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Arrêtes de me coller. [ft. Tae Yun]



 
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Arrêtes de me coller. [ft. Tae Yun]

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Park Kyu Min
Park Kyu Min
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Arrêtes de me coller. [ft. Tae Yun] Vide
Mer 12 Sep - 14:00

C'était un jour plutôt banal où rien n'allait comme je le voulais. Dès que mon réveil sonné je me suis rendormi ce qui a provoqué la colère de mon père lorsqu'il m'a vu encore endormi lors de son retour du boulot. Je me suis fait réprimander par celui-ci qui ne semblait pas bien content de mon acte -donc, du fait que je n'ai pas été en cours suite à la fatigue- et me dit clairement que c'était la dernière fois que ce genre de choses allait se produire si je n'avais pas envie de vivre ma vie par mes propres moyens -je ne dormais à la maison que le week-end mais j'avais décidé de rester quelques jours de plus.- , ce qui revenait à dire que s'il voulait il pouvait me faire quitter la maison à son bon vouloir et honnêtement, s'il n'y avait que moi je serais parti sur-le-champ puisque je ne supportais plus de le voir ni même de lui parler. Moi qui aimais voler de mes propres ailes et faire tout ce qui me passait par la tête, c'était un peu rater avec un père tel que lui. C'était un peu injuste de vivre une vie pareille et de voir tous ces gens réalisés leurs rêves ou avoir la possibilité de le faire, je trouvais ça encore pire. La vie est une p*te ouais, c'est à ça que ça se résumait. Des arguments ? L'accident de ma mère, mon accident, fin de la danse et mon débile de père. Il y en avait certainement d'autres mais je n'avais aucune envie d'y repenser.

Bref, c'était un mercredi et les cours venaient de se terminer mais comme tous les mois je devais au moins passer une fois à l'hôpital pour que les médecins vérifient l'état de ma jambe endommagée. Ça faisait deux ans que j'avais eu ce soudain accident, que j'avais été pendant de longs mois dans un coma et que personne ne pensait que je réussirais à m'en sortir. Deux ans dont la danse m'a été simplement interdite et que je passais mon temps à ennuyer un peu tout le monde et à me battre avec n'importe qui par simple envie -j'avais des envies bizarre, akay. Bref, j'étais donc actuellement capable de marcher tranquillement mais pour ce qui est de la danse , je pouvais franchement rêver dans ce cas-là. J'étais donc à l'hôpital avec aucune envie de retourner voir les médecins et infirmières .. infirmières ? Quoi que .. C'était cool en fait. Lors de ma dernière visite il y en avait une mignonne, peut-être aillais-je l'apercevoir ? Je n'en savais simplement rien mais je ne m'en intéressais pas grandement non plus.

J'ai donc attendu dans la salle d'attente comme beaucoup de personnes et visiblement, les médecins étaient largement en retard et ce peut-être à cause de l'un des patients. Pour ma part ça n'allait prendre qu'une dizaine de minutes donc je trouvais ça embêtant d'attendre plus d'une heure pour une bêtise pareille. Cela dit, je voulais voir si mon état s'était empiré ou si j'aurais peut-être la chance de mener la vie que je voulais. Donc j'attendais parmi les autres jusqu'à ce qu'un certain "Park Kyu Min" se fasse appeler. Donc j'ai été dans la salle et ça n'a pas pris bien longtemps. Ils en ont déduit que mon état s'améliorait mais que ce n'était pas demain la veille que je pourrais reprendre une activité physique comme je le souhaitais. Après tout ce blabla et tout ce qui s'en suit je m'apprêtais à partir alors que je me dirigeais vers la sortie j'ai vu une tête qui m'étais un peu familière. Une jeune fille que j'avais aperçue dans les couloirs de Mangyo mais je ne la connaissais pas tant que ça .. en revanche vu comment j'étais, elle devait beaucoup avoir entendu parler de moi de son côté. Mais je n'y ai pas prêté attention.
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Myeong Tae Yun
Myeong Tae Yun
Age du personnage : 30
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Lun 17 Sep - 7:17

