus quitter...Tout mon être vibrait à chacune de ses caresses, chacun de ses baisers en m'enveloppant dans un doux rêve. Je le laissais toucher ma peau pendant quelques secondes avant de l'arrêter pour pouvoir retirer délicatement le reste des habits qu'il portait pour venir me coller à lui et ne pas lui laisser l'occasion de fuir. Ce fut alors mon tour de voir mes jambes se dénuder et je ne me retenais pas pour m'insinuer en lui tout en l'embrassant avec douceur. Cette sensation de compression avait aussitôt réveillé mes pulsions tandis que je commençais sans attendre à bouger les hanches pour augmenter notre plaisir. Pour la première fois depuis très longtemps, je préférais la douceur à la brutalité et j'y prenais un plaisir plus que jouissif. Petit à petit, je sentais mon corps se tendre et mon souffle s'accélérer tandis que je me faisais plus profond. Je voulais le sentir comme je n'avais jamais pris la peine de faire, peut-être pour lui prouver que je ne faisais pas ça uniquement pour me vider. Je n'étais jamais tendre avec les filles qui étaient de passage de mon lit et je me rendais compte à l'instant précis que Mun-Hee n'avait jamais rien quelque chose à voir avec ces filles que j'avais utilisée. Depuis le premier jour, j'étais totalement tombé sous son charme et il me le rendait plutôt bien, il fallait l'avouer. Mes mains s'étaient alors accrochées à ses hanches pour me faire plus présent sans pour autant le brusquer tandis que ses ongles se plantaient dans ma peau. Le voir réagir ainsi à ce que je faisais m'excitait au plus haut point et après quelques minutes de plus, je finis par me lâcher quelques secondes après lui en mordant ma lèvre pour étouffer un gémissement rauque. Fatigué, je me laissais tomber sur lui et embrassais son cou avec douceur avant de me figer en l'entendant prendre la parole.

"Sun..., Sunny...Je t'aime..."

Le visage caché dans le creux de son cou, je ne savais absolument pas comment réagir à ses mots. J'avais maintes fois entendu des je t'aime de la part de Mi Ran, et pourtant, je ne m'étais jamais senti aussi mal à l'aise qu'à cet instant. La gorge nouée, je me détachais de lui pour me lever et enfiler rapidement les vêtements qu'il m'avait ôté sans rajouter le moindre commentaire. Je lui en voulais de m'avoir avoué ses sentiments et en même temps, voulais lui crier que cet amour était réciproque. Sauf que...nous ne pouvions pas, il était impossible pour moi d'envisager une relation sérieuse avec lui...j'essayais de me convaincre que ce n'était pas possible, que je ne voulais pas officialiser cette relation, en vain. Mon cerveau me poussait à fuir tandis que mon coeur m'empêchait de faire une grosse erreur. Si je partais, allait-il seulement me le pardonner un jour ? Toujours sans le regarder, j'allais dans la salle de bain pour passer de l'eau sur mon visage et tenter de retrouver la raison. Quelques minutes plus tard, je retournais dans la chambre pour me rapprocher du lit en le fixant intensément.

"Je...Non...Tu ne m'aimes pas, tu en as l'impression, mais ce n'est pas le cas...et quand bien même c'était vrai, qu'est-ce que tu veux que je te dise ?" Je marquais une courte pause pour mordre ma lèvre nerveusement avant de soupirer doucement. "Ca serait te mentir de dire que je ne t'aime pas, mais...On ne peut pas, tu le sais tout autant que moi ! Et si quelqu'un l'apprend, et si ton père l'apprend ? Il a tué mon père, rien ne l'empêchera de me descendre."

Sans m'en rendre compte, je venais également de lui faire part de mes sentiments à son égard, à la seule différence que je ne m'étais pas arrêté là...Je l'aimais, oui, et les sentiments que je portais à ma petite amie n'étaient rien comparés à ceux que j'avais pour Mun-Hee. J'avais envie de rester à jamais dans ses bras, sans penser à ce qui nous entourait, et je n'avais qu'une envie, le serrer dans mes bras et lui répéter ces deux mots. Je me contentais cependant de me coucher à côté de lui en le serrant dans mes bras. Je ne comptais pas retirer ce que je venais de lui dire car je le pensais, mais je ne comptais pas non rester éternellement à ses côtés...

"Je suis censé me marier à la fin de l'université Mun-Hee, et ma mère ne voudra jamais entendre que je ne veux plus de cette union parce que j'aime un homme, qui en plus est le fils de l'assassin de mon père...tu comprends ? Je ne fuis pas, j'essaie juste de rester les deux pieds sur terre. Et puis, tu ne te rends pas compte de la malchance que tu aurais en te mettant en couple avec moi. Je n'ai jamais été capable d'être fidèle et je suis impulsif...tu le sais. Je n'ai pas envie de te faire souffrir, tu ne mérites pas ça, vraiment."

Plus je parlais et plus je ressentais le besoin de le serrer dans mes bras pour ne pas pleurer encore une fois devant lui. Je me sentais faible à parler de la sorte devant l'homme que j'aimais, mais pouvais-je seulement me comporter autrement ? Je ne pensais pas seulement à moi en lui disant ça, je cherchais au contraire à le protéger. Même si je savais qu'avec lui je ne serais pas capable d'aller voir ailleurs, je préférais lui mentir pour éviter de souffrir au passage.
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Rhee Mun-Hee
Rhee Mun-Hee
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Come with me...Come in Hell ▬ Feat Mun-Hee (-18) Vide
Sam 22 Sep - 21:56

Certaines révélations ne sont pas toutes faites pour être entendu. J’avais l’impression d’avoir commit une grossière erreur en avouant d’une manière un peu plus clair mes sentiments envers Jae Sun. Au plus profond de moi, je le savais que tout cela serait impossible. Je savais qu’il ne pourrait jamais rester à mes côtés. Je savais aussi qu’il ne pourrait jamais avoir ce rôle de petit-ami parfait, mais était ce vraiment si important que ça ? Même s’il s’amusait à m’être infidèle, je pensais que j’aurai pu tout lui pardonner parce qu’il était quelqu’un de bien trop important à mes yeux. Je supportais de moins-en-moins l’idée de n’être qu’auprès de lui que quand son temps le lui permettait ou pire lorsqu’il voulait tromper sa copine. J’en avais assez et j’avais l’impression de me réduire en miette à force de n’être que son ombre et d’obéir à ses faveurs les plus fortes. Avais-je vraiment bien fait de lui dire que je l’aimais ? Je ne s’en savais rien, mais tout ce qui me pourrissait les entrailles n’étaient rien d’autre que ce silence. Je le croisais un peu trop souvent à mon goût ces derniers temps et je commençais à sérieusement m’inquiéter. Son silence, mais aussi son comportement m’apportait un énorme doute. J’avais cru avoir comprit qu’il refusait ce que je souhaitais par-dessus tout et aussitôt, je me sentais pris entre le soulage et la tristesse. Etait-ce réellement fini entre nous deux ? J’en saurais pas plus avant un bon moment. Il se releva et s’habilla en quatrième vitesse avant de se sauver dans le couloir. Je devenais malheureux. Je laissais un profond soupire sortir de ma gorge avant de fermer les yeux et de recommencer à me torture l’esprit. Je me demandais s’il allait revenir, s’il allait me pourrir ou s’il allait m’insulter ou pire se foutre de moi. J’aurai préféré entendre un « non » catégorique plutôt que de m’attirer ses foudres. En réalité, j’espérais qu’il allait revenir et me dire qu’il avait juste prit peur et qu’en y réfléchissant bien, que tout était possible. Seulement, la réalité était toute autre. Je rouvrais les yeux et je me levais afin de remettre mes vêtements. Ensuite, je n’avais rien d’autre à faire que de me reposer dans les draps de mon lit. J’avais cruellement envie de pleurer, mais je ne fis rien. J’attendais son retour comme une princesse attendant son prince charmant. Celui qui finalement partirait avec une inconnue, laissant l’autre dans un cruel désespoir. Je me calais dans les draps et je contemplais le mur qui se trouvait en face de moi jusqu’à ce qu’une ombre fit son apparition me faisait relever les yeux. Il était revenu.

• « Je… Non… Tu ne m’aimes pas, tu en as l’impression, mais ce n’est pas le cas… Et quand bien même c’était vrai, qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Ca serait te mentir de dire que je ne t’aime pas, mais… On ne peut pas, tu le sais tout autant que moi ! Et si quelqu’un l’apprend, et si ton père l’apprend ? Il a tué mon père, rien ne l’empêchera de me descendre. »

Je n’en avais strictement rien à faire si quelqu’un venait à l’apprendre. Si ce type pouvait m’apporter le bonheur alors ça m’était complètement égal de connaître l’avis des autres au sujet d’une relation comme la notre. Et dans ce cas-là, si mon père venait à l’apprendre, il ferait sans doute comme le précédent. Il le ferait fuir par des menaces, par de l’argent ou je ne sais quelle autre méthode. Mon père me connaît sur le bout des doigts et il s’en mordrait les doigts de me rendre malheureux. Jamais, il n’oserait le faire. Jamais, même si celui qui envouterait mon cœur était le fils du père qui avait essayé de fuguer en compagnie de ma mère. Il est peut-être jaloux, mais ça ne lui viendrait certainement pas à l’esprit de me briser le cœur en supprimant mon amour caché. Je pensais à tellement de choses à la fois que je ne vis même pas Jae Sun s’installer à mes côtés puis me prendre dans ses bras. Sa chaleur. Son étreinte. Qu’allais-je faire si tout cela cessait du jour au lendemain ? Je ne désirais qu’une chose, qu’il reste non loin de moi quoi qu’il arrive et me contenterait du strict minimum sans broncher. Juste un moment avec lui me suffirait largement.

