Min Ki c'est le garçon inaccessible, mais qui ne le fait pas forcément exprès. Il est toujours bien habillé, plutôt grand et fort plaisant à regarder alors, obligatoirement, c'est un peu la personne tant convoitée par tout ce beau monde. Un beau ténébreux solitaire... Un peu comme un vagabond, Min Ki est à la fois ici et là, impossible de savoir à quelle heure on a le plus de chance de le croiser. Bon d'accord, cela est du à son manque de ponctualité, mais tout de même ! En vérité, il n'est pas si en retard que ça... et puis ce n'est pas de sa faute, après tout, si son réveil ne sonne qu'une fois de manière très peu audible, qu'y peut-il ? Bref, le voir arriver en courant dans la salle de classe est chose très courante (jeu de mots nul, j'en conviens).
Outre ce petit défaut et pour continuer dans cette voie, Min Ki peut paraître arrogant, voire insolent, lorsqu'il s'adresse à vous. Certaines personnes pensent qu'il les prend de haut, mais cela n'est pas voulu, c'est juste qu'il est ainsi. Il a aussi un humour plutôt particulier et qui ne fait pas spécialement rire les autres, tant pis, après tout, on ne peut pas être et beau et amusant, n'est-ce pas ?
Le jeune est très très très sportif et chaque jour il a besoin de bouger, de se défouler. Il pratique le tennis depuis plus de dix ans et le foot depuis près de quinze ans. Ce sont réellement deux sports qui le passionne et il s'est également inscrit à l'université dans le club de boxe, ce qui l'aide à se canaliser tout en cognant sur des adversaires. Transpirer ne lui fait pas peur, et puis cela est sexy, pas vrai les filles (et les garçons) ?
Min Ki est du genre optimiste et qui ne cherche pas trop les embrouilles. Il aime se battre, certes, qui n'aimerait pas donner un bon coup bien placé à un enfoiré qui nous cherche des crasses ?, mais s'il peut l'éviter, il l'évitera. Son côté violent ne se manifeste que si on s'en prend à une personne qui lui est chère, qu'on l'insulte sans raison ou qu'on lui parle d'une manière qu'il n'apprécie pas.
Au premier abord, il peut passer pour une personne froide, car il ne parle pas énormément. Il ne démontre d'ailleurs pas facilement aucun de ses sentiments, sentiments qu'il considère comme inutiles. L'amour, la tristesse, la joie, l'amitié, la tendresse, la rage,... tout cela lui passe bien au-dessus. Il se contente de vivre telle que la vie s'en vient, un point c'est tout.
Fêtard ? Oh que oui ! Il adore boire un verre, ou deux, ou trois... tout en fumant de l'herbe pour planer durant quelques heures et s'éclater sur les pistes de danse pour ramener une belle demoiselle dans son lit. En revanche, il a beaucoup de mal à affirmer sa bisexualité ; pourtant, dominer un garçon lui plaît terriblement.
En apprenant à le connaître un peu plus et un peu mieux, Min Ki se révèle être attentif aux problèmes des autres. Il écoute et essaie de donner quelques conseils ou de remonter le moral. En amour, il a de jolies intentions, mais il se justifiera toujours en disant que c'est untel ou untel qui le lui a dit d'agir de la sorte.
Min Ki est un jeune homme qui se cache derrière une forte apparence, mais il a un cœur tout mou, un peu comme un chamallow. Ah, ai-je oublié de mentionner sa gourmandise pour tout ce qui est sucré ? Voilà donc qui est fait, clôturant le caractère du coréen par la même occasion.