La vie est souvent faite de petit retour dans le passé par le souvenir. Revenir régulièrement à l’hôpital pour faire des examens médicaux pour vérifier comment ma maladie évolue… C’est pesant, parce que je revis un peu les douleurs du passé. Mais le médecin est très compréhensif avec moi et rend les choses plus agréables qu’autre chose. Ce jour là, était le jour de l’examen général. Ce n’était pas vraiment une partie de plaisir. Parce que j’avais vraiment qu’un tel jour disparaisse de mon calendrier. Je m’étais levée tôt et avais même sécher les cours juste pour l’hôpital. Enfin… c’était pas vraiment sécher, vu que mes profs étaient au courant que j’allais être absente.

J’allais donc à l’hôpital, et fit toute la batterie des examens. Toutes les heures ma mère m’appelait pour être rassurée. Le pire ? Plus j’avais d’examens, plus ils prenaient leur temps, quitte à faire passer les patients suivant en retard. Les attentes entre chaque examen, était longue. Très longue. Mais j’avais appris à m’y faire. Un coup je mangeais mon déjeuner, une autre fois je prenais un gouter, ou alors je me mettais à jouer avec un gosse qui attendait aussi, histoire de faire passer le temps. Et puis j’allais dans la salle d’examen. Les infirmières me connaissaient bien.

Ce qu’il y avait de bien, c’était qu’à l’hôpital il n’y avait pas de miroir. Pas un seul. Alors j’avais pas à souffrir de la vue de mon corps encore un peu trop mince. Mon poids, tout était mesuré avec précaution. Même le sang, le cerveau, les os furent examinés. Mon régime alimentaire fut aussi analysé par la diététicienne. Bref, autant vous dire que la plupart des services de l’hôpital je les connaissais par cœur.

Une fois les examens terminés, je pris la direction de la sortie de l’hôpital. Là, assise dehors sur un muret, j’appelais ma mère pour la rassurer, lui dire que j’avais de bon résultat et que je progressais vraiment très bien vers la guérison. Rendez-vous compte ! J’avais pris 3 kilos ! C’était quelque chose d’énorme ! J’étais super contente. La conversation téléphonique finie, j’allais me prendre un soda. Vous savez, s’il y a bien un truc que je n’ai pas oublié de mon séjour à l’hôpital, ce sont tous les malades que j’ai pu voir, croisé ou même rencontrer. On est peu comme une petite communauté qui se serre les coudes et qui se soutient dans la lutte pour la maladie ou autre. Les têtes, je ne les oublie pas. C’est impossible. Chacune de ces rencontres parfois ont quelque chose de magique, surtout quand on voit un sourire éclairer un visage. Et bien aujourd’hui, j’ai bien vu une tête que je connaissais. Un garçon à l’allure ténébreuse. En même temps, ayant fini mon coma artificiel quand lui y entrait… Je peux vous dire que je ne l’ai pas oublié. Et encore moins pour avoir parfois assisté à ses coups de colère. Et puis je me rappelais que je le croisais parfois dans les couloirs de Mangyo. Je me pinçais la lèvre. Il devait peut être pas se souvenir de moi lui. Pourtant je me souviens bien que c’était sa jambe surtout qui était mal en point… D’après ce que je pouvais voir elle semblait aller mieux…

Je le suivais du regard un moment, puis reportant mon regard sur le soda, j’hésitais à aller le voir. J’avais bien envie d’avoir de ses nouvelles. J’ai bien peur qu’il ne se souvienne pas de moi, mais tout de même… Je serrais fort mon soda entre mes mains et puis après une profonde inspiration je m’élançais vers la sortie et tentais de le rattraper. Je me mis alors à le suivre. Mais…. Je bloquais. Qu’est-ce que je foutais franchement !! Il ne m’avait jamais vue ! Fin j’veux dire on s’était jamais parlé même si nos chambre à l’époque étaient l’une en face de l’autre ! Je savais un peu déjà que son accident lui avait brisé un rêve. Après je sais pas quel rêve, et puis ce n’est pas mes oignons… Mais quand même. Le voir aussi sombre… C’est comme si… Comme s’il y avait renoncé contre son gré… Je me repinçais la lèvre. C’était sûre que j’allais me faire jeter mais tant pis.