• « Je suis censé me marier à la fin de l’université Mun-Hee, et ma mère ne voudra jamais entendre que je ne veux plus de cette union parce que j’aime un homme, qui en plus est le fils de l’assassin de mon père… Tu comprends ? Je ne fuis pas, j’essaie juste de rester les deux pieds sur terre. Et puis, tu ne te rends pas compte de la malchance que tu aurais en te mettant en couple avec moi. Je n’ai jamais été capable d’être fidèle et je suis impulsif… Tu le sais. Je n’ai pas envie de te faire souffrir, tu ne mérites pas ça, vraiment. »

Que voulait-il me faire comprendre ? Je savais pertinemment tout ça et ça me passait littéralement par-dessus la tête. Il aura beau être marié, avoir dix femmes pour combler son harem, j’en aurais rien à faire. Du moment qu’il m’accorderait un peu d’attention, de présence, de l’importance, le reste m’était complètement indifférent. Tout en restant dans ses bras, je relevais la tête afin de pouvoir le regarder droit dans les yeux et de lui dire exactement ce à quoi je pensais depuis bien trop longtemps.

• « Je ne t’ai pas demandé de ne pas tenir tes promesses. Je ne t’ai pas demandé non plus de mettre fidèle jusqu’à la nuit des temps. Je veux juste toi. Ca parait insensé comme ça, pas vrai ? Mais tu peux faire tout ce que tu veux pour ne pas briser ton image ou même ta famille, mais ne m’ignore pas comme ça, je t’en prie… » Lui disais-je avant de rajouter : « J’en crèverais si tu viens à m’oublier ! »

Aussitôt, la peine me prit atrocement. Ma gorge se nouait, mes yeux commençaient à s’humidifier. Je reposais rapidement ma tête tout contre lui avant de renifler le plus discrètement possible essayant en vain de me contrôler encore un moment afin de ne pas m’effondrer devant lui. Ma main posée contre son torse, mes doigts avaient finit par serrer le maillot qu’il portait. Pour moi, c’était fini…
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Moon Jae Sun
Moon Jae Sun
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Come with me...Come in Hell ▬ Feat Mun-Hee (-18) Vide
Dim 23 Sep - 0:41

Des déclarations d'amour, on m'en avait faite un paquet et ma réaction avait toujours été la même, à savoir négative. Depuis la maternelle, beaucoup de filles et par la suite de femme étaient amoureuse de mon physique et de l'éternel mystérieux que j'étais en leur présence. Adolescent, j'avais enchainé les conquêtes en me comportant toujours de manière froide avec elles lorsqu'elles m'avouaient m'aimer. Il fallait dire que je n'étais pas le genre de garçon qui sortait avec une fille parce qu'il l'aimait, mais parce qu'elle lui offrait du sexe à volonté. Mon comportement avait beau paraître horrible, je n'y pouvais rien. Après tout, je n'aimais pas ces filles alors pourquoi devais-je leur mentir ? En rencontrant Mi Ran, je m'étais pour la première fois de ma vie, dis que j'allais enfin découvrir la signification du mot "aimer", ce qui au final n'avait pas été le cas. Je me voilais la face depuis plusieurs mois en pensant être amoureux d'elle alors que je ne ressentais que de l'affection pour elle. Je l'aimais, oui, mais comme une amie et non comme une petite copine...Il fallait d'ailleurs que je trouve le moyen de me séparer d'elle sans la blesser, ce qui n'allait pas être simple. Je savais à présent ce qu'était ce sentiment et cela grâce à Mun-Hee pour qui j'éprouvais plus que de l'intérêt. J'étais clairement amoureux de lui et à la minute où il m'avait fait part de ses sentiments, je m'étais éclipsé pour remettre mes idées en place. Je me sentais incroyablement con de lui avoir donné de faux espoirs alors que nous ne pouvions pas être en couple et encore moins s'assumer. Je n'avais pris goût aux rendez-vous secrets, trouvant ça trop compliqué et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait changer. Fidèle à mon image, j'avais donc fuit ce que je considérais comme un problème pour me raffraîchir les idées et ne pas prendre de décisions hâtives. Je n'avais pas envie de le quitter, de continuer ma vie sans lui...Bien décidé à ne pas fuir, je retournais vers lui pour reprendre la discussion là où je m'étais arrêté en lui avouant au passage que je l'aimais également mais que tout ceci n'était tout simplement pas possible.

Je me fis ensuite silencieux et me couchais à côté de lui en le prenant dans mes bras pour ressentir encore un peu la chaleur de son corps qui allait bientôt me manquer. Je pouvais clairement affirmer me sentir bien uniquement dans ses bras, ce qui était plutôt problématique si je voulais repartir de mon côté. Je ne voulais pas l'oublier, le laisser seul face à ce qu'il vivait. Il était sûrement le seul à me comprendre sans que je n'ai besoin de parler...Je continuais alors en lui parlant de mon futur mariage et de cette peur que j'avais d'avoir des problèmes en étant en couple avec un homme. Pour faire passer le toute, je rajoutais qu'il allait sûrement souffrir si nous officialisions notre relation, premièrement car nos parents seraient contre, et deuxièmement parce que ce n'était pas le genre de chose qui passait inaperçu sur un campus de la taille de Mangyo. J'étais déjà l'objet de nombreuses réflexions et attaques personnelles à cause du film et je ne désirais point me faire attraper à embrasser Mun-Hee dans un couloir. Devais-je m'en aller pour que sa vie soit meilleur ou devais-je opter pour mon envie égoïste de rester pour l'avoir rien que pour moi le temps que je le voudrais.

« Je ne t’ai pas demandé de ne pas tenir tes promesses. Je ne t’ai pas demandé non plus de mettre fidèle jusqu’à la nuit des temps. Je te veux juste toi. Ca parait insensé comme ça, pas vrai ? Mais tu peux faire tout ce que tu veux pour ne pas briser ton image ou même ta famille, mais ne m’ignore pas comme ça, je t’en prie… »

Le regard planté dans le sien, j'avais du mal à savoir à quoi il pensait mais sentais facilement sa peine. J'étais humain moi aussi et malgré tout je comprenais la tristesse que mon départ pouvait lui apporter. Je ne désirais pas m'en aller, ni même l'ignorer, mais peut-être était-ce le seul moyen d'éviter les problèmes ? Si nous n'étions pas directement lié à cause de nos parents, et que nous n'étions pas tout les deux issus d'un milieu relativement aisé, j'aurais pu me permettre d'afficher mon attirance pour les hommes et plus particulièrement pour cet homme que je désirais comme jamais je n'avais désiré quelqu'un. Toutes mes pensées avaient été tournées vers lui pendant plusieurs jours et je savais que mes maux de tête allaient recommencer aussi rapidement qu'ils avaient disparu.

"J'en crèverais si tu viens à m'oublier !" finit-il par me dire en baissant la tête pour que je ne puisse pas voir ses émotions. Je me mordais nerveusement la lèvre face à ces mots et glissais mes deux mains sur son visage pour le forcer à me regarder. En voyant ses yeux mouillés, je me sentais coupable, coupable de le faire souffrir à cause de mes propos et de ma réaction loin d'être positive. Le voir ainsi me brisait littéralement le coeur et malgré l'image qu'il devait se faire de moi, je n'étais pas aussi insensible que ça. J'essuyais alors une larme qui venait de couler sur sa joue avant de poser mes lèvres sur les siennes pour le calmer comme je pouvais. Je le fixais alors avec intensité et étirais un petit sourire sur mes lèvres.

"Comment pourrais-je t'oublier ? Un premier amour, ça marque l'esprit non ? Ne t'inquiète pas, je vais rompre avec ma copine et essayer d'être là le plus souvent possible. Pour ce qui est de ton père...J'imagine que si il l'apprend il va essayer de me faire partir, mais je suis riche et loin d'être faible, alors ne t'étonnes pas si ça part en vrille..."

J'étais sincère en l'informant de ce statut de premier amour que je lui avais attribué. A la fois heureux et franchement dépassé par les événements, je me sentais rougir légèrement après lui avoir dis des mots pareils. Oui, j'acceptais de le revoir et d'officialiser, du moins entre nous, notre relation pour le moins surprenante. Tout en caressant sa joue du bout des doigts, je l'embrassais une seconde fois en prenant le temps, cette fois-ci, d'accentuer le baiser à ma guise. Je me forçais alors à les quitter pour reprendre.

"Je tâcherais de ne pas te faire souffrir et de t'appartenir corps et âme, si c'est possible...Je n'ai pas l'habitude d'être monogame, mais pour toi, je veux bien faire un effort, si tu me promets d'être fidèle en retour. Je suis très jaloux...alors ne me provoques jamais, d'accord ?"

J'avais l'impression de lui faire signer un contrat et pendant quelques secondes, ça me fit rire. Ca faisait plus d'une semaine que je n'avais pas ris et même si ça n'avait duré que quelques secondes, je me sentais soudainement mieux. J'étais détendu, et heureux d'être avec lui pour surmonter la tristesse qui était encore bien présent dans mon coeur. Comment allait se dérouler la suite ? Allions nous tenir le coup ? Je n'en savais rien et pour dire vrai, je n'avais pas envie de gâcher ce moment en me mettant à angoisser. Sans lui demander son avis, je le repoussais pour me lever et le tirer hors du lit pour l'entraîner dans sa cuisine. Ca ne faisait que quelques heures que j'étais là et je prenais déjà mes aises dans cette si grande maison dont la décoration me laissait plutôt perplexe. L'ancien style bourgeois, ce n'était pas vraiment ma tasse de thé, mais je n'y faisais pas attention. Je l'embrassais une nouvelle fois dans la cuisine et le soulevais pour l'asseoir sur le bord de la table avant de lui sourire.

"Ne m'en veux pas, mais je n'ai rien mangé depuis ce matin et mon ventre commence à crier famine, surtout après ce qu'on a fait..." disais-je en tirant une petite grimace avant de reprendre. "Tu as faim ?"

