Tae Hyun est tout ce qui ressemble de près comme de loin à un « sale gamin emmerdeur » et pour cause par ses plaisanteries assez douteuses – ce qui a aussi le don d’agacer les personnes qui l’entourent – mais aussi par son caractère très spécial et impossible à cerner. Malgré le fait qu’il soit majeur et vacciné contre la rage, il en semble bien atteint. Il a gardé cette attitude infantile qui est très pénible, très insupportable et impossible à gérer aux yeux des autres. Mais, nous ne pouvons pas lui reprocher son côté optimiste. Il a toujours eu cette foi qu’il garde précieusement envers toutes sortes de réussites même si celle-ci se s’avère être minime. Par l’éducation qu’il a joyeusement reçu de ses parents, parfois, il sait être un garçon poli, serviable et généreux, mais depuis quelques années, il n’affiche plus cette image pour favoriser son comportement incontrôlable, indifférent et se montre très têtu voire même très lunatique envers quiconque – surtout envers ceux qui osent lui faire la morale et qui essayent en vain de le guider sur le « droit chemin » – et à n’importe quel moment de la journée. Pendant les cours, il a une attitude paresseux sur un arbre et ne souhaite absolument rien faire hors de poser sa tête contre sa table afin de continuer sa nuit ou de mâcher d’une manière agaçante un chewing-gum tout en faisant des bulles toutes les trente secondes, chose qui fait rapidement péter les plombs et qui lui vaut certains renvois. En fait et ça a été prouvé, il fait seulement apte de présence. Dans ces moments de délires incessants, Tae Hyun est aussi très moqueur vis-à-vis des autres et il prend un plaisir à jubiler du malheur des plus faibles de l’école.

Et puis quoi encore ? On voit bien sa tronche sur la photo, non ? Bon, ok. Allons-y ! Est-ce je dois vraiment mettre les mensurations exactes de Tae Hyun ? Je vais faire ça plutôt globalement. Pour commencer, il n’est pas la perfection incarnée, mais existe-elle vraiment ? Dans tous les cas, il ne faut pas le nier, ce type a cette chance de posséder un certain charme qui ne laisse aucunes – ou la plupart – demoiselles indifférentes. Le seul souci, c’est qu’il en est conscient, même beaucoup trop. Il en profite jusqu’à en jouer et à sa faire passer pour un crétin avec la gueule – qu’il s’amuse à tirer – de travers plutôt que d’essayer de garder une image viril d’un mec tranquille, mais lorsqu’il évite de tirer une tête de singe, il est vraiment mignon à regarder. Aussi, il a beau avoir une taille placée dans la moyenne du pays, son apparence est pourtant assez flippante. En effet, il ressemble à une vraie planche à pain et malgré qu’il pratique de son temps-libre la danse, ça ne lui permet pas d’acquérir d’une musculature. Niveau fringues, il est du genre à porter tout et n’importe, à l’arrache et dans n’importe quel sens. Cet imbécile serait capable de sortir avec son tee-shirt enfilé à l’envers, mais quoi qu’il en soit et quoi qu’il fasse de ses vêtements – même les plus défoncées et brûlés par la clope – ça lui ira. Il faut avouer que ça lui donne un air de déchet, mais avec ce look, il passe pour quelqu’un qui a l’air « cool » et c’est sans doute pour cette raison qu’il obtient une petite popularité.

Tae Hyun, ça pourrait être ce petit gars-là que tu vois en train de jouer dans un parc avec quelques amis qu’il s’est fait à l’école maternelle. Ça pourrait être, ce petit con qui garde la tête baissée tout en bousculant les passants, les lunettes tombantes le long de son nez et qui se ferait emmerder par ses camarades de classe parce que c’est un binoclard-chouchou-de-la-prof. Ça pourrait être aussi, le branleur qui reste le cul sur ce banc à contempler le ciel sans aucunes arrières pensées qui lui traversent l’esprit au lieu d’aller en cours. Finalement, tout ça, c’était lui.