Et puis non ! Si ça se trouve je vais l’embêter… En fait je sais pas trop quoi faire. Du coup, pendant au moins trente minutes j’étais là à le suivre. Ne faisant d’ailleurs rien pour me faire discrète. Et vu le regard qu’il me jeta parfois, je savais que je commençais à lui taper sur le système là. Tae Yun… parle lui avant qu’il ne te déteste d’avance… Je respirais d’un coup et finalement je passais devant lui et me mis face à lui. Oh my gaaad… Un ténébreux sombre et de sale humeur… BON ! J’suis courageuse hein. Puis qui sait ? P’tete qu’il ne l’est qu’en apparence. Puis s’il a du renoncer à son rêve, c’est pas étonnant qu’il soit dans une humeur pareille… Je brisais alors le silence :

« …. Hey… Tu te souviens ?... On était dans le même couloir de l’hôpital… »

Je tordais mes doigts discrètement derrière mon dos. Il s’en fiche peut être et moi je sais pas quoi dire non plus… C’est malin… Allez lance toi !

« On a été dans l’coma pratiquement en même temps en fait… Alors… Comme on était un peu voisin… » Je soupirais me rendant compte que j’aurai du mal à dire un truc, s’il m’aide pas… « … Fin bref… J’espère juste que ça va mieux… » J’eus le regard fuyant… Même que je trouvais le bout de mes chaussures très intéressants…
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Park Kyu Min
Park Kyu Min
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Ven 21 Sep - 20:52

J'en avais vraiment marre de cette vie monotone où tout se ressemblait, j'en avais marre de passer presque tout le temps à l’hôpital pour faire des examens débiles qui me rappelaient sans cesse à quel point ses blessures me blessaient au fond de moi. Comme si elles me blessaient plus intérieurement qu'extérieurement, moralement que physiquement. Comme beaucoup de monde j'avais un rêve et je ne vivais plus que pour celui-ci, comme tout le monde j'espérais y parvenir malgré mon caractère simplement merdique et je ne voulais faire rien d'autre que danser encore et encore. Ça me permettait de déstresser ou de me calmer mais depuis que j'ai été forcer de tout stopper, j'étais de plus en plus violent , j'avais de moins en moins envie de voir les gens. Désagréable et froid. Aucun autre mot n'est capable de me décrire mieux que ceux-ci. Mais on ne change pas sur un claquement de doigt sans réelle raison et pour ma part j'en avais des centaines à commencer par cette foutue jambe. Absolument tout ce que je faisais me rappelait cet amour que j'avais envers cet art à commencer par Nana, une jeune japonaise qui tenait à peine sur ses deux jambes lorsqu'elle se mettait à danser. Je la voyais assez souvent pour lui apprendre quelques trucs mais notre relation s'arrêtait bien là, je la connaissais beaucoup mais elle, elle ne saura sans doute jamais rien de moi et c'est un peu comme ça avec tout le monde. J'aime les filles. Oui, j'aime les filles mais c'est surtout pour faire mumuse. Je n'ai jamais pensé ressentir quoi que ce soit pour une demoiselle et ce n'est pas demain la veille qui ça changera. J'étais fait pour rester solitaire et ne compter que sur moi-même. C'était toujours comme ça, je ne voyais que le mauvais côté partout, je restais toujours négatif comme si la vie elle-même m'en voulait comme à personne, comme si j'étais LA cible, cette personne qui devait s'en prendre plein la face en voyant petit à petit sa vie se détruire devant ses propres yeux. C'était triste de vivre de cette façon .. d'être aussi nostalgique intérieurement alors qu'on essaie de se montrer fort face aux autres. J'ai toujours été comme ça, j'ai toujours agi comme ça et il est presque impossible de me changer, on m'a cassé et ça ne cesse de se dégrader. Jusqu'au jour où je déciderais de mettre fin à tout ça et que je ne supporterais plus cette pression autour de moi.