J'ouvrais sans frigo sans me gêner et en sortais une brique de lait que je portais à mes lèvres pour en vider la moitié du contenu avant de la remettre à sa place en fermant le frigo au passage pour attraper un fruit dans le panier posé à côté des fours. Je mordais dedans en soupirant de plaisir alors que mon estomac se calmait soudainement. Tout en continuant de lui sourire, je me dépêchais de manger la banane que je lui avais piqué avant de me rapprocher de lui pour me câler entre ses cuisses.

"Si tu veux que je sois gentil avec toi quand on se voit, prépares moi des boissons protéinées, je bois ça à longueur de journée. D'accord ?" lui disais-je avant de mordiller sa lèvre en glissant mes mains sous son haut. Je ne savais pas si c'était la drogue ou tout simplement Mun-Hee qui faisait office d'aphrodisiaque à cet instant, mais j'étirais un petit sourire gêné en sentant un début d'érection se former sous mon pantalon. J'aimais toucher sa peau, la goûter et le fait qu'il soit à mon entière disposition me plaisait énormément, voir même un peu trop si j'en jugeais par mon état actuel. Sans crier gare, je l'embrassais une fois de plus en me collant bien contre lui en assumant pleinement ma petite faute qui n'en était pas vraiment une. Je ne mis pas de temps à lui retirer son t-shirt puis à descendre son pantalon et son boxer sur ses genoux pour dévoiler la partie de son corps qui m'excitait probablement le plus. Je savais que faire ce genre de chose ici était risqué et bien que j'en sois conscient, l'idée qu'on puisse nous surprendre pimentait les choses et j'adorais tout simplement ça. Sans lui demander son autorisation, je me penchais pour poser mes lèvres sur son membre et commencer à lui offrir des caresses à l'aide de ma langue. Je voulais le sentir prendre du plaisir et atteindre la jouissance entre mes lèvres sans qu'il n'ait le temps de dire ouf. M'appliquant rapidement à le torturer doucement, j'entreprenais à présent des vas-et-vients bien rythmés jusqu'à le sentir se déverser dans ma bouche. Affichant un sourire satisfait, je me relevais en avalant ce que j'avais dans la bouche pour aller déposer un baiser au coin de ses lèvres.

"C'est à toi de me prendre maintenant, tu te souviens ?"

Un nouveau sourire amusé était apparu sur mes lèvres et je reculais pour attraper un verre que je remplissais d'eau pour un boire quelques gorgées. Qu'allait-il faire à présent ? Me gronder de l'avoir sucer dans la cuisine ou tout simplement entrer dans mon jeu ?
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Rhee Mun-Hee
Rhee Mun-Hee
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Come with me...Come in Hell ▬ Feat Mun-Hee (-18) Vide
Lun 24 Sep - 22:39

Je me fatiguais. Je ne cessais de clamer ce que je ressentais, mais mes paroles semblaient se heurter droit dans un mur. J’avais l’impression qu’il n’écoutait que ce qu’il désirait, pourtant il avait eu l’audace d’entendre certains de mes mots, mais je pensais qu’il se trouvait toujours des excuses pour m’éloigner de lui sans une véritable raison apparente. Ne souhaitait-il vraiment pas que l’on soit ensemble plus souvent ? Ne m’aimait-il pas assez pour me garder un peu plus longtemps dans ses bras ? Je n’en savais strictement rien et ça me rongeait de l’intérieur. Ca me ligotait contre une chaise. Ca me tuait. Je ne lui avais pas demandé la Lune juste le strict minimum pour ne pas que l’on est à s’éloigner trop souvent l’un de l’autre. Je m’étais créée de l’espoir et tout cela pour rien. Qu’avais-je imaginé ? Que tous les deux, on pourrait filer le parfait amour malgré qu’il soit marié, fiancé, occupé d’une manière ou d’une autre… C’était enfantin de penser de cette manière, mais aussi quelque peu égoïste. C’était tout simplement inimaginable. Je me faisais du mal – beaucoup trop – jusqu’à en pleurer en face de lui. Ces larmes que j’avais retenues depuis beaucoup trop longtemps finissait par se montrer et ainsi lui faire comprendre à quel point il me détruisait. Il avait beau prendre mon visage entre ses mains si douces, déposer ses lèvres si douces contre les miennes, je n’étais toujours pas rassuré. Une larme avait roulé le long de ma joue avant que Jae Sun ne passe sa main sur celle-ci pour la faire disparaître. Par réflexe, je relevais les yeux et vit un sourire s’inscrire sur sa bouche. Est-ce que ça l’amusait de me faire autant de mal jusqu’à en venir à me sourire alors que j’étais en train de pleurer à cause de lui ? Mine de rien, durant cette soirée, j’avais finis par trouver quelques réponses à mes questions, mais je n’étais pas persuadé qu’elles étaient vraiment valable.

• « Comment pourrais-je t’oublier ? Un premier amour, ça marque l’esprit, non ? Ne t’inquiètes pas, je vais rompre avec ma copine et essayer d’être là le plus souvent possible. Pour ce qui est de ton père… J’imagine que si il l’apprend, il va essayer de me faire partir, mais je suis riche et loin d’être faible, alors ne t’étonnes pas si ça part en vrille… »

Premier amour ? Je le regardais totalement surprit par cette révélation. Même s’il avait eu de nombreuses relations, il n’avait donc jamais aimé une seule de ses conquêtes. C’était hallucinant. Jamais je n’aurai pensé que je pouvais bien être le premier à faire battre son cœur hors dans une activité purement physique. En réalité, je ne savais plus quoi et je me sentais bête d’avoir pu penser à des tas de choses à son égard alors que c’était faux. Et voilà que maintenant, il me disait qu’il allait rompre avec sa copine pour que l’on soit plus souvent ensemble. C’était absurde, est-ce que je n’étais pas devenu sourd en une fraction de secondes pour en venir à m’imaginer ces mots sortir de sa bouche ? Je ne pensais pas, non. Rien n’aurait pu briser mes tympans alors, c’était vrai. Désormais, j’avais pris un peu plus confiance en lui et lorsque je relevais une nouvelle fois les yeux sur lui, il était en train de rougir. C’était surprenant venant de sa part, jamais il ne s’était mit dans un état pareil depuis que l’on se connaissait. Il me réservait tellement de surprise. Ses doigts venaient caresser délicatement ma joue tandis qu’il s’approchait de moi pour m’embrasser tout en prenant soin d’accentuer le baiser de sa propre initiative. Par automatisme, mes bras encerclèrent sa nuque et je répondais à son baiser avec passion. Malheureusement, toutes bonnes choses ont une fin, il s’éloigna de moi afin de pouvoir s’exprimer librement.

• « Je tâcherais de ne pas te faire souffrir et de t’appartenir corps et âme, si c’est possible… Je n’ai pas l’habitude d’être monogame, mais pour toi, je veux bien faire un effort, si tu me promets d’être fidèle en retour. Je suis très jaloux… Alors ne me provoques jamais, d’accord ? »

Entendais-je des promesses ? Mais en plus de cela, il me promettait de faire de son mieux pour rester à mes côtés et me combler. Mon cœur rata un battement à cette annonce. Désirait-il ma mort si soudainement ? Lorsqu’il ne me faisait pas perdre mes moyens par ses caresses, il le faisait grâce à ses paroles. J’avais tout entendu venant de lui, mais pas ça. Et puis… Qu’était-ce cette contrainte de lui être fidèle ? C’était plutôt moi qui devrais m’inquiéter. Il aurait beau me jurer tout et n’importe quoi, je l’aurai toujours à l’œil de peur de le voir dans les bras d’un autre type, d’une autre fille, aussi. Peut-être. Je ne savais pas comment je pouvais réagir si je le voyais fricoter avec une charmante demoiselle. Je ne connaissais pas mon attitude envers mon copain qui aime aussi bien les filles que les garçons, mais tout ce que je pouvais savoir, c’était que je pourrais lui faire une crise monumentale de jalousie, de possessivité même, pour qu’il ne regarde que moi, qu’il ne touche que moi et je le vivrais vraiment mal s’il oserait voir ailleurs alors que je suis à ses côtés. Je finissais par faire une moue boudeuse avant de prendre la parole afin de lui faire comprendre que c’était plutôt à lui de faire attention à ses fesses.

• « Tu plaisantes ? » Rigolais-je. « C’est moi qui devrait constamment surveiller tes arrières. Je ne supporterais pas que tu lèves les yeux sur quelqu’un d’autre que moi. Tu ne sais pas à quel point je peux être méchant si tu viens à t’éloigner de moi. » Rajoutais-je en souriant tendrement.

À la suite de mes mots, il se releva et prit mon bras afin de m’aider à me relever à mon tour pour sortir hors du lit. Que voulait-il faire ? En cet instant, je n’avais qu’un envie, dormir. Dormir dans ses bras et ne plus penser à quoi que se soit d’autre qu’aux prochains jours à ses côtés. Finalement, je me laissais guider le long du couloir avant d’emprunter les escaliers pour se retrouver ensuite dans la cuisine. Ah oui, je n’avais pas été bien courtois, mais en même temps, je n’avais pas eu cette idée de manger puisqu’il était dans un mauvais état et je pensais qu’il allait préférer se reposer plutôt que de discuter longuement avec moi. Le temps où j’étais en train de rêvasser, il m’embrassa une nouvelle fois tout en me soulevant pour me déposer par la suite assit sur le bord de la table. Je le regardais en souriant avant de le voir se diriger vers le réfrigérateur.

• « Ne m’en veux pas, mais je n’ai rien mangé depuis ce matin et mon ventre commence à crier famine, surtout après ce qu’on a fait… Tu as faim ? »

J’hochais brièvement la tête en lui faisant comprendre que ce n’était pas la peine de sortir quelque chose du réfrigérateur pour ma part. Je le regardais de brèves secondes justes le temps de le voir sortir une brique de lait et en boire quelques gorgées avant de la ranger à sa place. Par la suite, je détournais la tête. Pourquoi m’avait-il fait bouger de mon lit alors que j’aurai pu y rester le temps qu’il aille se nourrir. Il n’avait pas besoin de moi pour se faire à manger après tout, il était largement assez grand pour au moins se faire des nouilles. Ou quelque-chose d’autre, qu’en savais-je ? Je lui laissais la liberté de choisir ce qu’il voulait dévorer dans les placards, ce n’était pas comme s’il était un voleur de boîtes de conserves. Je souriais bêtement à mes stupidités, puis je me sortais de mes pensées en le voyant s’installer entre mes jambes.