Min Ki est un jeune homme d’un mètre quatre-vingt pour un peu moins de soixante-dix kilos. Il n’est ni trop gros ni trop maigre, disons qu’il se situe dans la moyenne. Il est musclé là où il le faut et cela plaît apparemment bien aux personnes qui l’entourent. Le garçon prend soin de lui, de son physique, il accorde une grande importance à ses vêtements. Du bleu foncé et du noir ? Inconcevable. Min Ki a du goût et sait s’habiller élégamment sauf… et oui, sauf chez lui. En effet, lorsqu’il traîne à la maison, l’étudiant est du genre jogging et tee-shirt large (mais on dirait que même dans cette tenue, sa « beaugossittude » persiste). Il porte rarement de chapeaux, en revanche, il aime plutôt les accessoires tels que les bracelets, les colliers ou des écharpes.

Un beau bébé de trois kilos huit-cent naquit dans un hôpital au centre de Busan, en Corée du sud. La maman était venue seule aux urgences, ayant perdue les eaux à la maison tandis que son mari n'était pas là - comme d'habitude. En effet, cette personne qui ne portait que le titre de mari, par la mairie, n'en était en rien un véritable. Infidèle comme pas deux, violent et malsain quand il était saoul ; mais jamais guère mieux sobre.
La jeune femme accoucha sans difficulté de cet enfant imprévu, son père ne l'ayant pas réellement voulu. Il était adorable, plutôt calme, tétant doucement à son sein. Elle décida seule de son prénom qui fut donc Min Ki.
Nous en venons à son enfance qui fut plus ou moins mouvementée, cela dépendait des jours où son père était là ou pas. Le petit garçon était un enfant sage, qui ne bougeait pas énormément, et heureusement pour lui. Durant les dix premières années de sa vie, il vivait comme s'il eut été transparent aux yeux de son père, mais furent souvent les fois où il demandait à sa maman si cela était normal, si cela était une bonne chose ou pas. A l'école il se comportait bien, travaillant comme tous ses autres camarades, rien d'étrange, rien d'inquiétant. Il poursuivait son petit bonhomme de chemin, entouré de quelques amis.
A l'adolescence, son caractère changea radicalement quand il vit malheureusement sa mère se faire battre par son père plongé dans un état d'ébriété sans pareil. Min Ki avait pris des coups également ce jour-là, mais il avait tenu tête à son père... Père qui se suicida alors qu'il approchait de ses treize ans. Le garçon mettait davantage de conviction dans tous les sports qu'il pratiquait, s'y donnant à fond, faisant ressortir toute la peine qu'il avait dans son cœur. Il ne voulait pas subir ce que sa mère avait pu subir durant de trop longues années, il voulait être capable de se protéger lui, mais de protéger aussi les personnes chères à son âme.
Min Ki devint plus froid, moins accessible, mais toujours aussi souriant. Il se construisait inconsciemment une espèce de coquille qu'il pensait impossible à ne serait-ce même que se fissurer pour ne pas avoir à affronter de lourdes épreuves à l'instar de sa maman trop fatiguée pour son âge. Faire du sport, sortir, boire, fumer, draguer, passer une nuit sans lendemain, faire du sport, sortir, boire... et recommencer, tous les jours, tous les soirs. Puis intégrer l'université.
Il n'était pas un jeune homme rebelle, il souhaitait simplement profiter de sa jeunesse et ne pas reproduire les erreurs qu'avaient commis ses parents de se rencontrer trop tôt et de faire un enfant, comme ça, comme on change de vêtement. Mais malgré tout cela, il demeurait optimiste, espérant à une lumière qui s'allumerait toujours même dans les moments les plus difficiles. Il ne s'était jamais apitoyé sur son sort, il se contentait de l'accepter, d'accepter la vie comme on la lui avait donné. C'était ainsi, et puis c'était tout. Il n'y avait pas à aller chercher midi à quatorze heures.
Il entre désormais à l'université pour sa troisième année dans la section sport. Il a des amis, de bons amis, des ennemis et d'autres connaissances comme toutes personnes de son âge. A côté de ses études, il fait parti du club de boxe et travaille en tant que livreur de pizzas les jours où il n'a pas cours afin de payer son loyer et ses diverses sorties. Min Ki est un étudiant tout à fait banal finalement.