J'avançais pour quitter le lieu dans lequel j'étais obligé de me retrouver très souvent. Je marchais le regard vide en train de me perdre dans mes pensées qui ne se terminait pas. J'entendais des pas qui me suivait mais je n'y prêtais pas attention, je me demandais si c'était juste une personne qui prenait la même direction que moi ou si j'étais bel et bien suivi. J'ai continué quelques secondes avant de me retourner un court instant en lançant un regard froid à la demoiselle. Je l'avais souvent vue à l'université mais elle ne m'attirait pas du tout , donc je n'ai pas pris la peine de faire sa connaissance. Quand je choisissais de discuter de moi-même à des jeunes filles, je regardais d'abord si elle avait quelque chose d'intéressant chez elle. Jolie silhouette, mince, joli visage .. ça ne se résumait pas à ça mais à beaucoup d'autres choses .. donc elle était bien loin du compte. Elle semblait trop .. sage à première vue et donc ce n'était pas mon genre. Enfin, ce n'était pas bien méchant puisque ce n'était pas une laide fille. Je continuais mon chemin jusqu'à ce qu'elle me stop en se plaçant face à moi. Elle me regardait, je la regardais. Si je me souvenais d'elle ? Mis à part de vue quelques rares fois ... pas vraiment. Avais-je perdu un bout de mémoire suite à cet accident ? On était dans le même hôpital .. je ne me souvenais pas l'avoir déjà vue là-bas , c'était bien la première fois. Elle a été dans le coma à peu près au même moment que moi .. faudrait que je me renseigne ! Elle a baissé les yeux après m'avoir dit qu'elle espérait que tout allait bien. «Je ne me souviens pas trop non. Donc j'en conclus que je ne te connais pas. Mais si tu veux tout savoir ça va, ça va toujours donc me casse pas les boules et va jouer ailleurs. Je n'ai pas que ça à faire.» Je parlais toujours de cette façon , froid et distant. C'était ces deux seuls et uniques mots qui parvenaient à me décrire, à décrire ma façon de dire et d'agir. Si elle avait été un garçon je n'aurais pas encore été aussi tendre, je lui aurais fait directement comprendre qu'elle m'ennuyait, mais je restais tout de même plus agréable envers les demoiselles, c'était préférable.

J'ai repensé à ce qu'elle m'a dit, j'ai réfléchi. Elle était dans le coma elle aussi ? J'avais développé une certaine curiosité envers la jeune fille mais je n'étais pas très ouvert comme garçon et quand je voulais dire quelque chose ça se transformait très vite en parole méchante ou blessante. J'allais en découvrir plus sur le sujet .. après un certain temps mais j'allais rester patient jusqu'à savoir ce qu'elle a eu. Je me demandais aussi quelle était la raison pour laquelle elle était venue me parler, je n'aimais pas vraiment quand je me posais des questions.
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Myeong Tae Yun
Myeong Tae Yun
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Dim 23 Sep - 21:32

C’était mal parti. Je venais de me faire rembarrer par un type froid de première classe. Bon, il l’avait fait de manière… Sympa ? Je ne sais pas trop si « me casse pas les boules et va jouer ailleurs » était censé être une façon sympa de me dire de le laisser tranquille… Je sentais qu’il n’était pas commode. Non. En fait, il y avait un truc qui clochait. Je ne jouais pas. Je n’avais pas eu envie de l’embêter. J’avais juste été poussée par l’envie de prendre de ses nouvelles. Je fus un peu déçue quand il me dit qu’il ne se souvenait pas de moi. D’un autre côté, ça ne m’étonnait pas trop, vu qu’effectivement, on ne s’était jamais parlé à l’hôpital. Mais je sais pas… nos portes parfois était ouverte, et puis il avait dû surement me voir faire les 100 pas dans ma chambre… Les 100 pas. Cet unique moyen de perdre les calories que j’avais ingurgitées durant le déjeuner ou le dîner. Petit sport d’intérieur que je faisais les premiers jours de mon séjour à l’hôpital, comme une forme de rébellion contre le traitement que l’on me donnait.