• « Si tu veux que je sois gentil avec toi quand on se voit, prépare-moi des boissons protéinées, je bois ça à longueur de journée. D’accord ? »

Je fis une moue boudeuse. Pour qui me prenait-il ? Sa mère ? Non, mais sans blague, je n’allais quand même le satisfaire à chaque fois que je le verrais avec une de ces boissons qui sentent le vomi. Il n’aurait qu’à s’en faire d’avance et me les apporter, comme ça, il en aurait tout de suite d’avance s’il venait à la maison. Finalement, je finissais par sourire et hochais la tête. J’avais oublié que tomber amoureux faisait accepter tout et n’importe quoi. Je n’avais même pas eu le temps de répliquer quoi que se soit à ce sujet qu’il me mordilla doucement la lèvre inférieur tandis que je sentais ses mains se glisser sous mon tee-shirt me procurant de délicieux frissons. Il finissait par m’embrasser à pleine bouche et pendant que nos langues se retrouvaient, il commença à remonter lentement mon tee-shirt pour que je le retire. C’était donc ça qu’il souhaitait faire en me sortant de mon lit. J’en venais à penser que Jae Sun n’était jamais rassasié. Il allait me tuer avec ses parties de jambes en l’air, mais je ne pouvais rien lui reprocher puisqu’il faisait ça avec tellement de délicatesse, de tendresse, alors, il était tout bonnement pardonné pour ses excès. Je laissais de nouveau mes bras s’enrouler autour de son cou pendant que je sentais ses mains se glisser sous mes cuisses et me soulever pour abaisser mon pantalon de pyjama en compagnie de mon boxer jusqu’à mes genoux. J’étais mal à l’aise de me retrouver dans mon simple appareil dans cette cuisine. Je n’avais pas l’habitude traîner nu chez moi comme bon me semblait, non pas du tout même, ce n’était pas mon truc de faire de l’exhibitionnisme même dans ma propre maison. Alors que je m’attendais à quelque chose de plus direct, Jae Sun se laissa glisser entre mes cuisses pour s’emparer de mon membre de ses lèvres. Sur le coup, j’écarquillais les yeux. Je savais qu’il commençait tout juste à ce genre de nouvelles expériences, mais je ne pensais pas qu’il apprendrait si tôt à me satisfaire de cette manière. Bien rapidement, j’oubliais tous mes soucis en sentant les mouvements de sa langue jouer avec mon gland tout comme sa bouche qui ne cessait d’exercer de lent mouvement de haut en bas. Mes mains se plaquèrent contre le rebord de la table avant de laisser l’une d’entre elle se glisser dans ses cheveux, les empoignant doucement puis plus fortement lorsqu’il accéléra les mouvements de sa bouche. J’essayais de retenir des gémissements en me mordant violemment la lèvre. Le risque que l’on se fasse remarquer m’exciter davantage et j’en réclamais bien plus encore. J’aurai préféré qu’il me prenne sauvagement sur la table, mais il continuait jusqu’à ce que je me libère entre ses lèvres. Dans mon extase, je soupirais de bien-être avant de jeter mon regard sur lui et de voir son visage se crisper d’une manière que je ne reconnaissais pas.

• « Ne me dis pas que tu as avalé ?! » Lançais-je. « Tu sais, tu n’étais pas obligé… » Rajoutais-je assez stupéfait de l’avoir vu accomplir cette épreuve jusqu’au bout.

Aussitôt, ses lèvres se posèrent sur les miennes me dérobant un baiser.

• « C’est à toi de me prendre maintenant, tu te souviens ? »

J’arquais un sourcil. Ce que je pensais être simplement du : « voir ce que c’était » finalement, c’était quelque-chose qui allait se répéter. Intervertir les rôles lui plaisait tant que ça ? Eh bien, si ça pouvait l’amuser autant en profiter puisque sur ce coup là, j’étais à mon avantage, j’esquissais un sourire en coin de mes lèvres d’une manière aguicheuse avant de laisser ma main empoigner fermement son maillot et de le faire se coller à moi brusquement.

• « Hm… Je ne sais pas si tu mérites ça, mon cher Sunny. Il me semble que tu as été très vilain avec moi dernièrement. Tu te souviens ? » Lançais-je avec amusement tandis que je laissais mon autre main libre se frayer un chemin jusqu’à son bas-ventre avant de la laisser glisser sous ses vêtements puis d’effleurer du bout de mes doigts son membre qui s’était déjà durcit. « Eh bien, je vois que tu te laisses aller. C’est mes gémissements qui t’ont fait prendre cette si fière allure ? » Demandais-je pour le taquiner avant de retirer ma main soudainement de son boxer.

Je me mettais debout et le guidait en le faisant marcher en arrière jusqu’au salon avant de le repousser sur le canapé qui logeait en plein milieu de la pièce. Ensuite, je me laissais tomber sur lui et embrasser son cou fiévreusement. Mes dents s’amusèrent à mordiller sa peau, parfois mes lèvres s’amusèrent à la suçoter. Je laissais mes hanches onduler tout contre les siennes avant de me frotter bien contre lui. Mes lèvres s’égarèrent le long de son cou afin de remonter jusqu’au lobe de son oreille que je taquinais à coup de langue avant de lui murmurer.

• « J’ai envie que tu me fasses perdre la tête. Tu ne veux pas sauter ton tour ? » Lui demandais-je. « Promis, la prochaine fois, je ferais tout ce que tu voudras pour me faire pardonner… »
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Moon Jae Sun
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Come with me...Come in Hell ▬ Feat Mun-Hee (-18) Vide
Mar 25 Sep - 0:54

J'avais la nette impression que Mun-Hee ne semblait pas me faire confiance depuis notre première rencontre, et autant dire que ça ne me plaisait guère. Clairement amoureux de lui, je m'en étais peut-être rendu compte trop tard, mais la façon dont il m'avait avoué ses sentiments m'avaient vraiment redonné l'espoir de me battre pour lui. Bien que je ne sois pas suicidaire, la rage à présent bien ancrée dans mon coeur ne semblait pas prête à s'envoler, et pourtant je me sentais étrangement bien dans ses bras. Il m'apaisait, me donnait envie de rester là pour ne pas le faire souffrir. Il semblait si fragile, si jeune à côté des filles que j'avais l'habitude de fréquenter, même si ce n'était pas le cas. En voyant une larme couler sur sa joue, je m'étais empressé de l'essuyer avant de lui répondre comme je pouvais en essayant de me montrer le plus rassurant possible. Même si j'étais persuadé d'avoir été trop sincère, je gardais la tête haute et assumais mes mots sans pour autant cacher la petite gêne qui m'avait pris au dépourvu.

« Tu plaisantes ? C’est moi qui devrait constamment surveiller tes arrières. Je ne supporterais pas que tu lèves les yeux sur quelqu’un d’autre que moi. Tu ne sais pas à quel point je peux être méchant si tu viens à t’éloigner de moi. »

A la suite de sa remarque, j'étirais un petit sourire amusé. Je l'imaginais très bien me hurler dessus parce que mon regard avait dérivé sur les jolies formes du demoiselle alors que je me baladais avec lui. Loin d'être inquiet par sa fidélité qui, j'en étais persuadé, était sincère, je me sentais néanmoins gêné parce que je lui avais plusieurs fois répétés lors de notre rencontre, à savoir que je n'étais pas du tout fidèle. Il fallait dire que je n'étais jamais tombé amoureux de qui que ce soit, ce qui n'était pas une bonne excuse pour autant...Pourquoi me sentais-je irrésistiblement attiré par la tromperie ? Tout simplement car en faisant ça, j'avais l'impression de confirmer cette idée que je m'étais faite et qui revenait à dire que je n'étais pas assez bien pour mériter qu'on m'aime. Pourtant loin d'être quelqu'un de complexé, j'avais toujours eu les idées très fermées concernant l'amour et le besoin incessant d'être fidèle pour se prouver à sois-même que nous n'étions en fin de compte pas des animaux. Ces idéaux qui m'avaient toujours dépassé me paraissaient soudainement faisable. La raison de ce changement de point de vue si soudain se trouvait en face de moi et en sa présence je n'avais pas envie de penser à d'autres personnes qu'à lui. Il me passionnait, m'obnubilait totalement, sans que je ne sache réellement comment. Tout comme un bonbon qui me faisait de l'oeil, je le désirais rien qu'en posant mes yeux sur lui, ce regard pervers et limite bestial que j'avais pris l'habitude de lui réserver. Jamais une femme n'avait réussi à m'obséder de cette manière, et je savais pertinemment que la venue de Mun-Hee dans ma vie allait tout chambouler.

