Les vies, elles ne se ressemblent pas. Par moment, elles sont identiques sur certains points comme les événements heureux ou bien tragiques. La vie que l’on mène peut être dure, difficile à supporter et des ennuies par centaines, tandis que d’autre sont simples et se laisser manipuler sans aucune représailles. Une injustice ? C’est fort probable, mais n’a jamais su vraiment trouves les réponses aux questions qui les tourmentent toute la journée et ce, dès leur réveil. La vie est machiavélique et elle le veut bien (…) La mienne, elle se comporte des deux phases. Je suis heureux, mais j’ai une part de tristesse qui se cache au loin, au fond de moi, là où je suis le seul témoin de mon mal-être.

« C’est ce qu’on apprend de la vie en fin de compte : combien elle est étrange »
▬ PAUL AUSTER

Je suis né un beau jour de Printemps, un dix-sept avril précisément. J’ai trouvé naissance dans un hôpital privé dans la grande ville de Daejeon. Je suis le premier et fils unique d’un père député au Parlement et d’une mère avocate. À en croire mon histoire, vous aurez déjà comprit que je n’ai jamais manqué de rien. Mes parents étant fortunés, je grandis aisément dans des lieux les plus prestigieux qui devraient être interdit à voir. Ces lieux sont hantés par l’argent ainsi que par les mœurs qui sont si particulières. Tout est facile à comprendre. Si tu es triste, achètes-toi donc une voiture ! Si tu as une peine de cœur, offres-toi donc un voyage à Tahiti ! À première vue, ça semble si facile de soigner ses blessures ou, aussi bien, ses phases de dépressions. Heureusement pour moi, je n’ai jamais voulu suivre ce cercle infernal. J’ai, également, haïs et détesté, au plus haut point, toutes ces personnes aux airs si hypocrites. À cause d’eux, j’ai souffert et, bien sûr, ils ne s’en sont pas rendu compte.

Ma petite sœur s’est intégrée à cette famille si spéciale sept ans après moi. J’étais ravie d’accueillir cette petite fleur. Pour moi, elle a toujours été une évasion. Jamais, je n’ai douté d’elle ni de ces capacités et j’ai eu raison. Elle me répète toujours, même encore aujourd’hui :

- « Ne t’inquiètes pas ! Tout ira mieux un jour. Tu verras ! »

Sans avoir eu le besoin de lui faire comprendre ce que je ressentais, elle avait déjà tout comprit. Je l’ai toujours admiré pour cette facilité à aider les gens qui l’entoure. Elle a un cœur en or et c’est normal, après tout, c’est ma sœur !

Seulement, les choses ne se déroulent pas comme on le souhaiterait. Je me suis retrouvé dans une spirale infernale. Mes rêves étaient hantés de monstres et de terreur. J’étais oppressé, je ne voulais plus vivre de cette manière. Sur un coup de tête, je me suis enfui de la maison. Je n’ai pas pris la peine d’alerté qui que se soit, même pas à mon unique confidente. Je suis rentré quatre jours plus tard. Durant ce temps, un ami d’enfance m’avait gentiment hébergé tout en masquant ma présence dans sa demeure à ses propres parents. Je vous laisse imaginer dans quelle colère noire s’étaient retrouvés mes parents lorsqu’ils ne me voyaient pas revenir.

Je lis une relation difficile avec mon père et ça l’a toujours été, depuis que j’étais qu’un pauvre gamin. Monsieur aurait préféré avoir un fils digne de prendre sa place lorsqu’il ne serait plus dans la possibilité de faire chier le monde au gouvernement. En vérité, il aurait voulu que je poursuive des études dans une filière politique ou de droit plutôt que d’aller m’égarer en sciences humaines. Mais, les voyages en sa compagnie aux quatre coins du monde m’ont enrichit et attiser ma curiosité pour développer mon savoir sur les cultures étrangères. Que voulez-vous, c’est comme se faire percer les oreilles. Vous pensez réellement que j’en ai eu l’autorisation ? Quelle bonne blague ! Mon père n’avait rien trouvé de mieux de son peu de temps libre, ce jour-là, pour pratiquement m’arracher les deux oreilles et en profiter pour m’insulter de tous les formidables noms d’oiseaux trouvable dans son vocabulaire, tel que :

- « Petit con ! Tu te fous de ma gueule là ? »

Si j’avais écouté ma conscience, je lui aurai demandé s’il parlait aussi vulgairement dans son sénat à la noix, mais c’était un double risque à prendre. J’ai préféré qu’il se défoule en tapant une crise toute la journée plutôt que de me voir mort et enterré de ses propres mains.
Ma mère n’a jamais mit le nez dans nos affaires. J’ai toujours eu cette impression qu’elle se foutait de tout. Le seul intérêt qu’elle porte n’est pour personne d’autre que ma sœur qui est, en quelque sorte, la fierté de la famille PARK.

« Dans le monde, vous avez trois sortes d’amis : vos amis qui vous aiment, vos amis qui ne se soucient pas de vous, et vos amis qui vous haïssent. »
▬ CHAMFORT

Les amis… Parlons-en ! J’en ai jamais eu de véritables ni énormément. À la vue de la grande popularité de mes adorables parents, j’ai été dans l’obligation d’intégrer des écoles privées qui coûtent des millions par an. J’ai toujours eu honte de mettre les pieds dans ce genre d’endroit alors que certaines personnes à l’autre bout du monde souffrent de la famine. Être dans ce genre d’établissement n’est pas de tout repos. Les gens sont spéciales, ils s’apprécient et se détestent à la fois. Ils se montent des plans les uns contre les autres alors qu’ils ont fait un pacte d’amitié cinq minutes auparavant. Oui, se sont des magnifiques coups de poignards que vous recevez sans cesse dans le dos. Tout cela me donne envie de vomir et à force de se croire tout permis avec de l’argent plein les poches, ils en oublient d’être humains.

Finalement, avoir la majorité m’aura sourit en réussissant à intégrer une école que je désirais vraiment, malgré qu’un certain paternel ne souhaite plus voir ma tronche dépasser la porte d’entrée du pavillon familiale. Au moins, les gens à Mangyo ne sont pas comme ceux que j’ai pu croiser pendant vingt-et-un ans de ma vis.

Mais, de toute façon, on s’en fout ! C’est ma vie. C’est moi, et moi seul, qui en est le maître.