Et puis bon, une personne super maigre, ça ne s’oubliait pas comme ça… Si ? J’avais donc l’impression que le garçon avait perdu un bout de sa mémoire. A sa remarque, je m’étais pincée la lèvre. J’étais mal à l’aise. Mais je n’avais pas envie de faire ce qu’il me disait. Quitte à ce qu’il me haïsse. Moi aussi avant, j’avais eu un rêve. Mais je ne l’avais pas abandonné pour autant. Disons que je n’avais plus du tout le même regard sur les choses qu’avant. J’avais envie de savoir s’il avait baissé les bras… A son humeur, c’est ce que je pensais très fort. Et je trouvais ça triste. Cependant, je ne savais pas comment m’y prendre pour ne pas qu’il pense que j’avais prévu comme loisir, d’aller l’embêter… Je cogitais.

« Excuse moi, je ne voulais pas que tu crois que j’étais venue pour t’embêter. Juste que j’avais envie d’avoir des nouvelles de mon voisin de chambre. » Avais -je réussi à lui dire alors en lui souriant. J’avais juste trouvé ça à dire pour le moment. Autant lui faire comprendre que je n’étais pas venue vers lui pour jouer. « C’est pas grave si tu m’as oubliée. » Et là j’insérais ce que j’avais eu envie de lui demander. « Et puis si tout va bien, alors ça veut dire que tu n’y as pas renoncé… » Je lui souris de nouveau et me mis à marcher à reculons, lui faisant un signe d’au revoir avant de tourner les talons et de reprendre ma route vers l’université.

Puis mon téléphone sonna. Je le sortis de ma poche et décrochai. Mon père. « Ah ! Papa ! oui oui ça va… Enfin… Disons que les résultats sont bons… Faut encore que je prenne des kilos. J’suis encore en dessous de la moyenne… Oui, ne t’inquiète pas ! Hein ? Les études ? euh… Je t’en parlerai plus tard, là j’suis encore devant l’hôpital. Ok, a plus ! » Je raccrochais. J’avais chaud sous mon pull. Je remontais mes manches, dévoilant mes bras encore trop maigres.

Mes bras. Je les regardais. Ça me paraissait si loin, ce jour où j’étais arrivée à l’hosto… Et je les trouvais toujours un peu trop squelettiques. Je sais pas. Les os du poignet étaient si saillants que ça me faisait bizarre. J’hésitais à les recacher. Je n’aimais pas les exhiber comme ça. Tant pis. Parfois il faut savoir s’assumer. Et puis j’avais ce nouveau rêve à réaliser. Donc, pas le temps de me détruire de nouveau en me trouvant cette fois trop maigre. Je marchais d’un bon pas, et puis je m’aperçu que quelqu’un marchait d’un bon pas derrière moi. Je n’y prêtais pas attention, jusqu’à ce que l’on me prenne le bras… Ce bras que beaucoup aurait eu peur d’attraper de peur de le briser…

Je fus prise de panique, je m’attendais pas à ça. Je tournais la tête alors, le cœur battant la chamade, je n’aimais pas qu’on me prenne par surprise. Ma peur devait se lire légèrement sur mon visage, mais disparut bien vite quand je reconnu qui venait de m’arrêter comme ça.
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Park Kyu Min
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Jeu 27 Sep - 7:56