Je me levais ensuite en le tirant jusqu'à la cuisine où je m'accordais un petit encas sans me gêner le moins du monde. Je lui avais fait l'amour à plusieurs reprises et avais eu le droit de le sentir à l'intérieur de mon corps également, alors ce n'était pas des banalités qui allaient me gêner. Après avoir fini de manger le fruit que j'avais dans la main, je me calais une fois de plus entre ses jambes en lui faisant part d'une petite attention dont il pouvait se rappeler si il tenait à me faire plaisir. Oui, j'étais le genre de mec accro aux boissons de ce genre et qui mangeais tout sauf des trucs gras et mauvais pour la santé. Après tout, je n'étais pas né avec un corps si bien sculpté et j'en avais bavé pour obtenir un résultat si satisfaisant, alors je ne comptais pas le gâcher de manière si stupide. Sans perdre le petit sourire qui s'était affiché sur mes lèvres, je m'amusais à caresser ce torse bien dessiné et un peu mince à mon goût avant d'emprisonner ses lèvres dans un énième baiser plus que fougueux. J'avais l'impression de me perdre un petit plus à chacun de ces contacts privilégiés que le brun en face de moi m'offrait sans rien me demander en échange, si ce n'était mon amour pour lui. Sans y aller par quatre chemins, je retirais son haut et baissais ses deux derniers vêtements pour laisser son membre sortir de sa cachette. L'admirant pendant quelques secondes en mordant légèrement ma lèvre inférieure, je finissais par y poser mes lèvres, suivies de ma langue qui jouait autour de cette colonne de chair qui n'attendait qu'un peu d'attention. Sans lésigner sur les moyens, j'essayais tant bien que mal de lui donner du plaisir en accélérant petit à petit la vitesse de mes aller-retour qui commençait à réveiller encore une fois ma libido alors que j'entendais le doux son de sa satisfaction. Tout chez lui avait le don de m'exciter et j'avais l'impression d'être totalement à sa disposition à cause de cet envoûtement. Lorsqu'il se délivra dans ma bouche, je me forçais à avaler pour ne pas lui faire que cela me dégoûtait même si c'était le cas. Ce goût n'était au final pas si mauvais et j'essayais tant bien que mal de contenir ma gêne en entendant sa question. Sans y répondre, je me redressais pour lui voler un énième baiser tout en profitant pour lui faire part de mes nouvelles envies. J'avais pris goût à cette position de dominé qui m'avait fait atteindre un plaisir jusqu'alors inconnu. Sans l'avouer, je gardais tout de même une préférence pour le rôle du dominant qui me collait si bien à la peau depuis plusieurs années déjà. Sans le quitter des yeux, je le laissais m'attirer tout contre lui en arquant un sourcil face à cette homme qui, je le savais, n'allait pas me laisser partir de sitôt.

« Hm… Je ne sais pas si tu mérites ça, mon cher Sunny. Il me semble que tu as été très vilain avec moi dernièrement. Tu te souviens ? »

Surpris par ses paroles, je serrais soudainement les dents en sentant ses doigts effleurer mon sexe qui avait été torturé pendant plusieurs minutes à voir l'autre recevoir toute l'attention de son maître. Complètement perdu dans mes délires, je me faisais une nouvelle fois réveiller de voir en sentant sa main sortir de mon boxer en lâchant un petit soupir de frustration se faire entendre.

"Oui, entre autre..." avouais-je en faisant une petite moue. Il m'avait torturé en étouffant son plaisir qui me prouvait que je n'étais peut-être pas si mauvais, et il ne s'en rendait même pas compte. Tout en descendant de la table où je l'avais posé plusieurs minutes auparavant, je reculais automatiquement en me demandant pourquoi il se mettait à marcher dans ma direction. Au moment où mes jambes se tapaient contre quelque chose de dur et froid, je n'eus pas le temps de regarder derrière moi que je me retrouvais déjà couché sur ce qui semblait être un canapé. La respiration soudainement saccadée par l'excitation qui montait en flèche dans la pièce, je laissais ma tête retomber en arrière en entrouvrant les lèvres pour soupirer d'aise à plusieurs reprises. Si seulement ça ne suffisait pas, le brun avait commencé à onduler ses hanches pour me faire sentir son membre à travers le tissu de mon pantalon qui me dérangeait clairement.

« J’ai envie que tu me fasses perdre la tête. Tu ne veux pas sauter ton tour ? Promis, la prochaine fois, je ferais tout ce que tu voudras pour me faire pardonner… »

Totalement hypnotisé par cette voix suave, je ne pouvais qu'accepter en laissant un faible "d'accord" s'échapper de mes lèvres tandis que je me retenais tout bonnement de le prendre sauvagement sur le canapé suite à cette demande dès plus plaisante. Tout compte fait, ce soir j'avais envie de le dominer, de lui faire comprendre que j'étais le maître dans cette histoire, et qu'il allait regretter de m'avoir passé les reines. Impulsif comme j'étais, il ne m'avait pas fallu longtemps pour me redresser et le forcer à se lever pour que je puisse à mon tour me remettre debout. A vrai dire, je m'étais détaché du canapé pour un aspect technique complètement tue l'amour qu'était le cuir contre lequel ma peau s'était collée automatiquement. Je ne désirais pas spécialement à amener Mun-Hee à l'hôpital parce que la peau de son dos était rongée à vif par les frottements de sa peau en sueur contre cette matière si peu confortable pour les amateurs de galipettes un peu sauvages. Sans crier gare, je prenais quelques secondes à observer les alentours avant de poser mes yeux sur la vue qui donnait sur la piscine située un peu plus loin dans son "jardin" qui ressemblait plus à un parc privé. Afin de ne pas prendre le risque de le laisser traverser les quelques mètres qui nous séparaient de la piscine le pantalon baissé jusqu'au genoux, je le lui remontais rapidement avant de le tirer à l'extérieur en espérant que l'eau turquoise du bassin n'était pas gelée. Une fois planté devant celle-ci, je prenais le risque de ne pas aller la toucher pour vérifier sa température en plongeant sans attendre mon ami. Par chance, celle-ci était chauffée et je profitais de cette agréable sensation pour calmer un peu mes ardeurs. En remontant à la surface, je lui lançais un regard insistant pour le pousser à me rejoindre, ce qu'il ne mit pas de temps à exécuter, à mon plus grand plaisir. A quelques mètres de moi, je m'avançais de lui aussi lentement que possible jusqu'à le pousser à reculer contre la paroi du bassin. L'eau qui perlait sur son visage le rendait incroyablement séduisant, trop même pour que je puisse rester de marbre face à lui. Pourtant, et avec beaucoup de difficultés, je me retenais de précipiter les choses et optais pour un baiser des plus passionnés en me collant à lui autant que possible. Le pantalon qui collait à la peau, m'empêchais clairement de le sentir comme je l'aurais voulu, ce qui au final m'arrangeait. Sans quitter ses lèvres, je sentais l'air se faire de plus en plus indispensable, si bien que je finissais par rompre ce baiser pour reprendre mon souffle tout en affichant un nouveau sourire aguicheur sur les lèvres. J'attrapais alors sa main et reculais tout en l'attirant jusqu'à m'arrêter dans une partie de la piscine qui m'avait fait de l'oeil quand je l'avais regardé. Dans l'eau, je me sentais comme dans mon élément et cela me plaisait. De plus, Mun-Hee avait la chance d'avoir un jacuzzi annexé à sa piscine et je comptais bien m'en servir pour assouvir mes fantasmes. Continuant de le tirer, je l'appuyais à nouveau contre une des parois du petit bassin tout aussi profond que la piscine où nous avions plongés. L'eau en mouvement autour de nous masquait parfaitement les bruits de nos respirations et venait se heurter à nos peaux avec délectation. Le regard noyé dans le sien, je n'émettais plus le moindre son. Après quelques secondes d'attentes, j'attrapais le bord de son pantalon et de son boxer que je baissais en disparaissant sous l'eau. A la suite de quoi, je retirais également mes derniers vêtements pour me coller à lui une fois de plus en laissant un soupir de plaisir se faire entendre. Le sentir de cette façon contre mon membre si dur me provoquait une multitude de sensations plus agréables les unes que les autres. La tension était facilement palpable entre nous deux et ce ne fut qu'au bout d'un autre instant de contemplation que je venais forcer l'entrée de ses lèvres pour laisser ma langue caresser la sienne avec amour tandis que je le soulevais pour qu'il enroule ses jambes autour de mon bassin. Tout en profitant de ce baiser enflammé, je glissais un de mes doigts dans son intimité pour le faire patienter encore un peu. En agissant ainsi, je ne désirais que le pousser à me supplier de mettre fin à cette attente interminable et mon petit plan semblait marcher au moment où je multipliais le nombre de mes doigts pour qu'il ressente vraiment leur présence. Impatient comme je l'étais, je m'arrêtais alors pour le pénétrer brusquement sans prendre le temps de faire une pause avant d'entreprendre des vas-et-vients profonds et rapides. Au point où j'en étais, il m'était tout simplement impossible de rester doux et attentif à la moindre de ses réactions, ce qui ne semblait pas le déranger à cet instant précis, au contraire. Je me séparais de ses lèvres pour enfouir mon visage dans son cou que je marquais à ma guise pour une fois de plus, lui prouver qu'il m'appartenait. Il ne savait pas où il avait mis les pieds en décidant de m'aimer moi, plutôt qu'un autre, et il allait bientôt comprendre que sa vie n'allait pas être de tout repos à présent. Léchant et mordant sa peau, je me laissais totalement aller en poussant des gémissements rauques à chacun de mes aller et retour. Me frottant à lui à la fois, je sentais son membre se gonfler de plaisir contre ma peau, ce qui avait le don de me faire perdre les pédales. Il était impossible que personne ne nous entende avec le bruit que nous faisions, mais au fond, je m'en foutais éperdument tant le plaisir que ses bras me procuraient atteignaient des sommets. Petit à petit, je sentais mon corps s'épuiser et se faire beaucoup plus saccadés tandis que je m'étais mis à le masturber avec force pour le faire jouir dans ma main avant de me lâcher à mon tour. La gorge sèche et douloureuse, je calais mon visage dans son cou sans me détacher de lui pour reprendre un rythme cardiaque acceptable ! L'extase qui parcourait encore mon corps m'avait presque donné les larmes aux yeux. Tout avait été si vite, et en même temps si long que j'en étais incapable de deviner depuis combien de temps nous étions là. Relevant la tête pour l'embrasser avec douceur, je restais lié à son corps pour profiter de ce contact si agréable.

"Alors, je me débrouille comment pour un débutant ?" lui demandais-je en souriant. "Je suis désolé si je ne suis pas à la hauteur de tes attentes, tes anciens copains devaient être meilleurs..."