Tae Hyun est l’aîné d’une petite famille modeste. Ses parents tiennent une petite boutique de tofus tandis que son unique petit frère glande encore, une année de plus, au collège. Quand Tae Hyun n’était encore qu’un brave gamin, il était souriant, serviable et ne cessait jamais de s’amuser avec les petits riens qu’on lui offrait en guise de jouets. Il n’était pas difficile. Il était même adorable. Seulement, lorsqu’il grandit, la vie fut plus rude, plus sauvage envers lui alors qu’il n’avait rien demandé. Il voulait juste rester le petit garçon à sa maman, mais il avait bien fallut avec l’âge s’en défaire. En réalité, il avait eu beaucoup de mal, il n’y était pas parvenu aussi facilement qu’on aurait pu le croire. Il se faisait souvent charrier lorsque certain de son collège le surprenait encore à faire des câlins à ses parents ou même à prendre la main de sa mère dans la rue. Ça paraissait pourtant tellement mignon aux yeux des adultes, mais ça paraissait bien trop stupide aux yeux de ceux de son âge. Autrefois, il n’avait pas comprit ça et il avait fallut qu’une bande de brutes épaisses s’en prennent à lui pour lui faire comprendre qu’il devait impérativement jouer dans la cour des grands. Il avait mit un certain temps avant qu’il ne comprenne pourquoi on s’acharnait autant sur lui. Il avait vu souvent sa chaise et sa table hors de la salle de classe, il avait vu ses affaires dans une poubelle ou même il s’était retrouvé plus d’une fois en train d’embrasser le sol. Bêtement. Mais à force, il avait finit par se forger une nouvelle identité, un nouveau caractère, une nouvelle carapace. Il devenait plus fort, plus incontrôlable. Du jour au lendemain, il passait d’un élève studieux et très silencieux, à l’élève bien plus que mauvais et qui ne cessait d’être agité dans tous les sens pendant les heures de cours. Finalement, il était devenu un vrai monstre. Du moins, il était un monstre au sein d’un établissement scolaire, mais lorsqu’il rentrait chez lui, il restait ce brave gars aux yeux de ses parents qui s’étaient, d’ailleurs, retrouvés dans une incompréhension la plus totale en sachant que leur enfant était devenu le caïd de l’école.

Les bagarres. Les exclusions. Les insultes. L’énervement. Ces choses étaient devenues son nouveau quotidien. Il était devenu aussi cet être ingérable à l’égard de ces professeurs et il refusait catégoriquement de faire le moindre effort. Il ne voulait plus redevenir ce bonhomme fragile et naïf que tout le monde apprécie. Non. Il voulait se faire reconnaître et que les autres le craignent s’il le fallait dans les couloirs ou dans la cour de l’école. Et tout cela, pour acquérir d’une certaine popularité. Il se mettait à sécher les cours et à y aller que très rarement. Il s’était mit à fréquenter de nombreuses soirées où il fumait et buvait jusqu’à s’en faire vomir les tripes. Il avait eu aussi cette manie de disparaître durant quelques jours sans donner aucunes nouvelles à ses parents, ni leur informer de son absence. En réalité, il n’avait jamais voulu faire du souci à ses parents, mais il ne parvenait pas encore à comprendre les raisons exactes pour lesquelles il se faisait engueuler à chaque fois qu’il rentrait alors que pour lui, il s’était tout simplement offert un petit weekend entre potes. Plus le temps passait et plus il devenait cette terrible tête de nœud qu’on a envie de baffer.

Encore aujourd’hui, le calme ne semble pas avoir prit possession de son comportement. Il continue toujours à se faire passer pour un gros nul qui s’en fout de tout et qui passe son temps à ronfler, à jouer aux jeux-vidéos ou à dealer, alors qu’il n’est pas aussi bête que ses pieds. Seulement, il continue à se faire passer pour un abruti fini à l’urine en apparence, mais en réalité, c’est un vrai cœur d’or surtout envers son petit frère. Il refuse qu’il devienne comme lui et ne cesse jamais de lui en foutre une dans la tronche à certaines occasions pour lui faire comprendre que ses conneries ne lui sont pas permises. Non, loin de là la crainte de se faire doubler par son propre frère, mais pour ne pas que celui-ci ruine sa vie comme il a pu le faire. Et tout ça à cause de quatre ou cinq pauvres brutes qui ne s’étaient pas empêché de s’acharner contre lui parce qu’il était bien trop mignon à leur goût.