Je ne connaissais pas la jeune fille qui me parlait, j'avais juste envie de l'envoyer bouler et qu'elle cesse de m'ennuyer. Ce n'était pas un jour où il fallait me parler, c'était sûr. À chaque fois que je quittais le grand établissement médical, je ne pouvais empêcher ma colère de se montrer. Je n'arrivais pas à retenir mes émotions. Je ne pouvais pas me dire que si je le voulais vraiment, mon rêve pourrait devenir réalité, je saurais de nouveau tenir sur mes deux jambes lors d'une courte danse. M’interdire de danser était comme m'interdire de vivre puisque ma vie elle-même ne tournait qu'autour de cet art bien passionnant. Quand j'étais plus jeune, j'aimais déjà faire rêver les demoiselles en bougeant mon corps pour elle, je voulais déjà les impressionner avec la chose que je faisais le mieux. Je voulais être le meilleur dans le domaine et les jeunes filles ne me voyaient que comme un garçon mystérieux et talentueux. Maintenant, aux yeux des gens, je ne suis plus que le garçon sans histoire, sans scrupules, un être horrible qu'on préfère éviter. J'étais devenu comme ça depuis la mort de ma mère et depuis la perte de la danse .. ça c'est empirer.

Elle s'est excusée naturellement, en souriant en ajoutant qu'elle voulait juste prendre des nouvelles de son voisin de chambre. Elle n'était pas venue me voir pour m'embêter mais je n'avais vraiment pas envie de parler, pas du tout même. Je n'étais pas d'humeur, c'était juste pas le bon jour. Elle aurait pu me parler une autre fois mais les jours comme ça, où je vais à hôpital pour passer des examens dans le but de voir l'état de ma jambe se dégrader ou s'améliorer .. c'était le genre de jour où il fallait sérieusement m'éviter si on ne voulait pas que ma mauvaise humeur soit contagieuse ou si on préfère éviter les coups car Dieu sait comme je peux devenir violent si je le veux -même frapper les femmes reste éviter. Elle a continué de parler en disant que ce n'était pas grave si je l'avais oubliée. Heureusement j'ai envie de dire. Je ne retenais pas tous les visages que je voyais donc si on ne se connaissait pas trop c'était normal que son visage ne m'était pas familier. Même si on était dans le même couloir, ce n'était pas pour autant que j'allais me comporter de façon angélique avec la demoiselle. Que je n'y ai pas renoncé ? Mais de quoi parlait-elle ? Je l'ai regardée avec un petit regard intrigué ne comprenant pas de quoi elle voulait parler. Je ne la connaissais pas mais elle oui .. peut-être avait-elle découvert sur moi des choses que personne ne sait ? Je fais quelques pas en direction de chez moi en réfléchissant, en essayant de trouver de quoi elle parlait quelques secondes plus tôt. J'ai entendu de nouveau sa voix après une sonnerie de téléphone. Je me suis tourné vers elle apercevant ses bras maigres qui étaient presque de simples os. Ce n'était pas joli à voir, j'aimais les filles minces .. mais pas maigres non plus. Là c'était un problème de santé grave et si elle restait comme ça, elle allait certainement se casser quelque chose.