Je me mordais nerveusement la lèvre en redoutant sa réponse et affichais finalement un petit sourire. "Je suis mort..." rajoutais-je en l'embrassant une seconde fois.
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Rhee Mun-Hee
Rhee Mun-Hee
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Come with me...Come in Hell ▬ Feat Mun-Hee (-18) Vide
Mer 26 Sep - 16:57

Sûrement par le fait qu’il m’avait plus ou moins fait comprendre la valeur de ses sentiments à mon égard, je finissais par jouer de la situation. S’il était autant accroc que moi, il ne devrait pas broncher, mais qui refuserait des avances quelque peu coquines de n’importe quelle personne se trouvant en face de lui ? Personne. Du moins, c’était ce que je pensais et même si je trouvais que c’était un peu soudain de m’amuser de cette manière dont il n’avait encore jamais fais la rencontre, je ne pouvais m’empêcher de profiter un peu plus de lui. Je voulais connaître ses réactions face à quelque chose qui lui était encore totalement inconnus. Je souriais face à l’expression de surprise qu’abordait son visage autant bien lorsque je l’avais échauffé à la va vite dans la cuisine, mais j’en profitais réellement en dévorant la peau de son cou, installé au-dessus de lui sur le canapé où nous avions finalement atterris. Ses soupires de satisfactions me faisaient perdre la tête. Je comprenais que la mission que je m’étais donné aboutissait à ce que je désirais à cet instant précis, mais alors que je lui demandais une faveur à laquelle je m’attendais à un refus catégorique, il me surprenait davantage en l’acceptant puis il se relevait avant de sembler être à la recherche de quelque chose. Sur le coup, je me demandais bien de quoi il pouvait avoir besoin. Cherchait-il quelque chose à mettre sur le canapé afin que nous évitions l’un comme l’autre d’arracher nos peaux contre le cuir qui le recouvrait ou bien cherchait-il tout simplement un endroit plus convenable pour ne pas que l’on s’esquinte ? Je recevais rapidement la réponse à ma question lorsqu’il remonta mon pantalon que j’avais totalement oublié de remonter avant de me laisser guider par ses soins jusqu’à l’extérieur. Plus précisément, la piscine. C’était donc cela qui lui trottait dans la tête. J’en venais à me demander si ce n’était pas l’un de ses fantasmes puisque ce n’allait pas être la première fois que nous faisons ça dans l’eau. Plutôt sous l’eu pour les fois précédentes. J’en venais à esquisser un léger sourire au coin de mes lèvres. Je finissais par le regarder plonger le premier dans cette eau et lorsqu’il revint à la surface, je ne pouvais que l’admire un peu plus. Le fait qu’il soit trempé le rendait plus attirant, plus charismatique. Je n’imaginais pas la tronche des filles si elles apprenaient qu’elles étaient en train de louper un aussi beau spectacle, ce qui me faisait sourire qu’encore plus, mais je revenais sur terre en l’apercevant en train de me regarder d’une manière bien trop insistante pour être de toute innocence, mais aussi pour aller le rejoindre à mon tour, chose que je ne tardais pas à faire. Une fois auprès de lui, il m’emprisonna entre ses bras et contre la paroi refroidie de la piscine. J’esquissais un sourire amusé avant qu’il ne prenne possession de mes lèvres tout en le sentant se serrer contre moi. Je répondais sans broncher à son baiser laissant mes mains se cramponner délicatement sur ses épaules. Par la suite, je le sentais me tirer vers lui pour me guider à l’autre bout de la piscine et me retrouver, pour la seconde fois, coincé entre deux jets d’eaux puissants, la paroi et lui. J’avais mis un certain temps avant de comprendre pourquoi il nous avait fait changer de place si subitement, mais c’était vrai que le bruit, mais surtout la forme que prenait l’eau pouvait nous masquer rien qu’un minimum. Finalement, ça n’avait pas été une idée si ridicule de faire installer cette chose bien que je n’y allais jamais, mais si Jae Sun venait à venir occasionnellement à la maison, je pensais que cette piscine servirait beaucoup plus souvent. Je me sortais de mes pensées lorsque je sentais les mains de mon bien-aimé se placer sur les hanches afin de m’abaisser mes derniers vêtements. Il disparu sous l’eau une fraction de secondes le temps de me retirer les deux derniers tissus et de se dévêtir à son tour. Aussitôt, il revenait se positionner en face de moi avant de m’embrasser fougueusement et de passer ses mains sous mes cuisses afin de me soulever pour que je puisse encercler sa taille de mes jambes. Cette position nous rapprochait davantage l’un contre l’autre, alors je finissais par encercler, comme par réflexe, sa nuque des mes bras tout en laissant l’une de mes mains s’égarer dans ses cheveux. Alors que nos langues s’entremêlaient, je ressentais une étrange sensation au creux de mes reins qui me faisait pousser un hoquet de surprise bien vite rattrapé par un gémissement. Je sentais ses doigts s’insinuer malicieusement en moi et j’en venais à gesticuler de manière à les ressentir plus profondément, mais ne me suffisait pas. J’en voulais plus. Je voulais lui. Ce que je désirais venait soudainement, par surprise. Ses mouvements de hanches qui s’intensifiaient se heurtaient brutalement avec l’eau ce qui me procura une étrange sensation que je n’avais pas encore connu auparavant. J’avais la nette impression que je le ressentais bien mieux que la normale et ça, c’était la bonne solution pour me rendre complètement fou de lui. Je me mordais violemment la lèvre tout en serrant plus fortement ses hanches de mes jambes. Je gémissais d’une voix rauque surtout lorsqu’il se mettait à exercer des pressions plus fortes les unes que les autres sur mon membre afin de me faire jouir le premier et qu’il puisse me suivre. Sa tête se reposa au creux de mon cou le temps que nous retrouvions notre souffle. Une fois notre course folle apaisée, il déposa rapidement ses lèvres sur les miennes.

• « Alors, je me débrouille comment pour un débutant ? Je suis désolé si je ne suis pas à la hauteur de tes attentes, tes anciens copains devaient être meilleurs… »

Je le regardais assez surprit face à sa demande. Ce n’était pas la première fois qu’il me demandait ce genre de choses, mais je pensais qu’il avait clairement comprit que ce n’était pas un jeu pour apprendre à se faire des mecs par milliers et de terminer par être le meilleur de tous. De plus, il avait complètement oublié que je ne détenais pas son pouvoir, l’obtention d’une liste à conquêtes interminables. Lui, il faisait de sa vie sexuelle ce que bon lui semblait, mais je n’étais pas du tout sur la même longueur d’onde que lui à ce niveau.

• « Il n’y a pas de mauvais ou de bons dans ces moments-là, tu sais. Et je n’ai eu qu’un seul copain avant toi, mais je dois t’avouer que tu as une meilleur endurance et surtout, un meilleur goût ! » Lui disais-je en souriant, tentant par la même occasion de le rassurer tout de même sur ses nombreux efforts de la soirée.

• « Je suis mort… »

• « Déjà ? » Rigolais-je. « Je pensais que tu étais apte pour un troisième round ! » Lui disais-je amusé en le détaillant du regard. « Et, ne me dis pas que je raconte des bêtises, il y a quelque-chose qui ne contredit jamais ! » Rajoutais-je en le détaillant du regard.

Par la suite, je lui retournais le dos et déposais chacune de mes mains sur le rebord de la piscine afin de m’appuyer contre celle-ci pour me faire sortir de l’eau.

• « Bouge pas, je vais chercher des serviettes. » Prononçais-je rapidement avant de disparaître dans la maison et de revenir quelques instants après avec une serviette dans les mains tandis que l’autre encerclait ma taille.

Je me rapprochais du côté de la piscine où se trouvait Jae Sun avant de lui tendre la serviette et de lui dire :

• « Tu ferais mieux de sortir avant d’attraper froid. »

Tandis qu’il s’essuyait avec la serviette, je rentrais à l’intérieur de la maison et me dirigeais dans la salle de bain afin de prendre rapidement une douche.
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Moon Jae Sun
Moon Jae Sun
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Come with me...Come in Hell ▬ Feat Mun-Hee (-18) Vide
Mer 26 Sep - 23:58

Le début de ma soirée qui avait mal commencé était en train de prendre une toute autre tournure et je n'allais pas m'en plaindre. Moi qui étais venu dans l'idée de me venger me retrouvais à présent dans une piscine avec Mun-Hee qui, entre d'eux, m'avait bien fait comprendre que mon idée de vengeance était stupide et beaucoup trop dangereuse. Même si dans mon esprit, je ne comptais pas abandonner mes plans, je m'étais tout de même laissé aller à la détente et à l'amusement. II fallait dire qu'effondré comme je l'étais, je m'étais jeté sur l'occasion d'oublier les raisons de ma tristesse. Par chance, le jeune homme en face de moi n'était jamais contre une partie de jambes en l'air et j'en étais satisfait.

A l'instar des dernières fois, j'avais l'impression de découvrir un plaisir nouveau. Jamais je n'avais autant aimé faire l'amour avec quelqu'un et le cadre tout comme la sensation que cela me procurait me rendait totalement fou. Les sens mis à rude épreuve, je me laissais aller à une jouissance des plus agréables dans ses bras avant de reprendre mon souffle. J'avais l'impression de m'être vidé de toute énergie, même si ce n'était physiquement pas le cas. Un peu curieux de savoir, je lui demandais si je n'étais pas trop mauvais comparé à ses anciens copains, même si au fond, je ne voulais pas entendre parler d'eux par pure jalousie. L'homme possessif que j'étais était capable de jalouser un ex et de lui mener la vie dure si un de ceux-ci osaient s'approcher de son Mun-Hee. Cela pouvait paraître tout à fait injuste, surtout que j'avais une copine et que je ne lui avais pas encore parlé de séparation, mais je m'en fichais...