D'après ce que j'ai pu comprendre, c'est le père de la demoiselle qui lui demandait de ses nouvelles. Elle avait de la chance dans un sens, c'est le genre de chose que mon père se fout complètement. Autant dire que ça l'arrangeait que je ne puisse pas utiliser mes jambes pour danser au moins j'étais forcé d'étudier dans la branche qu'il voulait. Je ne pouvais pas faire ce que je voulais avec lui et en plus de ça il s'amusait à m'enfoncer, à me blesser. C'était comme remuer le couteau dans la plaie. Il y a un moment où ça fait mal et là je deviens incontrôlable. Une fois qu'elle a raccroché son téléphone, je me suis dirigé à grands pas vers elle pour attraper son bras. J'ai mordu ma lèvre inférieure , je ne savais pas pourquoi j'avais fait ce geste. «Renoncé ? De quoi tu parles ?» dis-je sur un ton plus calme que tout à l'heure avant d'enchaîner en regardant les bras de cette fille. «Tu t'appelles comment au juste ?» si j'avais son nom, je saurais certainement demandé à quelqu'un travaillant à l’hôpital pour connaître son état de santé. Ce qu'elle avait exactement. Elle était bien maigre, je l'avais remarqué mais peut-être était-ce à cause de quelque chose en particulier ? Jamais je ne lui aurais demandé directement ce qu'elle avait, ce n'était pas mon genre. D'ailleurs .. ce n'était pas mon genre non plus de m'intéresser aux autres de cette façon. Mais que faisais-je ? «Tes bras .. sont trop maigres. C'est pour ça ton coma ? Tu ne manges pas assez ? Tu ne devrais pas rester comme ça, fait un peu plus attention à toi. Tu sais tout aussi bien que moi que ce n'est pas génial de se retrouver allongé dans un lit d'hôpital des jours et des jours ..» dis-je avant de marquer une pause de quelques minutes. C'était la première fois que je disais ce genre de chose .. à une inconnue. J'étais plus gentil avec les filles mais certes, je ne parlais jamais comme ça. J'ai mordu une seconde fois ma lèvre avant de reprendre. «Enfin, fait juste attention.» dis-je en desserrant ma poigne. Elle a connu comme moi, une longue période dans une chambre ennuyeuse sans pouvoir bouger du lit suite à un coma alors je pensais que quelque part elle me comprendrait .. mais ma vie ne lui regardait en rien et je finirais par lui faire comprendre.
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Myeong Tae Yun
Myeong Tae Yun
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Jeu 27 Sep - 15:55

«Renoncé ? De quoi tu parles ?»
Le calme était revenu dans sa voix, mais il y avait ce petit quelque chose qui me mettait mal à l’aise. En fait, j’avais fait une supposition sans logique. Quand on vous dit « ça va. » c’est toujours une réponse en fonction du moment. Cela n’a aucune valeur pour l’ensemble des jours passés. « Ca va. » ne voulais donc pas dire qu’il n’y avait pas renoncé. Et comme je suis une grosse douée de la vie, j’avais commis cette erreur et je m’en rendais compte. Et puis lui dire, ça revenait aussi à dire que j’avais souvent entendu ce qui se disait entre infirmières sur son cas. Mon dieu, j’avais le cœur qui battait fort là. Je déglutis et cherchais mes mots. Ma recherche fut rapidement court-circuitée par sa question sur mon prénom.

« M-Myeong Tae Yun. » Sûr que j’aurai du me présenter au départ, avant de lui dire quoi que ce soit. « Et toi ? » Je ne le connaissais que de vue, et je n’avais jamais entendu son nom. Je ne le connaissais pas. Enfin, pas assez pour qu’on puisse dire que je le connaissais. Je vis ses yeux regarder mes bras. Ca me donna un frisson. Qu’on me juge sur tout, mais pas sur ça… Ça ne fit qu’amplifier mon malaise.

«Tes bras .. sont trop maigres. C'est pour ça ton coma ? Tu ne manges pas assez ? Tu ne devrais pas rester comme ça, fait un peu plus attention à toi. Tu sais tout aussi bien que moi que ce n'est pas génial de se retrouver allongé dans un lit d'hôpital des jours et des jours..»

De plus en plus mal à l’aise… Je ne savais pas s’il me disait ça parce qu’il s’inquiétait pour moi, ou juste parce que la maigreur de mon bras lui avait fait peur, ou bien simplement... Parce qu'il avait ressenti le besoin de me le dire… Mon bras dégagé, je m’empressais de remettre mes manches et je les tirais à tel point que mêmes mes mains disparurent dessous. Je savais que je ne mettais que des vêtements larges pour cacher ce genre de chose. J'avais parfaitement conscience de ce qu'était la vie à l'hôpital et je n'avais en effet aucune envie d'y retourner.