« Il n’y a pas de mauvais ou de bons dans ces moments-là, tu sais. Et je n’ai eu qu’un seul copain avant toi, mais je dois t’avouer que tu as une meilleur endurance et surtout, un meilleur goût ! »

A la suite de sa remarque, j'arquais un sourcil et me contentais de sourire. Alors comme ça, j'étais meilleur que son ancien copain ? Ces quelques mots m'avaient plu en plus d'avoir totalement rassuré mon égo surdimensionné, il fallait l'avouer. J'étais heureux de savoir qu'il n'avait pas un passé comme le mien et une réputation de don juan, même si je n'étais pas sûr qu'il me dise la vérité. Il était rare que je fasse confiance aux gens que j'appréciais, mais lui, sans savoir pourquoi, je le croyais...Etait-ce ça, l'amour ? J'avais du mal à croire que j'allais rester aussi confiant à son égard et pour être honnête, je savais que j'allais lui mener la vie dure dans les futurs jours, mois et peut-être années...

Je lui avouais ensuite être plutôt fatigué par cet ébat plutôt sportif que nous venions d'avoir et dont, en simple dominé, Mun-Hee ne s'imaginait pas l'effort que cela demandait. Avait-il déjà essayé de courir dans l'eau ? Il avait très facile à porter, mais les coups de reins que je lui avais donné m'avaient bien musclé les jambes...

"Je pensais que tu étais apte pour un troisième round ! Et, ne me dis pas que je raconte des bêtises, il y a quelque-chose qui ne contredit jamais ! »

Il n'avait pas tord sur le coup, et bien que je ne sois pas contre cette idée alléchante, je tirais une légère grimace en me rappelant que dans quelques heures, j'allais devoir me lever pour aller enterrer mon père et aider ma mère a trouver un nouvel appartement. Je ne pouvais pas la laisser vivre avec ce souvenir tout frais, ce n'était tout simplement pas possible...De fait, je m'imaginais déjà, pour une fois, être raisonnable même si je savais qu'il serait très difficile de résister à l'appel de son corps. A la suite de quoi, il sortit de l'eau en m'annonçant qu'il allait chercher des serviettes. Profitant de son absence, je retournais dans le grand bassin pour faire plusieurs longueurs et profiter de cette eau si agréable. Je n'étais pas la capitaine de natation pour rien, et le fait que Mun-Hee ait une piscine allait me pousser à venir ici plus souvent qu'il ne le pensait. Par pour coucher avec lui dedans, mais tout simplement car celle de l'université était toujours noire de monde. Je m'arrêtais alors et sortais de l'eau pour attraper la serviette qu'il me tendait avant de me sécher tout en le regardant s'éloigner puis disparaitre de ma vue en entrant dans le bâtiment.

Après quelques minutes, je reprenais le chemin du retour, plus ou moins sec et affublé de son jogging encore trempé. Une fois le pas de la porte passée, j'écarquillais les yeux en voyant ma mère en face de moi. Je n'avais pas eu le temps de dire quelque chose que sa main s'était écrasée contre ma joue avec violence. Figé devant elle, je me demandais soudainement si celle-ci nous avait entendu ou même vu faire des galipettes dans la piscine avant de l'entendre me hurler dessus.

"Ton père s'est fait tuer il y a quelques heures et toi tu ne penses qu'à t'amuser avec le fils de son assassin ?! C'est fini Jae Sun, je n'accepte plus ton comportement déplacé, ne prends pas la peine de venir demain, j'ai honte qu'on te voit à son enterrement." me cracha-t-elle au visage avant de sortir de la maison de mon ami. Sur le coup, je n'avais pas su quoi lui répondre et m'étais contenté de la regarder s'en aller en silence. Sans compter la gifle qu'elle venait de me donner, j'avais mal au coeur, à cause de ses mots, de la façon dont elle m'avait regardé. Pour elle, je le savais, je n'étais qu'un fils indigne de son amour et j'avais longtemps cru qu'elle ne me détestait pas comme mon père. Malheureusement, j'avais la preuve qu'elle me considérait, tout comme il l'avait fait pendant des années, comme celui qui ne méritait pas toute leur attention. Dépité par ses mots, je montais à l'étage pour lui emprunter des vêtements dans son armoire sans même lui demander son avis. A cet instant précis je ne désirais qu'une seule chose, m'en aller et passer ma nuit à boire pour oublier que ma mère avait raison, même si ça m'avait fait mal de l'entendre de sa bouche. En le voyant sortir de la douche, je l'ignorais totalement, me contentant de m'habiller avant de lui lancer un regard froid.

"Oublies ce que j'ai dis tout à l'heure, je ne t'aime pas et je ne veux pas qu'on soit en couple. J'ai divagué, à cause de la colère et de la tristesse que je ressentais probablement."

Sans rajouter quoi que ce soit, je sortais alors de la pièce et descendais dans sa cuisine pour fouiller ses tiroirs à la recherche d'alcool qui pouvait bien traîner là. Par coup de chance, je trouvais rapidement une bouteille encore, fermée dans un de ses placards et l'ouvrais pour en descendre la moitié de son contenu avant de frapper violemment le mur sous la colère. Dans le genre impulsif et violent, j'étais très fort pour faire peur aux gens et Mun-Hee n'allait pas comprendre ce qui allait lui arriver si il me cherchait. Complètement guidé par ma tristesse, je montais le rejoindre à nouveau pour le pousser violemment.

"Pourquoi, pourquoi tu m'as séduis ?! A cause de toi ma vie est foutue !"

Furieux comme je l'étais et bourré comme j'étais en train de me sentir, je me retenais de le frapper, de lui faire subir ce que je voulais que son père subisse. Je lui en voulais, oui, de m'avoir avoué son amour pour moi, de m'avoir poussé à le faire à mon tour...


Dernière édition par Moon Jae Sun le Mar 2 Oct - 1:25, édité 2 fois
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Rhee Mun-Hee
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Come with me...Come in Hell ▬ Feat Mun-Hee (-18) Vide
Ven 28 Sep - 17:44

Désormais, pour moi, tout pouvait se rouler sur des roulettes ! Enfin, tout était clair entre nous et je pensais avoir la tranquillité pour penser à certaines choses sans me soucier de ses agissements, de ses réactions, de lui. Une fois dans la salle-de-bain, je retirais la serviette qui était enroulée autour de mes hanches et allait me glisser sous le jet d’eau de la douche. En réalité, j’aurai aimé que Jae Sun me rejoigne, mais rien. J’avais même prolongé ma douche un peu plus longtemps, mais il ne se décidait pas à montrer le bout de son nez. Que faisait-il ? Etait-il encore allé se rassasier dans la cuisine ou bien s’était-il directement couché sans même attendre mon retour dans la chambre ? Je n’en savais absolument rien à cet instant, cependant, j’avais entendu du bruit provenant du couloir, je ne pris pas beaucoup de temps pour me décider à sortir, m’essuyer en toute vitesse et mettra un pantalon de jogging qui traînait par pur hasard sur la corbeille de linge. Je sortais de la salle d’eau et vit Jae Sun, la tête dans mon armoire et il semblait particulièrement pressé. Que se passait-il au juste ? C’était au moment où j’allais lui demander ce qui se passait, qu’il releva la tête et m’infirma à haute voix :

• « Oublie ce que j’ai dis tout à l’heure, je ne t’aime pas et je ne veux pas qu’on soit en couple. J’ai divagué, à cause de la colère et de la tristesse que je ressentais probablement. »

Je tombais de haut ! Qu’est-ce qu’il s’était passé pour que subitement il change d’avis comme de chemise ? Je le regardais avec des yeux ronds d’incompréhension. Je nageais complètement dans la brume. Une nouvelle fois, je ne parvenais plus à le comprendre et je me sentais impuissant face à cette situation. Sans même que je prenne le temps de lui demander ce soudain changement, il était parti comme une fusée de la chambre pour emprunter une nouvelle fois les escaliers. Partait-il définitivement ? Je n’en savais rien, mais je reprenais vite mes esprits pour aller jeter un œil dans ma chambre. Sa mère avait disparue… Nous avait-elle surprit ou même entendu ? Je n’en savais rien, mais je comprenais un peu plus les agissements de Jae Sun. Le temps que je revienne sur mes pas, il était déjà revenu et me hurlait dessus :

• « Pourquoi, pourquoi tu m’as séduis ? À cause de toi ma vie est foutue ! »

Son haleine sentait l’alcool au point de me déboucher les narines. Jae Sun était vraiment irrécupérable, mais même si sa mère nous avait surprit, ce n’était pas une raison pour m’envoyer balader sur les roses de cette manière. J’en venais à le mépriser, je recommençais à le haïr alors que j’avais un amour enfouit derrière malgré tout cela, mais j’avais eu beau me répéter sans cesse qu’il ne pouvait pas être aussi abominable qui ne le laissait paraître. Finalement, je me trompais. Il suffisait d’un petit rien, d’une mauvaise entente sur un sujet de conversation qui venait à le contredire et tout éclatait en mille morceaux. J’avais bien cru que tout pouvait lui passer par-dessus la tête étant donné qu’il avait tout pour réussir : la richesse, la beauté, une bonne éducation, mais… Ce n’était que des hypothèses qui ne tenaient pas la route et contrairement à beaucoup, je pensais à être le seul à rencontrer cette facette si sombre de sa personnalité. Personne au monde ne méritait autant de se prendre toutes ses réflexions en plein visage pour trois fois rien. Pourquoi, après tout, agissait-il comme cela quand sa mère venait à lui rappeler d’où il venait et ce qu’il était vraiment. Mais qu’était-il réellement au juste – à part être ce pauvre type délaissé de sa famille qui s’oblige à faire des tonnes de conneries pour se faire remarquer ? C’était un imbécile ! Ma gentillesse était peut-être trop présente et il fallait à tout prix que je lui montre que moi aussi, je pouvais être un véritable connard, même bien plus blessant que lui. Durant ce temps, je lui avais lancé un regard des plus glacials. Mes sourcils s’étaient froncés et une grimace commençait à s’inscrire au coin de mes lèvres, signe que j’allais grogner à mon tour comme il le faisait en ce moment même.