J’étais embarrassée. Je n’aimais pas trop parler de ma maladie, et encore moins qu’on me juge sur mon physique maladif. Tout comme je pense qu’il n’aimerait pas qu’on le juge de cette manière. Je ne devrais pas rester comme ça… Je ne mange pas assez… Je devrais faire plus attention.. C’est la cause de mon coma… Je me pinçais la lèvre. Il avait tout deviné d'un coup. En même temps, c'était assez facile... Le fait qu’il me dise une seconde fois de faire plus attention me crispa. Je ne savais pas vraiment comment réagir. J'avais l'impression d'avoir un grand frère en face de moi que je ne connaissais pas car pas vu depuis des lustres et des lustres. C’était la première fois que quelqu’un, autre que mes parents me disait tout ça. Ma gêne était visible et palpable.

« …. T’as tout compris. Sauf qu’il manque un mot à tout ce que tu viens de dire… Anorexie. » Je marquais une pause. Je triturais mes manches. Le ton de ma voix avait changé. Devenue plus sérieuse, moins enjouée. Mon sourire n'était plus vraiment un sourire rayonnant mais un sourire un peu plus crispé. Et mon regard était fuyant.

« Je sais qu’il faut que je mange. Je sais qu’il faut que je fasse attention. Je suis comme ça depuis le lycée. Mon coma artificiel… Il s’explique par le fait que j’avais rien avalé pendant… Je ne sais plus combien de temps exactement…En tout cas, c’était avant une semaine complète d’examen pendant laquelle j'ai... Pas digéré de sucre non plus. Le manque de sucre et la fatigue a fait que j’avais fait une crise d’hypoglycémie grave... J'l'avais cherché aussi... J’suis pas devenue anorexique comme ça du jour au lendemain… Mais certaines choses à l’époque m’ont fait descendre là-dedans… »

Voilà, il savait tout. Ou presque. Je n’avais pas dit que j’n’aimais pas mon corps. Je sais qu’il est beaucoup trop laid. Mais ce n’est pas faute de me battre pour qu’il se remplume.

« Ça va bientôt faire deux ans que je me bats contre la maladie. Avant c’était pire que… ça… J’ai déjà repris des kilos… Rechuter c’est ma hantise… »

J’avais besoin de parler d’autre chose. J’avais déjà perçu un changement dans son comportement, depuis le premier instant où je lui avais parlé. Du coup, je me demandais s’il avait vraiment conservé son rêve. J’avais le souvenir de l’infirmière qui avait dit à sa collègue qu’il n’allait plus pouvoir réaliser son rêve à cause de sa jambe... Mais en fait, je ne sais même pas si ce qu’il a à la jambe peut être guéri. Autant moi j’ai une chance peut être de m’en sortir, autant je ne sais même pas si lui il le peut… :

« …. Tout à l’heure j’avais dit que peut être tu n’y avais pas renoncé…. En fait… C’est à cause des infirmières… une fois, quand je passais dans le couloir, elles avaient évoqué « ton rêve »,… Je sais pas en quoi il consiste, mais j'avais bien compris que c'était quelque chose qui te tenait à coeur... Mais ma phrase était débile… Fin bref, oublie ma remarque de tout à l’heure…C'était maladroit de ma part...»

Je m’embrouillais. J’avais l’impression de dire n’importe quoi. Et mon mal aise était encore là. J’avais encore la sensation de son regard sur mes bras. Et maintenant, juste parce que je n’arrivais toujours pas à me détendre, je n’osais presque pas le regarder. C’était tout de même une situation particulière. Il était un inconnu à qui j’avais parlé de ma maladie. C’était nouveau pour moi. J’avais toujours réussi jusqu’ici à m’en tirer avec des pirouettes. J’aurais pu l’envoyer bouler en lui disant qu’il devait s’occuper de ce qui le regardait, mais j’avais fait la même erreur : m’occuper de ce qui ne concerne que lui et rien que lui.
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