• « Tu as beau clamer ce que tu veux, tu le sais autant que moi que tu es aussi fautif dans cette histoire ! Tu as beau me balancer tout un tas de trucs dégueulasses au visage, mais tu n’es pas mieux, tu es très mal placé ! » Lui disais-je tout en essayant de contrôler mon calme. « Tu sais quoi ? T’avais raison, à part faire du mal et tordre le cœur à des dizaines de personnes, tu ne sais rien faire d’autre ! T’es qu’un incapable. Un pauvre type. Un branleur, comme on dit si bien de nos jours. » Rajoutais-je en le regardant fixement dans les yeux n’ayant plus envie de verser la moindre larme à son égard. « Tu as raison encore une fois après tout, on a rien à foutre ensemble ! Je ne reste pas avec un type qui ne sait rien assumer quand on lui dit ses quatre vérités en face ! » Disais-je avant de lui tourner le dos et de commencer à sortir de la chambre.

Cependant, une dernière réflexion me vint à l’esprit et il fallait à tout prix qu’elle sorte. Je me retournais une dernière fois en sa direction avant de lui dire d’un ton grave et assuré :

• « Ah, et tu peux aller crever la gueule ouverte dehors, j’en ai rien à foutre. En passant, touche un seul des cheveux de mon père et c’est moi qui mets un terme à ta vie. C’est clair ? »

Je le détaillais du regard, de haut en bas, restant méprisant avant d’annoncer :

• « Allé, tu peux aller rejoindre ta môman ! »

Dans tout cela, s’il n’avait pas comprit l’objectif de lui avoir dit tout ce que j’avais sur le cœur, c’était vraiment qu’il était un pauvre con qui n’avait rien comprit à la vie.

Spoiler:
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Moon Jae Sun
Moon Jae Sun
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Come with me...Come in Hell ▬ Feat Mun-Hee (-18) Vide
Mar 2 Oct - 0:02

La pire journée de ma vie était en train de se dérouler trop lentement à mon goût, et cela, sans que je ne puisse rien y faire. En début de journée, je m'étais uniquement dis que la fatigue me donnait l'impression que tout n'allait pas, alors qu'au final cela n'avait aucun rapport. Le coup de grâce avait bien entendu été donné au moment où j'avais découvert mon père gisant sur le sol de son appartement, et la suite ne s'était pas vraiment améliorée avant que Mun-Hee et moi finissions enlacés sous ses draps. Sans me douter une seule seconde de la tempête qui allait me tomber dessus, je m'étais donc adonné à mon passe temps préféré lorsque j'étais en présence de mon cadet. Après s'être amusé dans la cuisine, je l'avais entrainé dans son jardin pour aller piquer une tête dans sa piscine qui me faisait de l'oeil depuis quelques minutes. Sans prendre le temps de réfléchir aux risques que je prenais en voulant faire des bêtises dans un endroit où la discrétion n'était pas un avantage. Au lieu de ça, j'avais voulu prendre le risque de nous faire surprendre et tout ça à cause de mes pulsions bien trop présentes. De fait, nous avions une fois de plus fait l'amour en plein air cette fois et en ne nous retenant pas de faire du bruit, bruit qui d'ailleurs avait mis ma mère en alerte.

Une fois terminé, Mun-Hee était retourné à l'intérieur tandis que je faisais quelques longueurs pour me remettre en forme. Même si je ne désirais pas rester là éternellement, je profitais de plusieurs longues minutes de solitude avant de rentrer à l'intérieur à mon tour. Encore euphorique, je posais un premier pied dans sa maison dans le but d'aller le rejoindre pour continuer à m'amuser avec lui. Malheureusement, il avait fallu que quelque chose vienne plomber l'ambiance et retirer la once de bonheur que je ressentais à cette instant, et cette chose, ou plutôt cette personne, c'était ma mère...Une gifle et quelques paroles blessantes plus tard, je me retrouvais seul dans le hall de l'entrée avant de me dépêcher d'aller trouver de quoi m'habiller. J'avais perdu toute joie de retrouver Mun-Hee et pour des raisons qui me dépassaient totalement, je ne désirais qu'une chose, fuir avant de le regretter. Malheureusement, il avait fallu que le brun sorte de sa douche au moment où je cherchais de quoi m'habiller, ce qui bien sûr m'avait totalement pris de court. Perturbé comme je l'étais, je n'avais rien trouvé de mieux que de lui remettre la faute sur le dos, alors que je savais pertinemment que tout était non pas de sa faute, mais bien de la mienne. Je l'avais entrainé dans cette piscine sans me soucier des conséquences qu'allaient avoir mes actes et je me rendais compte de cette erreur beaucoup trop tard. Très peu envieux de me prendre la tête avec lui, j'étais sorti de la pièce pour dévaler les escaliers et aller fouiller dans sa cuisine à la recherche d'alcool. Une fois trouvé, je ne pus m'empêcher de vider la moitié de la bouteille avant de regagner sa chambre pour continuer de lui faire part de mes pensées.

« Tu as beau clamer ce que tu veux, tu le sais autant que moi que tu es aussi fautif dans cette histoire ! Tu as beau me balancer tout un tas de trucs dégueulasses au visage, mais tu n’es pas mieux, tu es très mal placé ! Tu sais quoi ? T’avais raison, à part faire du mal et tordre le cœur à des dizaines de personnes, tu ne sais rien faire d’autre ! T’es qu’un incapable. Un pauvre type. Un branleur, comme on dit si bien de nos jours. Tu as raison encore une fois après tout, on a rien à foutre ensemble ! Je ne reste pas avec un type qui ne sait rien assumer quand on lui dit ses quatre vérités en face ! »

Littéralement figé devant cette homme qui avait partagé ma couche à plusieurs reprises, je restais silencieux, me contentant de boire son flot de paroles sans sourciller une seule seconde. Je pouvais aisément ressentir la haine qu'il me portait à cet instant, mais une chose était sure, son regard m'avait totalement remis à ma place. Jusque là, ses reproches étaient fondées et je ne pouvais pas réellement riposté, ce qui n'allait pas m'aider à lui tenir tête. Ses insultes m'atteignaient beaucoup trop, ce qui m'empêchait de lui répondre. Plus il parlait, et plus je me sentais mal, et ça n'allait pas s'arranger dans l'immédiat...En le voyant s'en aller, j'avais presque espéré que cette discussion désagréable allait se terminer, ce qui malheureusement n'était pas le cas.

« Ah, et tu peux aller crever la gueule ouverte dehors, j’en ai rien à foutre. En passant, touche un seul des cheveux de mon père et c’est moi qui mets un terme à ta vie. C’est clair ? »

Les yeux posés sur lui, je me sentais perdre la tête à l'écoute de ses mots. Mon cerveau semblait s'être totalement brouillé et je ne savais pas si j'allais pleurer ou bien le tuer en cet instant. Mun-Hee savait parfaitement bien comment me faire du mal, et il avait mis son doigt là où il ne fallait pas. Le regard assombris, je restais silencieux en face de mon cadet, me contentant d'écoutant sa dernière remarque e serrant les poings. Sans me retenir plus longtemps, je venais de mettre mon poing dans le visage de mon amant avec une telle violence que j'avais réussi à me faire mal. Les doigts endoloris, je sentais la rage prendre le dessus sur ma raison, m'empêchant totalement d'agir intelligemment. Je savais pertinemment que le coup n'allait pas être facile à digérer pour le brun en face de moi, ce qui pour l'instant n'était pas ma préoccupation première. Le frapper, encore, voilà ce que je voulais faire à présent, quitte à le perdre à tout jamais. Cependant, et dans un élan de conscience, je venais de baisser ma main et m'étais retenu de le frapper une fois de plus. Pourquoi ? Bonne question, mais je savais qu'en un sens, je ne voulais pas qu'il me haisse encore plus. Ses mots m'avaient blessé et par conséquent m'avaient énervé, ce qui n'était jamais une bonne chose pour l'homme impulsif que j'étais. Il suffisait d'un moindre écart de conduite, de la moindre remarque de travers pour que je le matte, et ça, il était en train d'en faire les frais. Tout allait rapidement dégénérer si je ne me calmais et je savais que Mun-Hee ne se laisserait jamais faire.

"Tu ferais mieux de crever en premier, si tu ne tiens pas à voir le sang de ton paternel couler entre mes doigts. Je le torturais et l'écorcherais vif pour profiter du spectacle et lui faire subir la même souffrance que ma famille va endurer à cause de ta famille. Tu ne vaux pas mieux que moi, regardes toi donc. Tu es le fils d'un homme qui est trop pitoyable pour tuer de ses propres mains, j'en suis sûr. Et tu es sûr que c'est ton père tiens ? Avec une pute pour mère, à ta place je ferais des tests ADN. Si ça se trouve, t'es le bâtard de la famille, j'en suis même certain. Regardes toi, tu n'as pas d'amis, personne ne t'aime, tout le monde t'ignore. Ne me juges pas, je suis un dieu à côté de toi."

Il m'avait cherché et avait récolté la monnaie de sa pièce très rapidement...Affichant un sourire forcé sur le visage, je le poussais violemment pour sortir de la pièce avant de commencer à descendre les escaliers en silence. Je me retournais finalement pour le fixer.

"A ta place, j'éviterais de retourner à l'université, je ne voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose par accident."

Je le menaçais clairement et ça me plaisait trop pour que je ne me taise. Le sourire toujours collé sur mes lèvres, je sortais alors de chez lui en vitesse pour m'éloigner de lui le plus vite que je pouvais. Une fois certain de ne plus être à découvert, je me laissais tomber au sol pour laisser les larmes envahir mes joues rougies par la température glaciale qui m'entourait.


LA SUITE
dans le prochaine épisode ~
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